Pic de l'Oueillarisse (1979 m)
http://www.pbase.com/image/31916493 et http://www.pbase.com/image/31954555
I.G.N. 1547 A 4
De ce petit sommet, on découvre une vue remarquable sur le pic d'Anie et ses environs. La voie d'ascension la plus courte part du refuge de Labérouat. Mais le couloir d'accès par ce versant, assez raide, demande quelques précautions de la part des randonneurs non habitués à l'escalade. Par contre, l'itinéraire du versant de Bedous, plus long, plus difficile à trouver aussi se déroule sur un terrain plus commode et plus varié.

102/. VN par Laberouat
103/. VN par le versant de Bedous
104/. Par les Arres de Camplong
104a/. Escalades à Oueillarisse
104b/. Pilier d'Angle
105/. Cheminée du Bloc Coincé
105a/. Cheminée du Bloc Coincé, voie originale

- Par le refuge de Labérouat. V.N. F. sup.

102/. Du refuge, rejoindre à l'Est un grand vallon et le gravir vers le Nord. Obliquer ensuite au N.-N.O. en direction d'une brèche caractéristique, la plus basse à l'Ouest du pic. Un couloir terreux, terminé par une courte escalade rocheuse facile (I) conduit sur le seuil de la brèche.
Passer versant Nord et, sur un terrain boisé, assez accidenté mais facile, longer vers l'Est quelques brèches secondaires où aboutissent divers itinéraires d’escalade et gagner le sommet occidental (1979 m) (1 h 30 - 2 h du refuge).
Le sommet oriental, dénommé Mail d'Eygari (1960 m) sur les cartes I.G.N. est facilement accessible au N.E. en traversant un terrain à peu près plat. (10 à 15 mn du sommet occidental).

- Par le versant de Bedous. V.N.

L'ascension du pic de l'Oueillarisse par le versant de Bedous ne présente aucun passage analogue au couloir du versant de Labérouat. De plus, cet itinéraire est pittoresque et très agreste. Une route communale, qui désenclave fermes et granges de ce quartier, en simplifie l'ascension ; elle demeure cependant nettement plus longue qu'au départ de Labérouat. Elle est, en outre, plus compliquée et déconseillée par brouillard. Enfin, elle parcourt, au-dessus de la ferme Napia, des pentes herbeuses raides, afin de gagner la grande croupe N.E. de l'Oueillarisse.
Rp. J.-L. Aranjo et R. Ollivier.

103/. De Bedous, prendre la route d'Osse-en-Aspe et, en contournant l'Eglise, la route d'Athas. Dans ce village, prendre la route du col de Bouezou (18) ( http://www.pbase.com/image/31786256 ). Passer devant le joli camping d'Athas. Ensuite, laisser à gauche une route goudronnée qui descend à Lees. Un peu plus loin, vers 550 m. tourner à gauche vers une deuxième route goudronnée, en quittant la route du col de Bouezou. La nouvelle route monte en lacets serrés, et passe devant une maison neuve. Vers 640 m dépasser une grande ferme habitée, apparemment la plus importante du quartier, au bord de la route, à gauche.
Au-delà de cette ferme, à peu de distance, la route était encore simplement empierrée dans les années 80. A un virage à droite, succède un virage à gauche avec bifurcation vers une ferme. Continuer sur la route principale. Elle effectue un long lacet vers la gauche (S.E.), puis revient à droite (690 m environ).
Un nouveau virage à gauche (720 m environ) est suivi, à droite, d'une bifurcation qui mène à une ferme. Continuer tout droit. Après deux autres virages en angle aigu (750 et 800 m) sur une chaussée moins bonne, une nouvelle bifurcation se présente (850 m). Laisser à gauche la route qui continue vers le S.E. Tourner à droite à angle aigu dans le chemin raide qui aboutit à la ferme Napia, la plus haute et la dernière (892 m).
Au-delà, le sentier, ancien et peu visible, décrit un grand lacet vers le S.O. Traverser un maigre bouquet de hêtres. Laisser à gauche une piste conduisant à la grotte Napia. Le sentier, peu ou pas visible, oblique au N.-N.O. Gagner la crête de la grande coupe N.E. de l'Oueillarisse sur des pentes redressées (piolet utile).
D'abord orientée au S.O., cette croupe s'infléchit au S.-S.O. A la lisière de la forêt (1350 m environ), un balisage succinct indique le chemin raide qui mènera jusqu'à l'altitude de 1550 m. Au-dessus de la forêt, les balises disparaissent,remplacées par un premier cairn et, plus haut, par un deuxième indiquant le cheminement. Une montée au S.-S.O. sur des pentes herbeuses, puis un sentier balisé à la peinture rouge vermillon mènent au sommet occidental. (3 h de la route).

