Plan du voyage
Le voyage projeté devait nous mener de Santiago à Potosí par le désert d'Atacama et le Salar d'Uyuni. L'un des points forts de notre itinéraire était en effet les mines d'or et d'argent du sud de la Bolivie, que nous espérions visiter. Nous pensions par la suite revenir au Chili par le parc nationale Lauca, passer quelques jours à Arica pour découvrir les vestiges archéologiques de la région, et redescendre à Santiago par avion.
Mais nous sommes arrivés à Uyuni alors que la Bolivie était aux prises avec de violentes manifestations qui, là-bas, se traduisent par des barrages routiers auxquels il est déconseillé de vouloir faire face. C'est donc par l'Argentine que, rapidement, nous avons quitté la Bolivie, pour découvrir un coin d'Amérique latine dont nous savions fort peu de choses, et qui allait nous réserver de belles surprises...
Au total, 6300 kilomètres environ à travers l'Amérique du Sud, parcourus à pied, en avion, à cheval et en voiture!
Légende: Les deux itinéraires, celui prévu initialement (en noir et turquoise pointillé) et le parcours définitif (en bleu foncé et turquoise). Le bleu foncé représente les trajets en avion.
17-JUL-2007
Vue sur l'Aconcagua (6962 m.)
Nous arrivons à Santiago vers 7h30 du matin. Il y a peu de lumière, mais avant de plonger dans le brouillard, le soleil levant sur la Cordillère nous offre quelques images magnifiques.
Ici, passage devant l'Aconcagua, point culminant des Andes.
Santiago, à ce stade, n'est qu'une étape. Notre destination réelle est Calama, à 1600 kilomètres au nord. Après dix-sept heures de voyage, la journée d'attente s'annonce pénible et nous flânerons donc à Santiago entre le marché aux poissons, la colline de Santa Lucía et quelques foires artisanales.
17-JUL-2007
Vue de Santiago au décollage pour Calama
18-JUL-2007
Rue de Calama
A 2250 mètres d'altitude, Calama, avec ses 150'000 habitants, est l'une des villes importantes du grand désert du nord. A 16 kilomètres, la mine de cuivre de Chuquicamata, la plus importante mine à ciel ouvert du monde, représente la première richesse du pays. Mineurs et touristes en route pour les hauts plateaux ou pour le désert d'Atacama se croisent donc dans cette cité un peu glauque, très chère et sans grand intérêt. Nous nous arrêtons un jour pour nous reposer et pour voir la mine. L'occasion aussi de se faire au climat étrange de ces contrées: les températures sont négatives de 22h à 8h, et à la mi-journée, on se promène en t-shirt...
18-JUL-2007
Calama: reconstitution du village de Chiu Chiu
A la sortie de Calama, un musée permet de prendre connaissance de l'histoire et de la culture régionale. On y trouve une documentation importante sur les peuples indigènes, l'histoire de la mine, la géologie, la faune et la flore du désert.
18-JUL-2007
Calama: Mural en hommage à Gladys Marín
18-JUL-2007
Chuquicamata
Il faut, pour tenter de « comprendre » Chuquicamata, imaginer un trou de 8'000 m2 et 1250 mètres de profondeur, dont on extrait chaque année, à raison de plusieurs dynamitages quotidiens, un million de tonnes de cuivre. Au total, le Chili en produit annuellement 1'800'000. Il faut encore savoir que pour obtenir 1 kg. de cuivre, on raffine 100 kg. de roche… Chaque jour, on excave à Chuqui 600'000 tonnes de minéral et ce « miracle » n’est possible que grâce à deux éléments essentiels : l’utilisation de machines démentielles et l’exploitation de la mine 24 heures sur 24. Au milieu de la nuit, lorsque tout fonctionne au ralenti, 900 personnes sont présentes sur le site. Les camions qui transportent la matière première sont, à eux seuls, un spectacle. Bien plus grands qu’un homme, leurs 12 pneus coûtent 15'000 dollars chacun et sont changés deux fois par année. A chaque trajet, les camions transportent 400 tonnes de pierre.
