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Jean M. Ollivier | all galleries >> Scraps et souvenirs >> Secret pin's >> Dans le secret des Ollivier >> Compilé des meilleurs écrits et récits >> 13personnes > 26/11/62 Ah les maths ! Merci Alice Lartigue, amie des chats
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02-Feb-2021 jmo

26/11/62 Ah les maths ! Merci Alice Lartigue, amie des chats

Photo : Jérôme
26 Novembre 1962 – Lettre d’Alice Lartigue suite à ma demande de
cours particuliers à donner.
Alice Lartigue
Grâce à Mam j’ai pu bénéficier de cours particuliers de maths
avec une ancienne prof de maths qu’elle connaisssait suffisamment
pour lui demander de m’aider à rattraper un retard important,victime
que j’ai été de l’infâme abbé Bourdet qui enseignait à coups de
chiffon de craie dans la gueule. Trois ans de perdus de la Sixième
à la Quatrième. Mes notes en maths peu reluisantes provoquaient l’ire
paternelle, tandis que Mam réfléchissait aux moyens de me sortir de
cette ornière bien spécifique, car j’étais au niveau dans les autres
matières. Le BEPC approchait à grands pas et il fallait que je sois prêt.
Elle pensa alors à une ancienne amie qu’elle s’était faite en montagne,
prof de maths dans le civil et aujourd’hui à la retraite, Alice Lartigue.
Mam prit l’affaire en main [mais que fait le père Ollive ?], contacta
son amie, et l’affaire fut dans le sac. Une fois par semaine, le jeudi
bien entendu, je traversais Pau avec mon petit vélo et mon cahier de maths,
qu’il pleuve, qu’il vente ou… qu’il gèle aussi dur que durant la vague de
froid de Février 1956. J’allais retrouver le plus adorable prof de maths que
je n’ai jamais eu. Elle habitait un petit pavillon de plain-pied dans un
jardin accueillant, au fond d’une impasse, du côté de Trespoey à l’Est de
Pau. Un hâvre de tranquillité. Un mari, Paul, très discret, et deux grands
enfants, garçon et fille, jamais là car étudiants – mais néanmoins assez
disponibles pour me donner eux aussi des leçons de maths lorsque leur mère
n’était pas libre – peuplaient cette maison du bonheur, si loin du vacarme
permanent de la Petite Maison. Tout contribuait à y faire régner une atmosphère
sereine. C’était aussi la maison des chats, gages de tranquillité. Il y en avait
partout. Pendant le cours je pouvais les voir faire la sieste, qui sur le piano,
qui sur la bibliothèque, qui sur le vénérable fauteuil de cuir depuis longtemps
laissé à la dévotion de leurs griffes ! Ils avaient ici leur place, comme
des personnes. Et agissaient parfois comme des personnes humaines : que ne
les ai-je surpris une fois en train de barbotter avec beaucoup d’entrain dans
une bassine d’eau chaude. Surprenant. Je me suis mis à aimer cette famille qui
me donnait l’image rassurante d’une vraie famille unie, aux côtés de laquelle
il faisait bon vivre.
Question maths, qu’il était loin l’obscur Bourdet, l’excité de la calotte
et du chiffon de craie. Tout était devenu clair maintenant, simple et plein d’intérêt.
Ces cours ont pris fin peu avant les épreuves du BEPC de Juin 1956,
que j’ai réussies avec brio, je peux le dire. Merci à mes brillants et estimés
professeurs, l’abbé Duverger (Ratus), l’abbé Sorre (Thin’s), l’abbé ? (Biban)
et Alice Lartigue bien sûr.
Les années ont passé, fort occupées, et il y eut un jour où le besoin d’argent
se faisant sentir, le souvenir de mes cours particuliers de maths m’est revenu
avec l’idée qu’une personne comme Alice Lartigue pouvait avoir des accointances
avec des gens à la recherche d’un prof particulier – ou est-ce Mam qui me le
suggéra ? -. Toujours est-il qu j’écrivis une lettre à Alice dans laquelle
je formulais ma demande. Nous sommes en 1962, est-elle toujours vivante ?
Sûrement, car elle m’envoya fort gentiment un mot, et peut-être une solution
à mon problème de leçons particulières à dispenser. Etait-ce Jean-Alain
Dubois ? [voir 10 Avril 1963]. Sans doute pas, car sa mère célibataire ne
possédait pas de magasin – voir plus loin. Je pense que c’est Jean-Pierre
Pagès qui me l’avait indiqué.
C’est peut-être celui qui fit une fugue au grand désarroi de ses parents.

Lettre d’Alice Lartigue, postée le 26 Novembre 1962

Mon cher Jean,
Tu m’avais demandé de t’envoyer des leçons - l’occasion ne s’était
pas encore présentée mais aujourd’hui on me demande d’indiquer un instituteur
jeune ou un jeune homme instruit pour s’occuper d’un gosse de 16 ans très
en retard, gentil par ailleurs, qu’il faudrait prendre en copain mais
fermement – et à qui il faudrait inculquer le calcul ordinaire et un peu
mental, d’une manière parfaite et faire faire des problèmes simples courants
– principalement sur les ventes, les pourcentages etc… car il est destiné
à travailler dans le magasin de ses parents.
(Entre nous, il a un âge scolaire de 12 ans au maximum – mais ne le répète pas).
Il est possible que cela ne te dise rien car il ne s’agit de lui faire
faire ni algèbre ni géométrie.
Si ça t’embête tu me préviens par retour pour que je cherche dans un
autre sens. Si tu veux essayer tu t’adresses de ma part à Mme Garach au
magasin Gabarra à côté de la teinturerie près du Continental – Il s’agit
d’un des fils Gabarra – Elle te présentera au fils (il est en magasin) et
au père et tu discuteras avec qui de droit.
Amitiés à tes parents,
Bien affectueusement
A. Lartigue


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