Cher Jean-Claude, cher JC,

Hier encore, languissent, j'attendais ton retour,
Persuadé que rien ne t'abattrait avec facilité ou caprice
J’avais laissé sur la table ronde le carafon et les gobelets.

Puis voilà ; un vide immensément lourd et sourd
Vient s'imposer soudainement à mon cercle d'amis et complices.
Ton destin, comme s'il en eut été convenu, déclara forfait.

Oui, hier encore nous étions devant le foyer près de l'étang
À nous esclaffer et à refaire le monde avec André
Pesant le pour et le contre, un recueil sur le Littré.

Hélas, trop vite et par-derrière
Tu as livré ta dépouille à la Terre
Laissant malgré toi notre clan dépeuplé
Pour aller découvrir d'autres lieux
Par delà les bornes de notre sphère esseulée
Là où la vérité éclaire d'autres cieux
Souhaitons que ce que tu as tant rêvé
Aujourd'hui apparaisse à tes yeux !

/ Post-scriptum :

Oh que oui !
Toi et moi savions bien que parfois; le silence s'entend !

Et comme cette expression bien connue le dit si bien :
« Quelqu’un pense à moi, les oreilles me sifflent ! »

Sache cher JC, que tes acouphènes ne sont pas près de se terminer
Car de toi, et pour longtemps, nous allons bavarder !
Ton ami PierHo__________________________________________