Samedi 6 Janvier 1962 – Sesto.
Samedi 6 Janvier 1962 – Sesto.
Participants : JP Leire, Hervé, François, Jean
Véhicule : DS19

A partir de 11h30 Jean-Pierre Leire fait le ramassage : Christine et moi tout d’abord, puis hervé et même François au chalet. En DS19 s’il vous plaït.
Ce quasi tapis-volant nous dépose rapidement à Arudy. Tout ça pour fainéanter agréablement au bivouac de Sesto en dégustant un gâteau des rois tout en buvant un micro-café collectif. Le second gâteau des rois attendra un peu. En attendant c’est Hervé le roi. Bonne ambiance malgré un temps qui n’est pas formidable. Tout le monde s’accorde à trouver le moment sympathique. Mais Leire finit par s’impatienter. Il n’est pas dans le ton des trois loustics vieux loups de mer qui ont leur folklore propre.
Nous formons deux cordées : Hervé-Leire et Jean-Christine-François. François grimpe en tête le Départ Herr Wick pour s’entraîner.
Hervé enchaîne avec la Voie des Soupirs. Il place un premier piton 2 à 3 mètres au-dessus de nos têtes (c’est très déversé), puis, après avoir manquer dévisser sur la fin du passage il pose un second piton et rejoint l’Aiguillette. Leire s’en voie horriblement et grimpe fort mal. Il termine cependant la longueur sans dévisser.
Je les suis. Je perçois l’utilité de chaque piton au moment de leur passage, il y a un petit problème au-dessus de chacun d’eux. Cela confirme le caractère intéressant de cette voie déversée, ce qui ne se voit pas vu d’en bas. Voie à recommander après, dans l’ordre croissant de difficulté : la Z, la Dalle du Myrmidon, Bloc Coincé-Vire.
Christine arrive ensuite et marque un assez long temps d’arrêt au dernier rétablissement. François, chargé de dépitonner, arrive sans problème. C’est un vrai, ou ce sera, un vrai sestogradiste, sûr et adroit.
Hervé ne s’en ressent pas pour passer par l’Aklon. C’est à ce moment que nous entendons des voix de filles au fond du vallon. Il s’agit de Marie Fougère et Dominique Estievenart qui sont d’abord allées au III au lieu du I [Turon au lieu de Sesto].
Je fais le zouave sur un passage à gauche de l’Aklon et m’élève même un peu. En période de forme qu’est-ce qu’on ne ferait pas ! Hervé est admiratif de ma forme. Je me sens, il est vrai, assez à l’aise.
Christine ne se ressentant pas pour l’Aklon j’y vais avec François. J’enlève le morceau assez allègrement cette fois-ci (voir plus haut, au clair de lune). Relais au buis du nid de corbeaux. François monte comme un sylphe et nous terminons avant les autres qui se font des nœuds avec les cordes.
Course effrénée pour savoir qui sera le premier au second gâteau des rois (ou pour recevoir les filles. Je bats sans doute le record de descente de la voie normale, mais Herr Wick, mauvais joueur attache ma corde à un buis, le traître !
Thé très sélect au bivouac, je suis le second roi de la journée. Youpii. Tout le monde s’empiffre à mort et nous décidons de faire autre chose que la Z. Nous allons au Départ Herr Wick, le passage avant la voie des Soupirs. Dominique Es, qui n’a jamais fait d’escalade, monte assez bien. Marie se fait suer. Il faudra qu’elle s’entraîne sur plus facile. C’est ma cordée. Hervé assure Leire et François assure Christine.
La nuit tombe alors que nous sommes réunis au relais. Descente en rappel dramatique pour Marie, en outre les cordes se mélangent et tout s’achève en tas de nœuds.
Le pierrier est descendu bien lentement par nuit noire. Arrivés aux véhicules, François et moi laissons nos places dans la DS aux filles qui sont arrivées qui en Solex, qui en Mobylette. Hervé est invité ce soir par ses cousins étiques. La réception débute à 19h30. Il est 20h ! Je rentre tranquillement avec François dans l’air vif de la route, sur les vélomoteurs sans feu rouge.
Je suis invité chez lui, naturellement. Ils fêtent l’anniversaire des 16 ans de Catherine avec un gâteau-serpent. Auquel se joint, bien sûr, un gâteau des rois.
Le lendemain dimanche, au hasard des pannes de Maw-Maw, j’y passe la journée entière et manque même d’y bivouaquer les soir. J’en venais à croire à un complot ourdi par Hervé et Maw-Maw pour que nous restions le plus longtemps possible au Foufouland !