C’est la famille Guggenheim (celle des musées) qui, en 1915, inaugura l’histoire de Chuquicamata. Une ligne de chemin de fer traversait le désert d’Atacama en direction de la côte chilienne (Antofagasta), d’une part, et de la Bolivie d’autre part, Calama étant ainsi un important nœud ferroviaire. Il ne reste plus, désormais qu’une liaison hebdomadaire vers l’une et l’autre de ces destinations. Nationalisée en 1971 par Salvador Allende, Chuquicamata est aujourd’hui la première ressource nationale du Chili, et la dernière grande entreprise d’État.
Chuquicamata ne pourrait être que cet amas de chiffres plus ou moins glorieux. Ou encore, un paysage plein de contradictions : d’un côté, les montagnes gigantesques créées par l’homme, en un peu moins d’un siècle d’exploitation industrielle, de l’autre le relief naturel, masses grisâtres, anciens glaciers peut-être, qui portent partout les traces d’une eau depuis longtemps tarie ; d’un côté la fascination qu’exerce immanquablement le désert, de l’autre le sentiment d’oppression que provoquent ces paysages désolés, dans lesquels fourmillent machines étranges, camions gigantesques, bus remplis d’ouvriers. « Chuquicamata est la scène d’un drame moderne », écrivait Che Guevara en 1952. « On ne peut pas dire qu’elle manque de beauté, mais c’est une beauté sans grâce, imposante et glaciale. » Au-delà du paysage, pourtant, il y a cet élément troublant : Chuquicamata, il y a encore 2 ou 3 ans, c’était aussi une ville, 2 écoles, un théâtre gigantesque, plusieurs centres culturels, un atelier d’arts et lettres, des terrains de sports, et l’hôpital le plus performant du Chili. Or l’une des principales activités des mineurs, aujourd’hui, en marge de l’exploitation proprement dite, consiste à détruire les montagnes artificielles qui bordent la ville de Chuquicamata, pour enterrer toutes les constructions sous des tonnes de sables. Quelques irréductibles ont refusé de partir, mais la ville a été vidée et officiellement fermée au début de l’année 2007. On a construit, en banlieue de Calama, des quartiers résidentiels dans lesquels ont été en partie relogées les centaines de familles de Chuquicamata. La guide de la visite nous donne l’explication officielle de cet enfouissement de Chuqui : CODELCO, l’entreprise étatique qui gère l’exploitation du cuivre dans tout le Chili, a dû se soumettre aux normes internationales qui interdit toute résidence à moins de 10 kilomètres d’une mine de ce type. Pourquoi ? Silence. Après avoir écouté le compte-rendu détaillé des sommes impensables engagées chaque années dans la grande mine du nord, nous irons flâner entre les maisons condamnées, les structures semi-détruites, les vastes terrains grillagés promis à l’ensevelissement.
18-JUL-2007
Vers le centre de la terre
18-JUL-2007
Au pays des géants
Pour se donner une idée des dimensions de ce camion, il faut se rendre compte que le véhicule qui le suit est un minibus 12 places...
18-JUL-2007
Les terrains comdamnés
Sous ces gravats, l'hôpital...
18-JUL-2007
Vue générale de la mine et de sa ville
18-JUL-2007
Une maison abandonnée de Chuquicamata
18-JUL-2007
Denier habitant de Chuqui
19-JUL-2007
Arrivée en Atacama
Un peu plus d’une heure après une authentique traversée du désert qui nous a menés à près de 2600 mètres d’altitude, nous entamons la descente sur San Pedro de Atacama (2450 m.), capitale touristique de ce grand nord d’où partent toutes les excursions vers les hauts plateaux boliviens et argentins. Les paysages sont saisissants : cordillère de sel, vallée de la lune, vallée de la mort, le sable presque rouge s’amasse en plissements extraordinaires. Du petit col qui domine San Pedro, on ne voit rien de ce gros village de 4900 âmes (et le double de touristes en haute saison. Au loin, le volcan Licancabur, qui marque la frontière entre le Chili et la Bolivie, domine cette plaine sans fin.
20-JUL-2007
San Pedro de Atacama
San Pedro est un village presque entièrement construit en adobe – des briques fabriquées avec la terre du désert et séchées au soleil. Les toits sont en paille, les chemins en terre battue. Il pleut moins de dix jours par année, en revanche, les chutes de neige sont fréquentes en juin, juillet et août, et le lieu se trouve alors coupé du monde. Malgré l’abondance des infrastructures touristiques (agences de voyage, restaurants, magasins de location de matériel sportif, etc.), le village reste assez miraculeusement authentique.
