Première ascension féminine de la Grande Aiguille d'Ansabère
L'histoire que j'ai retenue de mes parents est la suivante.
A l'époque la compétition était dans l'air, entre ma mère Maïté et cette Gachou,
ou plutôt entre le GPHM et je ne sais quel autre club.Pendant que mes futurs
parents grimpaient la voie Cames-Sarthou, les autres cordées s'escrimaient sur
la voie parallèle des surplombs. Le point d'orgue fut atteint quand ce fut le
tour de la femme désignée par le club pour réussir la première féminine de
l'aiguille, autrement dit Gachou. Incapable de franchir le surplomb elle fut
hissée "tel un sac de patates" (sic) par les grimpeurs qui étaient passés
avant elle. Hurlements et imprécations, répercutés par la paroi du Pic d'Ansabère,
ont réveillé tous les fantômes associés à la conquête de l'Aiguille. Alors,
parler de première féminine ex-aequo, ça me fait bien rigoler. Maïté Cabanne
avait également réussi la première féminine de la Pointe Jean-Santé à l'Ossau
(28 octobre 1934) par la fissure Ollivier. encore plus difficile que la voie du
surplomb à Ansabère, et sans se faire hisser bien entendu. Chose impensable
pour le père Ollivier.
Jean Ollivier