On peut passer des heures à essayer d'apercevoir les mégastars de la forêt que sont certains oiseaux et autres gros mammifères mais une foule de personnages discrets méritent aussi de l'attention comme cette sangsue en pyjama.
Deux fois j'ai vu un Quetzal ou plutôt une grappe humaine tassée derrière une longue vue sur trepied orientée vers le bel oiseau vert émeraude. Très facile à trouver.
(Edit, ce n'est pas une sangsue: predatory worm)
C'est très rare de voir l'écorce des arbres ils sont recouverts d'épiphytes. Toutes ces plantes ne sont pas des parasites mais utilisent leur hôte comme support pour aller chercher des nutriments dans le fort volume de pluie et les particules d'humus qui peuvent venir se pieger entre leurs feuilles.
Tous les guides de voyage vous conseillent de porter des vêtements longs et des bottes en caoutchouc dans la forêt pour éviter les morsures de serpent. De nombreux insectes peuvent se faire un plaisir de pondre des oeufs sous votre épiderme et vous dévorer lentement si vous ne succombez pas avant d'une fièvre tropicale.
Plus sérieusement j'ai souffert d'ampoules et de quelques piqûres de moustique les fois où j'avais oublié le répulsif. Il faut bannir le coton surtout pour la saison des pluies. Une chemise de trekking et un long short de surf c'est l'idéal et malgré le fait que j'ai porté des sandales la plupart du temps j'avais aussi des chaussures de course sur sentier qui sont conçues pour sècher rapidement. Avec des chaussettes en synthétique et des mini guêtres pour empêcher la terre d'entrer on est bien plus à l'aise qu'à macérer dans du Gore-tex.
J'ai imité les gens du pays et me suis contenté d'un parapluie pour le gros temps, sans regrets.
Si jamais vous êtes mal chaussés et que vous vous retrouvez avec des ampoules mais que vous voulez continuer votre voyage appliquez de la Clorhexidina (dans toutes les bonnes pharmacies).
Ajout 2014: À la suite d'une sortie nocturne accompagné d'un guide, j'ai réalisé qu'une forêt tropicale ça vit la nuit. Les feuilles, les troncs et les sentiers sont tout simplement couverts d'insectes, d'araignées et de serpents -la plupart inoffensifs- mais il vous faudra des pantalons ainsi que des chaussures fermées pour les balades dans le noir.
C'est la bonne image pour parler de la pluie pendant ladite saison (ça ne doit pas vous marquer définitivement cependant). Au mois de juillet, partout j'ai eu un orage tous les jours à partir de 15-16 heures et ce n'était pas réellement pénalisant vu que le soleil se lève à 5 heures et se couche vers 18 on peut appeler ça une averse de soirée après une journée souvent bien remplie.
Je dois préciser que quand il pleut ce n'est pas à moitié, c'est le débit d'un orage à son plus fort pendant au moins deux heures et comme il n'est pas garanti que le ciel ne vous tombe pas sur la tête en milieu de journée vous pouvez vous procurer des ponchos à la pharmacie (eh oui....).
J'ai fait un saut à La Fortuna en utilisant le "Jeep-boat-Jeep depuis Monteverde, les distances dans le secteur sont assez importantes pour un marcheur et il faut avoir une auto pour se déplacer librement. Pas de navettes comme à Monteverde et c'est très urbanisé. Outre le volcan il y a cette cascade particulièrement belle dont l'accès coûte 6 dollars et en ville on trouve un Burger King.
Pour être tout a fait honnête je n'ai pas bien profité de ce coin car j'étais malade, je souffrais déjà de vertiges dans le bassin de cette super cascade (Le coup fatal) et j'ai testé la clinique de La Fortuna le lendemain. Non ce n'étais pas le truc pour les riches gringos et j'ai beaucoup parlé avec les mains. Je suis entré et sorti une demi heure plus tard avec des antibiotiques, un sirop de cheval et un anti-je-ne-sais-quoi délesté de 45$. Pourquoi on en a pas des comme ça au Québec!
L'écocentro Danaus pas loin de La Fortuna est une portion de terrain agricole rendue à la forêt, on peut approcher quelques beaux spécimens qui vivent dans cet îlot de verdure et seraient peut-être plus difficiles à voir en pleine forêt.
Pour vous rendre à Puerto Jimenez depuis la capitale c'est 8 à 9 heures d'autobus. Le point de départ est une batisse discrète à quelques pâtés de maisons du Terminal CocaCola et ce n'est pas facile à trouver, surtout pas avec la carte du Lonely Planet. Même si la route est une option bon marché je vous invite à considérer l'avion comme mode de transport surtout si vous ne disposez pas de beaucoup de temps.
(Et que l'amour de la nature l'emporte sur le soucis de votre bilan carbone)
Je croyais haïr l'avion mais il aurait pu faire un looping je ne m'en serais même pas aperçu tellement j'avais le nez collé au hublot.
Ce beau ciel dégagé est celui de la saison sèche.
Depuis l'avion les méandres de cette rivière dessinent la silhouette d'une créature fantastique brassant des sédiments.