19-JUL-2007
Café Export
L'un des charmes du village: les cafés et restaurants qui ont aménagé les bâtiments traditionnels en lieux publics fort originaux et accueillants.
19-JUL-2007
La casa de Piedra (Restaurant)
19-JUL-2007
Vers Quitor
Depuis San Pedro, on peut aisément entreprendre plusieurs promenades dans le désert alentour. La mieux balisée est celle de Pukara de Quitor, une ancienne halte sur le chemin de l'Inca située à 4 kilomètres du village. Quitor résista longtemps aux soldats de Pedro de Valdivia qui gagnèrent le nord du Chili en 1540. Mais la plus grande partie de la population fut finalement massacrée par les Espagnols.
20-JUL-2007
Le chemin du désert
De Quitor, on peut gagner une colline qui domine San Pedro et offre différentes visions intéressantes de la géologie du lieu. Plissements, amas de minéraux, dunes, le désert offre une incroyable variété de formes et de textures. Les noms des différents sites (Vallée de la mort, vallée de la lune, Cordillère de sel) font leur petit effet (mais nous découvrirons en Bolivie et en Argentine que tous les hauts-plateaux très découpés ont été baptisés de la même manière!).
Vue sur le désert d'Atacama
21-JUL-2007
Vers la Bolivie
Le poste-frontière bolivien, première image forte de notre traversée de la Cordillère et de Hauts-Plateaux, entre San Pedro et Uyuni.
Le voyage peut être entrepris en solitaire, mais la plupart des voyageurs choisissent, comme nous, la solution confortable des petits groupes de 6 qui, en 4x4, partent accompagnés d'un guide vers Uyuni.
Nous ne pouvons ici que recommander l'agence Estrella del Sur, présente à Uyuni et à San Pedro. C'est une petite entreprise familiale qui accomplit son travail avec sérieux et bonne humeur. Les guides sont bien informés, sobres (!), excellents cuisiniers, et prennent même le temps de nous faire faire quelques détours là où la curiosité nous attire. Les véhicules sont impeccables et pas une fois au cours du voyage nous n'avons eu de mauvaise surprise ou de crainte quelconque.
Nous commençons donc l'aventure par un matin gris, le 21 juillet. La première étape, depuis San Pedro, n'est pas de tout repos. Nous monterons en effet jusqu'à un col à 5100 mètres, et dormirons un peu plus bas à 4600 mètres. Il faut avoir passé au moins deux jours à San Pedro, mâcher pas mal de coca et s'obliger à marcher lors des haltes, malgré le manque d'oxygène, pour éviter le mal d'altitude.
L'avantage d'entreprendre la traversée dans ce sens, et non depuis Uyuni, est que l'on effectue une sorte de crescendo dans les découvertes: on terminera au salar d'Uyuni, le troisième jour, au lever du soleil, après avoir parcouru maintes lagunes les jours précédents.
21-JUL-2007
Esau
Esau est le fils de l'un des guides. Il nous accompagné malgré lui dans notre tour, car aucun véhicule n'était disponible pour le faire voyage, lui et sa maman, directement jusqu'à Uyuni.
21-JUL-2007
Douane bolivienne, sur fond de Licancabur
21-JUL-2007
Laguna verde
La particularité du Sud Lipez est l'abondance de points d'eau, appelés "lagunas", qui prennent des couleurs différentes en fonction des minéraux du sous-sol. Certains de ces lacs sont salins, d'autres sulfureux, quelques-uns sont extrêmement riches en planctons et micro-organismes, et attirent donc de nombreux oiseaux.
21-JUL-2007
Les montagnes du Sud Lipez
Laguna Chalviry
La laguna Chalviry est une source d'eau chaude qui, par endroits, atteint plus de 80°. Un petit centre thermal a été installé sur ses rives, mais la perspective de devoir ressortir de l'eau chaude dans une atmosphère à 0° ne nous a pas séduite. Nous avons préféré nous balader dans les environs.
21-JUL-2007
Le point culminant (5100 mètres)
Le geyser Sol de la mañana (soleil du matin), à 5100 mètres, met à rude épreuve notre résistance physique. Il faut résister au froid extérieur, aux vapeurs sulfureuses qui s'élèvent d'une boue qui frémit à 180°, et supporter les effets de l'altitude...
