Des Murs qui ont une Âme.

Vieux comme le monde (on en a retrouvé sur les édifices détruits de Pompéi) les graffs disent beaucoup de ce que nous sommes. Des gribouillis initiaux (années 1980) dans les friches industrielles des banlieues déshéritées, simples successions de lettres à la calligraphie agressive et colorée, se télescopant à coup de secousses d’aérosols dans une urgence incontrôlée, aux véritables œuvres peintes d’aujourd’hui par des artistes auxquels les villes et les municipalités ouvrent leurs murs, les graffs, devenus fresques ont acquis leurs lettres de noblesse.
On retrouve sur les murs de Bretagne les rêves et les tourments de notre époque, mais aussi - et peut-être davantage qu’ailleurs - la mémoire des combats ouvriers et des drames qui ont ponctués l’histoire récente de la région.


Walls With Soul.

As old as the world (some were found on destroyed buildings in Pompeii) graffiti says a lot about who we are. From the Initial scribbles (1980s) in the industrial wastelands of impoverished suburbs, simple successions of letters with aggressive and colorful calligraphy, clinging to each other by shaking aerosols in an uncontrolled emergency, to the true works painted today by artists to whom cities and municipalities open their walls, the graffiti became frescoes and have acquired their letters of nobility.
On the walls of Brittany we find the dreams and torments of our time, but also - and perhaps more than elsewhere - the memory of workers' struggles and dramas that have punctuated the recent history of the region.