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Pour tout Guadeloupéen, le bokit, beignet frit, évoque l'enfance, le sandwich-maison que l'on dégustait avec un café ou un chocolat à l'eau avant d'aller au lit. Pour les Anciens, le bokit est souvenir de jours difficiles. Et ce n'est pas un hasard si c'est à Beauport que la première enseigne BK a vu le jour. Car c'est là, sur les habitations sucrières, que le célèbre beignet antillais est né. À l'époque, les ouvriers de Beauport touchaient leur paye tous les 15 jours. À la fin de la quinzaine, l'argent venait à manquer pour acheter le pain que l'on remplaçait alors par les bokits, constitués d'un peu de farine, d'eau, de sel et de saindoux. Une fois sortis de l'huile bouillante, les beignets ronds, garnis de morue ou avec les restes du repas de la veille (comme la pizza italienne) étaient enroulés dans un torchon pour rester chauds. Ils étaient ensuite dégustés avec du poisson frit par les ouvriers de l'usine et ceux qui travaillaient dans les champs de canne. Le bokit était «le plat du pauvre».
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