Petite Aiguille d'Ansabère (2377 m)
71/. 72/. 73/. Variantes de la voie normale
I.G.N. 1547 OT B 2

Plus que la Grande Aiguille d'Ansabère, ou Aiguille Nord, accolée au pic d'Ansabère, la Petite Aiguille d’Ansabère se remarque par la finesse et l’envolée hardie de ses formes. Dolomite authentique pour sa fière allure, elle n’a cependant ni la constitution ni la structure des prestigieux calcaires analysés par Dolomieu. L'escalade de ses parois impressionnantes n'en est que plus méritoire. Mais sa voie normale est encombrée de pierres croulantes et affectée de prises peu sûres dans sa partie inférieure. Seul le cône terminal est à peu près solide et, seul, il oppose un passage de III. Bien que la difficulté d'escalade soit très moyenne, cette ascension exige de sérieuses précautions en raison des chutes de pierres déclenchées par les grimpeurs eux-mêmes. Il est déconseillé de s'y engager en plusieurs cordées. La variante I, décrite plus loin, est de loin préférable.
Première ascension le 26 juillet 1926 (des recherches récentes indiqueraient plutôt 27 juin 1926) par le Dr. Lacq et Joseph Naude.

- La voie normale. A.D.
3 h à 3 h 30 des cabanes d’Ansabère.
71/.Des cabanes d'Ansabère (22)( http://www.pbase.com/image/31917775 ), gagner la base de la Petite Aiguille soit par l'itinéraire du col de Pétrageme, que l'on laisse rapidement à gauche pour contourner l'éperon oriental, soit en s'élevant au Nord sur une pente herbeuse et en suivant vers l'Ouest la crête qui la domine. Longer les parois N.E., très raides, dans les éboulis et s'élever dans la raillère entre les deux Aiguilles, sous le col géographique qui les sépare. Aborder assez haut la face N.O. que l'on va gravir. Le point d'attaque est assez évident.
Cette face N.O. est constituée de petits gradins encombrés de pierres croulantes (danger de chutes de pierres). De nombreux cheminements, sans grandes difficultés, permettent d'atteindre la grande brèche ouverte immédia- tement à droite (Ouest) du cône terminal.
De cette brèche, la vue est saisissante sur le pilier S.O. (le “Spigolo”) de la Petite Aiguille. S'élever sur l'arête de gauche(Est) pendant une quarantaine de mètres. On rejoint une large vire horizontale dominée par un ressaut. L'aborder par la droite, le long de l'arête qui le limite, dans une sorte de dièdre très ouvert (petites prises, un peu espacées). Escalader ainsi une dizaine de mètres (III) et rejoindre une bonne terrasse sur le fil de l'arête (bon rocher d'assurance).
Suivre cette arête (II) jusqu'à une nouvelle terrasse. De là, gagner le sommet sur des éboulis croulants et encore assez raides, dangereux pour les cordées nombreuses (3 h à 3 h 30 des cabanes).
A la descente, il peut être utile de placer un rappel, de la terrasse à la base du ressaut principal.

72/. Variante I
Monter au col de Pétrageme, gagner la crête entre le pic d'Ansabère et le Petit Pic d'Ansabère. Suivre cette crête vers le Sud jusqu'au pied du Petit Pic d'Ansabère, où s’ouvre une brèche peu marquée. Descendre au Nord une cheminée croulante sur une vingtaine de mètres et franchir un petit passage de II-III sous lequel on aboutit au niveau d'une vire horizontale et peu difficile qui file sous la face Nord du Petit Pic d'Ansabère. Elle conduit à la grande brèche Ouest de la Petite Aiguille.

73/. Variante II
A droite des gradins de la voie normale, un grand couloir monte en direction de la cheminée de la variante I. Remonter ce couloir dont la cheminée n'est que le prolongement jusqu'à la crête. Mais il est dangereux en raison des pierres croulantes, parfois très grosses, qui l'encombrent. A la hauteur de la vire, la suivre vers la brèche occidentale.