L'Etat bolivien avait le projet d'exploiter cette chaleur souterraine et d'installer sur les bords du geyser une centrale thermique. Pour des raisons financières, le projet n'a jamais vu le jour.
21-JUL-2007
Laguna colorada
La laguna colorada offre, en principe, la vision d'un immense lac rouge au milieud des montagnes. Trop remuées par les tempêtes de neige et les vents violents qui soufflaient à notre arrivée, les eaux ne nous sont pas apparues très différentes de celles des autres lagunes.
22-JUL-2007
Au refuge
Notre première halte à 4600 mètres, dans des cabanes de pierre non chauffées, est agrémentée par la présence de quelques enfants qui nous jouent des airs traditionnels andins.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ces régions de la Cordillère ne sont pas dépeuplées. On croise quelques hameaux, des fermes isolées et il existe plusieurs refuges (même un hôtel) où sont présents en permanence des gardiens et leurs familles.
22-JUL-2007
Coucher de soleil à 4600 mètres
22-JUL-2007
L'arbre de pierre
Qui ne l'a pas faite, celle-là? L'arbre de pierre et les autres concrétions qui l'entourent sont des pierres volcaniques auxquelles l'érosion a donné des formes parfois étranges.
22-JUL-2007
Pierres vocaniques dans le désert de Siloli
22-JUL-2007
Vers la "plaine"
A la fin de notre deuxième journée, nous redescendons vers des altitudes plus raisonnables (3650 mètres) pour découvrir les environs du Salar d'Uyuni. Nous traverserons plusieurs villages misérables (San Juan, Villa Martín, Colchani) où l'on vit de la culture des patates et de la quinoa, et de l'élevage des lamas.
22-JUL-2007
La ligne Calama-Uyuni
Une fois par semaine (le mercredi à minuit), un train part de Calama et relie en 24 heures, quand tout se passe bien, la ville bolivienne d'Uyuni.
23-JUL-2007
Lever de soleil sur le salar d'Uyuni
Le Salar d'Uyuni: 12'000 km2 de sel sur 5 à 9 mètres de profondeur, dont seule une toute petite partie est exploitée. La géométrie de la surface est due à des effets de condensation. En été (janvier), le salar est recouvert d'eau. Nous l'avons vu dans sa version hivernale et la vision des montagnes alentours changeant de couleur au fur et à mesure qu'apparaissait la lumière nous a presque fait oublier le froid ambiant.
23-JUL-2007
Inca Huasí
Inca Huasí (le refuge de l'inca) est une "île" sur le salar d'Uyuni, ancienne halte, semble-t-il, des Incas lorsqu'ils traversaient ce plateau. L'île est couverte de cactus candélabres qui poussent à raison d'un centimètre par an. Le plus vieux mesure 12 mètres.
23-JUL-2007
Hotel de sel
L'une des industries prospère du salar est la construction d'hôtels de sel pour les touristes. Tout, jusqu'aux structures des lits, est fait de sel. Celui-ci, le plus ancien, est désormais un musée. Mais plusieurs hôtels de sel ont poussé sur le salar ces dernières années, et offrent parfois des chambres à des prix exorbitants (plus de 100 dollars) pour la Bolivie.
23-JUL-2007
Exploitation du sel dans le salar d'Uyuni
On fait sécher le sel au soleil par petits tas. Ce sel n'est pas utilisé pour la consommation, mais essentiellement pour l'industrie chimique. Il est donc peu raffiné.
23-JUL-2007
Le cimetière aux locos
Aux abords d'Uyuni, on trouve un grand cimetière d'anciens trains. Locomotives, wagons, rails en nombre témoignent de l'importance passée du réseau ferroviaire en Bolivie. Si certaines lignes subsistent, la rareté des trains, leur lenteur et leur manque de sécurité fait que la plupart des touristes et des Boliviens se déplacent en bus.
24-JUL-2007
Dans le bus
Nous quittons Uyuni à 5h30 du matin, pour sortir du pays par le Sud. A l'intérieur du bus, l'atmosphère est plutôt froide, et ce n'est qu'après le lever du soleil que les vitres commencent à se dégivrer.
24-JUL-2007
Le cimetière d'Atocha
En Bolivie, les cimetières sont très colorés. On attache des rubans aux croix, des couronnes de fleurs, de tissus et de graines qui dansent dans le vent.