- Par les Arres de Camplong. F.
http://www.pbase.com/image/31916493 )
Rp. Ph. Vaillant

Les Orgues de Camplong occupent le rebord d'un plateau dont les deux points culminants sont à l'Ouest la cime 2038 m (non dénommée sur la carte I.G.N.) et à l'Est le pic Oueillarisse (1979 m). Ce plateau, boisé et faiblement incliné vers le Nord, présente les diverses fantaisies érosives - souvent spectaculaires - dont le calcaire est coutumier. Sa traversée, sans être difficile, nécessite l'habitude de la marche hors sentier.

104/. Suivre (16) ( http://www.pbase.com/image/31916493 ) ou (17) ( http://www.pbase.com/image/31786292 ) jusqu'au Pas d’Azun (1873 m). Du col, s’élever vers l'E.-N.E., tantôt à toute crête, tantôt un peu à gauche de celle-ci. Atteindre la cime 2038 m et continuer directement Est, puis S.E. Le plateau est sillonné de profondes crevasses horizontales que l'on contourne - le détour est parfois assez long - par la gauche.

On finit par rejoindre l'itinéraire du pic Oueillarisse au départ du refuge de Labérouat (102/.) (3 h 30 du Pas d'Azun au sommet).

Escalades à l'Oueillarisse. A.D. à TD. sup.

Sur le versant de Labérouat, le pic de l'Oueillarisse présente des murailles intéressantes pour les grimpeurs. Plusieurs voies d'escalade y ont été ouvertes, de difficultés variables : certaines atteignent un niveau supérieur ; toutes sont réservées à des rochassiers bien entrainés.
104a/. De gauche à droite, sur le croquis :
- Voie normale au départ de Labérouat. VN.(102/.)
1. - Voie Cassou-Dufraisse-Lahargue, 27 mai 1973. Difficulté : D. inf.
2. - Voie Cassou-Vinao, dite du « Couloir de Gauche », 20 mai 1973. Difficulté : A.D. sup.
3.- Cheminée du Bloc Coincé ou Voie de la Fissure: R.
Despiau et J. Segalas. Difficulté: D. sup. (Altitude n° 38. Novembre 1963, p. 29). (Voir le n° (105 a).
Dans la partie supérieure, la voie originale rejoint le couloir de gauche par un passage qui n'est pas évident. En octobre 1977, E. Boileau et J. Hourticq sortirent par une voie directe. Voir au n° (105) la description de l'escalade intégrale de la Cheminée du Bloc coincé.
4. - Voie Cassou-Dufraisse-Lahargue. 27 mai 1973. Le départ s'effectue dans une cheminée. Difficulté : D. inf. avec un passage de V.
5.- Voie ouverte par Cassou et Dufraisse. Escalade peu soutenue. Difficulté : D. inf. Durée : 1 h.
5bis - Variante Cochaud-Cadic. Revue Pyrénéenne n° 43, septembre 1975, p. 14 et 15 (Récit). Il semble que cet itinéraire commence par la voie 5 et rejoint la voie 6 dans sa partie supérieure.
6. - Voie Carrafancq-Hourticq. 4 mars 1977.
Difficulté: D. sup.
7. - Voie du Pilier d'Angle: ouverte par R. Despiau et J.
Segalas 9 Juin 1963 (Altitude n° 38, p. 29). (Voir no (104 b).
Difficulté: TD. inf.

- Par le Pilier d’Angle. TD.

Première ascension, le 9 juin 1963 par R. Despiau et J. Segalas, en 4h 30 environ. 3 à 4 broches, 5 à 6 pitons plats, 1 à 2 épais.
Rp. R. Despiau.

