Depuis quelques années, nous avons le plaisir d’accueillir un ou quelques couples de moqueurs chats sur notre terrain. Ces oiseaux quittent rarement leur boisé, mais comme ils apprécient le suif, ils viennent faire leur petit tour près de la maison quelques fois par jour, quand le coeur leur en dit.
Il m’est déjà arrivé d’en apercevoir un petit groupe ‒ 4 ou 5 ‒ dans le bois, près de chez nous. J’ai bien tenté de m’approcher, mais ils s’enfonçaient dans le taillis à mesure que j’avançais, pour disparaître bientôt complètement de ma vue. Après un moment d’attente, convaincu qu'ils avaient disparu, je me suis senti épié, comme si on regardait par dessus mon épaule. En me retournant lentement, j’ai été amusé de voir les quatre ou cinq moqueurs qui m’examinaient attentivement, perchés à quelques pieds juste derrière moi. Ce n’est sûrement rien en comparaison de se retrouver nez à nez avec un grand fauve dans la savane, mais c’est le genre d’expérience que je n’oublie pas.