Après un long voyage de cinq heures dans le désert, puis dans au fonds d'impressionants cañons, nous arrivons donc à Atocha, au fond d'une gorge, et c'est son cimetière, perché sur une colline, que nous percevons en premier lieu.
Atocha est un village de mineur où nous devons changer de bus. Nous apprécierons, durant l'heure d'escale, les couleurs, l'animation et la relative chaleur du lieu. Uyuni ne nous avait en effet pas laissé une image très rieuse de la Bolivie...
24-JUL-2007
Le voyage vers Tupiza
Dans les bus boliviens, il faut savoir être patient, oublier ses principes, et observer... La route (en terre) d'Atocha à Tupiza serpente de col en col, à 3500 mètres d'altitude, et le chauffeur accepte tous les nouveaux passagers qui, du bord de la route, lui font signe de s'arrêter. Familles, animaux et bagages prennent place là où ils peuvent...
25-JUL-2007
Tupiza
Tupiza sera notre dernier arrêt en Bolivie. C'est une petite station de montagne, pauvre mais sympathique. On peut, depuis Tupiza, entreprendre différents tours vers le Sud Lipez et les salars, d'où nous venons.
Nous découvrons les alentours à cheval. Roches rouges, cañons, le paysage est déjà celui de l'Argentine...
26-JUL-2007
Salta: la place d'armes
Magnifique ville coloniale, Salta nous accueille après un nouveau voyage d'une douzaine d'heures de bus depuis Tupiza. Très touristique, Salta est le point de départ de nombreuses excursions dans la cordillère argentine, mais la ville vaut la peine d'être visitée. On peut monter sur la colline qui la surplombe, transformée en magnifique jardin botanique, et observer d'en-haut cette ville typique d'Amérique latine avec sa structure en échiquier.
26-JUL-2007
Vue de la ville depuis la colline
26-JUL-2007
Colibri
Salta n'est qu'à 1800 mètres d'altitude. Nous avons donc récupéré dans ce climat très doux pour la saison, où de nombreux arbres étaient déjà en fleur. Ici, un colibri surpris lors de notre balade à la colline.
27-JUL-2007
Restaurant salteño
L'un des bonheurs du voyage en Argentine est la gastronomie. Il faut prendre son temps, apprendre à ne pas entrer dans les restaurants avants 22h, même en hiver, et aimer manger en musique. Les vins sont remarquables dans toute la partie nord du pays que nous avons visitée et le prix d'un excellent repas bien arrosé est relativement bas pour nous (compter 7-10 euros par personne pour un repas complet de très bon niveau; pour le vin, les bouteilles les plus chères coûtent une dizaine d'euros, au plus fort de la saison touristique).
27-JUL-2007
Dans un village en quittant Salta
"Etudier est, en soi, un acte d'espérance"
27-JUL-2007
Laguna Cabra Corral
Le lac artificiel de Cabra Corral offre des paysages qui évoquent les criques sardes ou les côtes de la région marseilleise. On y rencontre surtout des touristes argentés de Buenos Aires, mais quelques restaurants en dehors de l'axe d'accès principal sont restés très authentiques et le poisson est une alternative bienvenue en Argentine, pays du steak!
27-JUL-2007
Guachipas
Guachipas est un minuscule village en retrait de la route nationale qui descend au sud-ouest de Salta. Dans toute cette région de l'Argentine, l'architecture à colonnes est de rigueur, même dans les maisons isolées en pleine campagne.
27-JUL-2007
Guachipas
Le "supermarché" de Guachipas
27-JUL-2007
Quebrada de los Calchaquies
27-JUL-2007
Contrairement à ce dont nous avons l'habitude en Europe, c'est en hiver que les rivières et les fleuves sont asséchés, dans le sud de l'Amérique latine. Le paysage est donc particulièrement aride à cette saison, et reverdit au printemps et en été.
27-JUL-2007
Eglise en plein air dans les montagnes
27-JUL-2007
Fin d'après-midi dans le Valle Calchaquies
27-JUL-2007
Les vignobles
En s'enfonçant dans les montagnes de la vallée du Calchaqui par une petite piste de sable et de pierre, on découvre de nombreux villages très isolés, des cultures de vigne, et d'immenses élevages de boeufs.
Avec une voiture de location, nous relions Salta à Mendoza par les chemins de traverse. Notre première étape sera Molinos, où nous arriverons de nuit après maints détours dans ces montagnes fascinantes.