104b/. De la base du pilier, gravir un petit socle herbeux qui conduit derrière une lame détachée.
Monter directement la fissure qui se présente au-dessus de la lame jusqu'à un bon relais (V) ; gagner le sommet de l'éperon qui borde la fissure à gauche (III+) et entamer une traversée légèrement descendante au début ; par un pas de V+ délicat, gagner le rocher encombré d'herbe. Monter alors directement jusque sous le surplomb bien visible du bas, que l'on contourne par la gauche sur une dalle (V-).
Gagner la terrasse située au-dessus du surplomb (IV). S'élever directement au-dessus de cette terrasse (II+ et IV-) et gagner le fil du pilier par une traversée ascendante sur la dalle de droite (IV, pas de V-). Terminer par une lame oblique (III).

- La cheminée du Bloc Coincé ou voie de la Fissure. - Variante directe. TD.

Cette voie, gravie en 1963, par R. Despiau et J. Segalas (Altitude n° 38, 1964, p. 29) et côtée en D+ évitait le haut de la grande fîssure par la gauche. E. Boileau et J. Hourticq gravirent intégralement la fissure en octobre 1977, « par erreur », écrit E. Boileau, qui trouva un piton sur le parcours de cette variante directe, preuve que d'autres grimpeurs s'étaient pareillement trompés. Heureuse erreur puisque, estime Boileau, cette variante est très belle et termine bien cette course, jugée par lui magnifique.
Rp. E. Boileau.

105/. Prendre, au-dessus de Labérouat, le chemin de la voie normale de l'Oueillarisse (102/.). Le quitter presque au pied de la paroi et se diriger à droite vers une grande cheminée barrée par un bloc coincé caractéristique.
Gravir un socle (II), atteindre la base de la cheminée, la gravir à l'extérieur, puis à l'intérieur jusqu'à un gros bloc coincé, que l'on franchit par derrière (IV, un pas de IV +).
Du sommet du gros bloc, virer à gauche par une longueur facile jusqu'au fond d'un immense couloir. En haut de la raillère de ce couloir, attaquer directement la paroi (IV), et franchir un surplomb (V).
Ici commence la variante : virer un peu à droite, franchir un dernier surplomb (V+), se rétablir dans une fîssure-dièdre, monter 5 mètres jusque sous un autre surplomb, virer à droite de 10 m en montant légèrement jusqu'à une terrasse au pied d'un très gros bloc coincé (longueur de V).
Monter de 2 m sur une petite terrasse ; gravir en opposition le bloc coincé (V-, aérien). Une longueur facile mène ensuite au sommet.
Horaire de la cordée Boileau - Hourticq : 3 h 30.

N.B : La voie originale, ainsi que la variante, passent derrière la tour rocheuse, qui apparaît sur le croquis. La voie, invisible, est figurée par des points.

- La Cheminée du Bloc coincé, ou Voie de la Fissure. D+.
Voie originale.

Cette cheminée, bien visible du refuge de Labérouat, prend naissance à côté d'une paroi jaune verticale, à une centaine de mètres du couloir de la voie normale.
Première ascension, le 12 mai 1963, par R. Despiau et J. Segalas.
Rp. R. Despiau.

105a/. Suivre la voie normale du pic de l'Oueillarisse par Labérouat (102) et obliquer à droite vers cette cheminée bien caractéristique avec son énorme bloc coincé.

Gravir un petit socle (II), puis monter à l'intérieur du rocher pour atteindre la base de la cheminée (III). Monter directement (IV-) et franchir un premier bloc coincé (IV+); continuer ensuite directement en passant derrière le gros bloc bien visible du bas (IV- et III).
Du sommet du gros bloc, partir à gauche derrière l'énorme tuyau d'orgue, sorte de tour qui dissimule, sur le croquis, le reste de la voie d'ascension jusqu'à la sortie, et virer horizontalement (IV) jusque sous un surplomb. Le franchir (V, un étrier), pour se rétablir sur une confortable plateforme. Passer de l'autre côté de l'arête qui domine la plateforme et, par une traversée légèrement descendante en assez mauvais rocher (IV, délicat), gagner le fond d'un couloir qui conduit au sommet (IIIl). (3 h 30 à 4 h ; 5 à 6 pitons).