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A Constantine, tous les chemins mènent à la Casbah. Située sur le parcours très prisé par les touristes qui reviennent en force, la forteresse aux alentours imposants et aux ruelles qui ne désemplissent pas à longueur de journée, demeure une cité ouverte et sereine.

Pour explorer la Casbah de Constantine, il faut partir du ravin situé à l’ouest, le temps d’un coucher de soleil. Histoire de s’imprégner d’un paysage devant assurément marquer les esprits. Le boulevard Zighoud Youcef, (ex-boulevard de l’Abîme) qui se prolonge vers l’avenue de Yougoslavie, toujours présente sur la carte de la ville, ouvre les pages d’une histoire qui n’a pas livré tous ses secrets. Faisant partie du patrimoine sauvegardé de la vieille médina, la Casbah de Constantine n’est plus cette caserne qui continue de défier le temps, car les aménagements urbanistiques qu’elle a connus durant des siècles ont fini par étendre son tissu aux nombreuses constructions édifiées sur les deux côtés de son artère principale, la rue Abdellah Bouhroum, (ex-rue Damrémont). L’histoire retient peu de détails sur ce qu’a été la Casbah, forteresse des gouverneurs turcs, et encore moins sur les constructions qu’elle abritait avant la conquête française en 1837. Isabelle Grangaud écrit dans son livre La ville imprenable (éditions Mediaplus-2004) ceci : « Ce n’est qu’à partir du XVIIIe siècle que les gouverneurs turcs, maîtres de Constantine depuis plus d’un siècle, décident véritablement de sortir de la Casbah pour investir l’espace de la cité. » On ne sait pas encore exactement l’époque ou la date de la construction de l’ensemble des bâtiments comprenant habitat et caserne et constituant le siège de l’administration beylicale. Les travaux d’urbanisation initiés par Salah Bey, qui a régné sur Constantine et le beylicat de l’Est entre 1771 et 1792, participeront à leur tour de l’investissement de l’espace urbain hors des murs de La Casbah. C’est la lecture d’une carte de la ville, établie par Ernest Mercier en 1837, qui permet d’identifier des lieux restés jusque-là inconnus. Délimitée par le ravin à l’ouest, la Casbah était séparée par une ruelle du quartier de Tabia au sud et colle presque jusqu’au nord au site de Sidi Abdelkader vers la limite du rocher. Une seule artère, qui finit sa course à Bab El Casbah, sépare la caserne de la partie est s’étendant jusqu’à Zekak El Blate (rue du 19 Mai 1956 actuellement) et qui part de Souk El Ghzel (le marché de la laine) jusqu’au marché de Souk El Asser pour s’étendre plus à l’est vers Souk El Djemaâ, lieu où sera bâti le lycée d’Aumale (l’actuel lycée Rédha Houhou). Entre histoires et légendes terribles ! Pour de nombreux Constantinois, des lieux que renfermaient les remparts de la Casbah demeurent des noms que seuls certains livres gardent pour la postérité après leur disparition, quelques années seulement après l’entrée des troupes françaises dans une ville encore meurtrie par le sort qui lui a été réservé. Dans l’imposante caserne construite sur des vestiges romains, on retient, juste pour l’histoire, des sites comme Stah El Mouadjen situé à l’extrémité ouest du ravin, Djamaâ El Casbah, les habitations de Houmet Kedida et Terbiat Houka, juste derrière la porte, ainsi que les maisons de Ouled Ben Hassein et les fontaines de Aïoun El Casbah ou encore, Kobbet Bechir à l’angle sud de la caserne. Le lieu le plus célèbre de la cité se trouve à son extrémité nord. à quelques encablures du pont suspendu de Sidi M’cid, et sur les tunnels de l’avenue de Yougoslavie, se trouve le sinistre emplacement appelé Kef (ou Kehef) Chekara (le rocher du sac) où la tradition prétend - beaucoup mettent cela sur le compte de la légende - que l’on précipitait dans le ravin les femmes infidèles ou les ennemis du Bey dont il voulait se débarrasser. Pour certains, ce sont des faits véridiques. On raconte même qu’il y aurait des passages souterrains reliant la Casbah au palais du bey. Des histoires cultivées autour de la demeure du dernier bey de Constantine Ahmed Ben Mohamed Chérif, construite entre 1828 et 1835. Après la conquête de 1837, La Casbah a subi des modifications importantes. Elle a été entourée d’une enceinte régulière et continue. Toutes les constructions qui s’y trouvaient ont été démolies pour faire place aux casernes d’infanterie, à l’hôpital militaire et à la prison établie, dit-on dans les citernes romaines qui alimentaient la ville en eau. La rue qui recevra le nom de Damrémont (actuelle rue Abdellah Bouhroum), en référence au commandant tué la veille de l’entrée dans la ville, exactement mardi 13 octobre 1837, et qui s’arrêtait à la porte de la Casbah, sera autant que possible élargie, régularisée et poussée jusqu’au ravin. Tous les pâtés de maisons situées à l’ouest de Sidi El Kettani, où se trouvaient aussi des biens de Salah Bey, ont disparu. La guillotine a fauché des hommes valeureux La division de la ville d’est en ouest en vue d’aménager un quartier européen a été décidée par un arrêté de 1844. L’administration de la ville sera, le 29 avril 1848, soustraite aux Constantinois avec la nomination, à la place de Caïd El bled, d’un certain Gasselin, un capitaine à la retraite. Les vieilles maisons du versant ouest de la médina ont disparu pour être remplacées par des bâtisses au style européen ayant abrité aussi bien des français, des juifs mais aussi quelques familles arabes. Le quartier de Tabia abritera plus tard le siège de la préfecture qui s’ouvrait sur la rue Sauzai, un autre officier de l’armée française (actuellement rue Souidani Boudjemaâ), alors que l’hôtel de ville a remplacé le site de la zaouïa de Sidi Ali Benmekhlouf. Plus au nord, le site de Sidi Abdelkader sera dégagé pour permettre plusieurs années plus tard la construction du pont suspendu et l’ouverture d’une route descendant jusqu’à la cité d’El Kantara. Les murs de la prison de la Casbah, construite entre 1854 et 1866, gardent encore des pages héroïques de la lutte armée. L’histoire des centaines de militants de la cause nationale qui y ont séjourné est encore ignorée. Non loin de la rue Kimouche Youcef, juste en face de l’école El Kettania, une plaque de marbre, portant les noms des martyrs guillotinés, souffre de l’anonymat et fait même l’objet d’actes indignes. Entre le 7 août 1956 et le 30 avril 1958, 57 moudjahidine ont été guillotinés. Entre le premier, Belkhiria Mohamed, et les trois derniers, à savoir Bouras Tayeb, Hamadou Hocine et Bouchelaghem Mohamed Tayeb, on reconnaît, entre autres, les noms de Bouchama Abdellah, Mentouri Belkacem, Zaâmouche Omar, Aouati Mostefa ou encore Benmeliek Abderrahmane guillotiné le jour de son anniversaire. La Casbah recèle aussi d’autres sites qui marquent son histoire, à l’instar de la maison qui a vu grandir l’imam Abdelhamid Benbadis dans le passage qui porte aujourd’hui le nom de son père, El Mekki Benbadis. Cependant, elle est menacée de dégradation généralisée dans tous ses coins et ses recoins. Avec toutes ses richesses culturelle et historique, la Casbah, qui attire toujours des flots de visiteurs étrangers, attend depuis des années une réhabilitation qui tarde à venir.

S. Arslan

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