28-JUL-2007
Perroquets du matin
En quittant Molinos vers le sud, notre surprise, au matin, est de découvrir que ces montagnes sont habitées de perroquets.
28-JUL-2007
Le perroquet et les boeufs
28-JUL-2007
Regard sur la vallée
Il n'est pas rare, au bord de la route, de tomber sur une belle église loin de tout véritable village.
28-JUL-2007
Le cimetière dans la montagne
28-JUL-2007
Quilmes
Quilmes est un impressionnant site archéologique situé entre Salta et Tucuman. Il s'agissait d'une ancienne cité indigène dont les habitants furent séquestrés lors de l'arrivée des Espagnols, et envoyés comme main d'oeuvre dans la région de la Plata pour aider à la construction des villes. D'où, tout près de Buenos Aires, une autre ville baptisée Quilmes, où s'établirent ces exilés.
28-JUL-2007
Le col avant la neige
La seule route pour gagner la région de Tucuman nous oblige à passer un col à plus de 3000 mètres, et nous avons rapidement été rattrapés par le brouillard et la neige.
28-JUL-2007
La végétation luxuriante de la vallée de Tucuman
La région de Tucuman est une grande plaine dont les principales activités sont l'industrie métallurgique et chimique, et la culture de la canne à sucre. Le paysage poussiéreux et sans grand intérêt, mais avant de nous trouver sur les longues routes droites de cette plaine, nous avons toutefois traversé une forêt qui semblait presque tropicale. Quelques heures après une tempête de neige, le contraste était saisissant.
30-JUL-2007
Gastronomie
Nous voici à Chilecito, dans la Rioja. Pour y parvenir, après une étape dans la ville de Catamarca, nous avons traversé ce que les Argentins appellent "la côte", à savoir une série de villages qui longent la Cordillère et où le climat est extrêmement doux, permettant une culture intensive d'oliviers, de vignes et d'arbres fruitiers. A la fin de cette journée, nous faisons donc étape à Chilecito, une ancienne ville de mineurs aujourd'hui recyclée en station montagne.
Ce plat, c'est du cabri, la spécialité régionale. Il est présenté ici sous forme d'émincé dans un bol en pâte cuite.
30-JUL-2007
Et comme dans tout bon restaurant argentin, la musique est au rendez-vous.
30-JUL-2007
Vue sur Chilecito depuis la mine
Les sommets qui surplombent Chilecito sont riches en or. Au début du XXe siècle, on a donc installé une structure extêmement performante pour l'époque, permettant de faire descendre le minerai par un système de téléphérique depuis les montagnes jusqu'à la ville. Le circuit du "cableferril" était de 9 kilomètres.
Dans les années '50, l'exploitation de la mine s'est interrompue, non que les montagnes ne contiennent plus d'or, mais par manque de main d'oeuvre. Les mineurs chiliens qui étaient venus en masse travailler dans la région (d'où le nom de Chilecito) préféraient désormais le travail en usine, moins pénible, moins dangereux, et mieux payé. La complexité de l'exploitation de la mine entraînait par ailleurs des charges rébarbatives. On visite donc aujourd'hui les restes des installations du cableferril comme un musée de la mine. L'été, un sentier permet de monter de Chilecito jusqu'au sommet du téléphérique, à plus de 4000 mètres.
30-JUL-2007
La mine d'or de Chilecito
30-JUL-2007
L'arrivée du "cablecarril" se situe dans les montagnes en arrière-plan.
30-JUL-2007
Rouge
Ici ce n'est pas de l'or, mais du cuivre et du fer que contiennent les montagnes.
30-JUL-2007
Vers la plaine
Pour rejoindre Mendoza, nous empruntons une route d'abord bien sinueuse et non goudronnée, qui nous permet de redescendre de Chilecito. Nous traverserons ensuite le parc de Talampaya.
31-JUL-2007
Mendoza
Mendoza est une très belle ville que, malheureusement, nous n'avons vu que quelques heures sous le soleil. Nous avons ensuite passé deux jours entre pluie et neige...
Mendoza n'est située qu'à quelques heures de la frontière chilienne, ce qui lui donne une importance économique considérable. De nombreux échanges économiques et culturels existent entre Santiago et Mendoza, leurs universités collaborent et facilitent la mobilité des étudiants. Par ailleurs, au pied de la Cordillère, Mendoza est également un centre touristique important pour les sports d'hiver.
