J'ai beaucoup apprécié ce "dérangeur".
Il était naturellement bon mais combien critique.
Une histoire singulière qui l'a fait "communiste",
comme tous ces gens nés avec le début du siècle et qui devaient se battre
pour apprendre le savoir car lorsque la vocation est d'être "garçon de ferme" et
que l'on vient à refuser cet héritage,
il faut tout se remuer, le "cul" et les neurones.
J'aimais son humour, ses livres, son savoir et sa vision de la société.
De l'anti "de Wendel", mais à aucun moment du Zola,
un Grand-Père très sympa.
Il adorait la gente féminine, son jardin de curé, la mer, prendre son temps, lire et écrire des mots qui parfois faisaient sourire. J'aurais aimé lui ressembler, en effet il me donnait l'image du "Sage", le rêve de toutes les personnes qui vieillissent, ceux qui ont l'épaule dont le dessin admet le repos et respire la sécurité.
Le meilleur moment de la journée, le soir, lorsque nous allions chercher le lait à la ferme. Des moments superbes, quelques kilomètres où nous étions seuls, à discuter, à se raconter tout et n'importe quoi. Sur mon futur, sur son passé. Et ses longues discussions avec la fermière, en patois, je n'y comprenais rien, c'était bien ! Nous rentrions, la nuit était déjà là . . . c'était entre 1950 et 1952, DBP, ce ne sera qu'en 1954, je ne savais pas encore que 10 années plus tard je ferai sauter Bigeard au retour de la "Guerre d'Algérie".
A bientôt Grand-Père !
On se fait toujours le reproche de ne pas avoir suffisamment aimé les êtres de valeur.
Dans ce domaine, nous perdons beaucoup de temps, souvent dépensé à des futilités ou pour des causes de peu d'intérêt.
Too late . . .