Mes photos d'un séjour de près de 4 semaines sur l'île de la Réunion en août-septembre 2008, sur une île que nous rêvions de venir découvrir depuis plusieurs années. Dès le début de l'année 2008, j'ai préparé notre séjour tant au niveau des hébergements que de la préparation de nos journées, par la lectures de guides et la consultation de la carte IGN. J'ai aussi pris les contacts qui nous ont permis d'effectuer un survol en ULM de cette île superbe, vol qu'il ne faut rater en aucun cas si le temps le permet. J'avais organisé notre programme de façon à nous permettre une découverte approfondie de l'île tout en limitant le temps passé en voiture. La circulation sur l'île de la Réunion est souvent dense, car le relief escarpé fait que la seule route rapide soit celle qui fait le tour complet de l'île, et elle est donc continuellement chargée. Par ailleurs, il faut se trouver sur les sites des promenades en altitude très tôt le matin, avant que les nuages ne commencent à s’accrocher au relief. Voici donc ce programme qui a permis de faire un tour complet de l'île en un peu plus de 3 semaines :

- Atterrissage le mercredi 20 août. Dès le lendemain de notre arrivée, nous avons consacré 2 jours à la découverte du cirque de Salazie, an passant une nuit en chambre d'hôtes à Hell-Bourg.
- Le premier week-end a été passé chez nos amis réunionnais dans le nord de l'île, avant le départ de notre grand tour de la Réunion le lundi 25 août.
- Nous sommes resté 2 nuits en chambre d'hôtes au-dessus de la ville de Saint-Leu sur la côte ouest,
- puis nous avons passé deux autres nuits, également en chambre d'hôtes, à l'Ilet à Cordes dans le cirque de Cilaos,
- puis un séjour d’une semaine dans un gîte rural à Petite Ile sur la côte sud de la Réunion,
- puis 3 nuits en chambre d'hôtes à Pont d'Yves dans le centre de l'île à proximité du Piton de la Fournaise, que nous avons gravi à la faveur d'une superbe journée sans nuages,
- avant de revenir vers Saint-Denis par la côte est pour les derniers jours de nos vacances sur cette île superbe.

La Réunion est une île française du sud-ouest de l'océan Indien de 2.512 Km2 (environ 56km de diamètre), située dans l'archipel des Mascareignes à environ 700 kilomètres à l'est de Madagascar et à un peu plus de 200 kilomètres au sud-ouest de l'île Maurice. Soumise à un climat tropical humide du fait de cette localisation, elle dispose d'un relief escarpé qui témoigne de sa formation et de son émergence récente il y a seulement quelques millions d'années. Malgré une érosion très marquée, elle culmine en effet à près de 3.071 mètres d'altitude au sommet du Piton des Neiges et abrite par ailleurs l'un des volcans les plus actifs du monde, le Piton de la Fournaise. En gagnant quelquefois la mer, les coulées de lave que ce dernier émet augmentent régulièrement la superficie totale de ce territoire insulaire battu par les lames qui jouit sur ses quelques 2.512 kilomètres carrés actuels d'un endémisme naturel exceptionnel.

Île jeune d'un point de vue géologique, La Réunion l'est également de par son histoire humaine, n'ayant été habitée qu'à compter du milieu du XVIIe siècle, soit environ 150 ans après son apparition sur les portulans des navigateurs portugais. D'abord une simple escale de la Compagnie française des Indes orientales connue sous le nom de Mascareigne, elle devient rapidement sous celui de Bourbon un comptoir stratégique de la route des Indes, aidée en cela par l'essor du commerce du café à partir des années 1710.

À partir de 1715, l’île connaît un important essor économique avec le développement de la culture et de l’exportation du café. Cette culture, malheureusement, a été à l’origine du développement considérable de l’esclavage dans la colonie. Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l’île de 1735 à 1745, a apporté une dimension stratégique au développement de l’île, devenue pourvoyeuse en vivres de l’île de France (aujourd’hui île Maurice) et de la flotte française engagée dans la guerre franco-anglaise des Indes. A noter également le rôle de l’intendant Pierre Poivre, qui a considérablement enrichi la flore locale, et diversifié les ressources agricoles par l'introduction de très nombreuses espèces tropicales, et notamment le girofle et la noix de muscade, dont le commerce fut florissant au XVIIIe et début du XIXe siècle.

Devenue une véritable colonie de peuplement, elle passe ensuite sous le contrôle direct du roi de France dans les années 1760 avant d'être réaffectée à la culture de la canne à sucre pendant les Guerres napoléoniennes puis d'être définitivement rebaptisée sous son nom actuel et privée du recours à l'esclavage en 1848. Il s'en suit une crise économique à laquelle un terme définitif ne sera mis qu'avec sa transformation en département français en 1946.

La Réunion est depuis lors un département d'outre-mer, et elle bénéficie de ce fait d'un développement rapide auquel participe aussi son statut plus récent de région ultrapériphérique de l'Union européenne. Néanmoins, et en dépit de son appartenance à la zone euro, son tissu productif reste structurellement fragile, étant toujours fortement dépendant de la France métropolitaine, comme le montre son commerce extérieur très déficitaire. On y relève également un taux de chômage extrêmement élevé, résultat de la croissance encore rapide de la population, qui est en 2008 d'environ 800 000 habitants. Ces derniers se concentrent sur les côtes, où l'espace et le logement viennent à manquer.

Mais loin de n'être qu'un problème, la démographie locale est aussi une formidable richesse lorsque l'on considère la jeunesse des Réunionnais et leurs origines variées, à la fois européennes, malgaches, africaines, indiennes et chinoises. Leur cohabitation dans un espace restreint a d'ores et déjà donné lieu à des mélanges inédits, leurs langues nourrissant ensemble le créole réunionnais, leurs religions cohabitant de façon originale, leurs gastronomies se mariant dans la cuisine réunionnaise, et leurs musiques fusionnant pour donner le séga et le maloya. Ce métissage original est considéré comme un atout essentiel pour le premier secteur économique de l'île, le tourisme, à qui elle doit son surnom d'île intense.

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