La ville, au XIXe siècle par un tremblement de terre, a été réaménagée avec, comme principe architectural central, les jardins et les parcs arboricoles.
01-AUG-2007
Mendoza: la place d'Espagne
01-AUG-2007
Bike and Wine!
Cette échope permet de louer un vélo pour faire le tour des caves de la région...
07-AUG-2007
Valparaíso: le port
Valparaíso, c’est la ville aux 44 collines, aux 15 funiculaires et aux mille couleurs, la ville où plus l’on monte et plus l’on est dépouillé, la ville au grand port, aux paquebots gigantesques. Valparaíso : 400 kilomètres carrés de constructions bariolées qui semblent toutes reposer en équilibre les unes sur les autres, beaucoup de gaîté, autant de misère, une ville qui, pour se nommer « Vallée du paradis » et être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2003, n’abrite pas moins les bidonvilles les plus pauvres du pays. Et pourtant, on aime s’y perdre, à Valparaíso. Malgré les regards en coin, le désordre, les odeurs âcres, on la préfère à Viña del mar, la favorite des Chiliens, parfaitement insignifiante avec ses buildings anti-sismiques et ses plages léchées – même si, entrevues au coucher du soleil, celles-ci ne manquent pas d’un certain charme.
07-AUG-2007
Les ascenseurs de Valparaíso
07-AUG-2007
Les ascenseurs de Valparaíso
07-AUG-2007
Un quartier pauvre de Valparaíso
09-AUG-2007
Le mirador de Villa Grimaldi
Villa Grimaldi fut l'un des premiers centres de torture que Pinochet mit en place après le coup d'état du 11 septembre 1973. Cette ancienne villa, située sur les hauts de la commune de Peñalolen, assez loin d'autres habitations et entourées d'un haut mur, était auparavant un centre culturel.
Comme camp d'emprisonnement et de torture, la villa fonctionna entre 1973 et 1979, au moment où la communauté internationale commença à réagir contre les procédés de Pinochet. Les troupes du dictateur quittèrent alors les lieux qui servirent de centre administratif. Toutes les installations compromettantes ont été détruites.
C'est aujourd'hui un "parc du souvenir" et on peut demander une visite guidée, menée par d'anciens prisonniers qui expliquent avec beaucoup de sobriété le fonctionnement du camp.
On estime à environ 5000 le nombre de "suspects" qui sont passés par ce camp. 500 sont portés disparus.
09-AUG-2007
Une petite partie de la liste...
09-AUG-2007
Sous l'eau
Ces débris de rails de chemin de fer ont été retrouvés au large des côtes chiliennes. La présence de morceaux de tissus ou, comme ici, de boutons, laissent penser qu'il s'agissait des structures avec lesquelles on lestait les corps des victimes de la dictature, qui étaient jetés dans l'océan depuis des hélicoptères.
03-AUG-2007
Les "maisons minimales" de Santiago
Pour éliminer les bidonvilles, les autorités de Santiago on mis sur pied un plan de construction de maisons en dur. Pour environ 1000 francs suisses, les habitants des bidonvilles peuvent acquérir une maison reliée au réseau d'égoûts. En tout, il n'y a guère plus de 15m2 habitables, mais chaque maison peut ensuite être transformée à la guise de celui qui la possède (avec les problèmes de sécurité que cela peut impliquer).
03-AUG-2007
Pause de midi
Les écoliers et étudiants chiliens portent tous l'uniforme réglementaire, ce qui ne les empêche pas de jouer au foot pendant leur pause de midi.
03-AUG-2007
Bellavista
Bellavista est, de l'avis de beaucoup, le plus joli quartier de Santiago. Situé au pied du Cerro San Cristobald, c'est le quartier des artistes et des intellectuels, très coloré, plein de restaurants agréables (mais très chers), et qui permet un moment d'oublier le bruit et l'agitation de la ville.
03-AUG-2007
Santiago depuis le Cerro San Cristobald
05-AUG-2007
Barrio Brazil
Barrio Brazil est le plus ancien quartier de Santiago. Les maisons décrépites, d'un autre temps, sont aujourd'hui rachetées par des Américains et malgré l'état désastreux de certaines, les appartements à louer y coûtent souvent une fortune.
05-AUG-2007
Barrio Brazil: Basilica del Salvador