Pic JEAN-ARLAUD(3.065 m)
(Carte 5,I.G.N. Luchon 6)
Appelé autrefois pic du Port d'Oô, ce sommet a été rebaptisé du nom d'un pyrénéiste célèbre, tombé des arêtes des Gourgs-Blancs, le 24 juillet 1938.
Il ne représente guère plus qu'un gros gendarme sur l'arête Est du Pic des Gourgs-Blancs. Cependant il présente une face Est assez imposante et sa face Sud comporte un passage de haute difficulté. Les escalades sont courtes, mais intéressantes, le rocher presque toujours excellent.

Par la voie normale — VN - PD inf.
(Croquis 12)
Rp. Armengaud - Comet
Première ascension par H. Russell et Célestin Passet, en 1852.
131 Gagner la brèche des Gourgs-Blancs par 126. Gagner une petite brèche située plus à l'Est en contournant un petit gendarme par le Sud. Suivre ensuite l'arête du pic J.-Arlaud par le versant Sud (rocher délité), puis à toute crête jusqu'au sommet. (0h15 de la brèche 1h15 -1h30 du col des Gourgs-Blancs).

Par l'Eperon Sud — V sup.
(Croquis 15)
R.p. Armengaud - Comet
Première ascension par Paul Comet, le 24 juillet 1948. Cette escalade comporte un passage de A2 avec 6 ou 8 pitons, deux passages de Vsup. Etrier ; double corde.

132 Gagner le port d'Oô, soit du refuge d'Espingo (35 - 217), soit du refuge d'Estos (32-33).
La première partie de l'escalade ne présente pas d'intérêt ni de grosses difficultés. A mi-hauteur, on trouve une vire sur le versant Sud du Pic. La suivre jusqu'au tranchant de l'arête.
S'élever par une fissure (Vsup. 1 p.) qui disparaît plus haut. Continuer par d'autres fissures jusque sous un toit fissuré (4 pitons). Faire alors un pendule sur des pitons pour atteindre des prises éloignées à gauche (1 piton). Parvenir (A2 et Vsup.) sur une plate-forme. Gravir une dalle vers la droite (IV). L'arête n'oppose plus ensuite de difficultés jusqu'au sommet. (1 à 2 h depuis la base).

Par le Sud-Est. Voie Séguy — PD
(Croquis 15, ci-dessus)
Rp. Armengaud - Comet
Très bon rocher. Première ascension : J. Seguy, en 1942.

133 Par (217), gagner le port d'Oô. De la base de la façade E., descendre de quelques mètres, versant espagnol, et gravir une grande cheminée qui monte vers l'Ouest, d'abord par le fond, puis par la gauche (rive droite).
Un système de vires herbeuses permet d'atteindre ensuite sans difficulté la partie supérieure de l'arête Sud. (45 mn-1 h).

Par la face Est — PD
(Croquis 15, ci-dessus)
Rp. Armengaud - Comet
Excellent rocher. Bonnes prises. Escalade intéressante.

134 Par (217) gagner le port d'Oô. La face Est est parcourue par une grande fissure herbeuse, qui commence par une cheminée rocheuse. A quelques mètres du port d'Oô. Gravir cette cheminée, puis la fissure, haute d'une cinquantaine de mètres, qui lui fait suite.
Puis obliquer à gauche, par des fissures herbeuses et des dalles inclinées, vers l'arête Sud, que l'on suit sans difficulté jusqu'au sommet. (0h45 - 1 h du port d'Oô).

Par l'arête Nord-Est — PD sup. un passage de III.
(Croquis 12, 15 ci-dessus)
Rp. Armengaud - Comet
Courte, mais belle escalade ; un piton utile. Première ascension, le 11 juillet 1937, par M. Cabaré, P. Ghiglione, P. Grelier.

135 Du col des Gourgs-Blancs (34-35), rejoindre le premier ressaut rocheux conduisant à la base du pic Jean-Arlaud. Le départ de l'escalade se déroule plutôt sur une face, avec une cheminée évidente, très large à la base et haute de 50 mètres. La rejoindre en descendant de quelques mètres sur le versant du Seilh de la Baque.
Progresser dans le fond de la cheminée, qui se rétrécit vers le haut et se termine sur un surplomb (III sup.), assurance nulle, piton utile.
Rejoindre ensuite l'arête par des escarpements faciles, mais très jolis et la suivre jusqu'au sommet sans difficulté particulière. (l h de la base).

Variante Couzy — PD sup.
Rp. Armengaud - Comet
Premier parcours par Couzy, Prada, Perrin, Repain, le 22 août 1942. Ref. B.S.P.C. 1942, 123.

136 Suivre (135) jusqu'au-dessus du surplomb. Gravir ensuite à droite des dalles sur 12 mètres aboutissant à un pierrier. Repartir à gauche en pleine face par une large cheminée assez facile jusqu'à l'arête, qui conduit sans difficulté à la cime. (1 h depuis l'attaque).