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Usines des Radiateurs - Chanteloup

L’ingénieur Louis Courtot met au point dans les années 1880 un système de chauffage central combinant radiateurs et chaudières domestiques. Exploitant d’abord personnellement son activité de fonderie située à Dole (Jura), il cède en 1898 les brevets à l’entreprise American Radiators Company qui y poursuit la fabrication sous le nom de Compagnie Nationale des Radiateurs (CNR). Le marché se développant rapidement, la CNR implante de nouvelles usines à travers l’Europe et ouvre également de nouveaux établissements en région parisienne dont un à Aulnay-sous-Bois en 1923. Située à proximité de la ligne de chemin de fer Paris-Soissons, à laquelle elle se raccorde, la nouvelle fonderie s’installe sur un terrain de 15 ha en prévision de futures extensions. Les premiers ateliers, principalement regroupés dans deux grandes nefs monumentales de 270 mètre de long et 70 de large, ont été construits par l’entreprise Limousin & Cie sur un modèle conçu par leur directeur technique Eugène Freyssinet. Comme pour les magasins de stockage ou les bâtiments de service, l’ossature des halles est en béton armé, le remplissage est en brique et le couvrement est assuré par des voûtes en voile mince de béton. Afin de faciliter l’aération et la ventilation, tout en offrant un meilleur éclairage naturel, les espaces de production sont couverts de lanterneaux inscrits dans la courbure du toit. En prévision du transfert des secteurs baignoires et grosses chaudières à Aulnay-sous-Bois, de nouveaux ateliers sont édifiés en 1930, de l’autre côté du parc à matériaux. A nouveau confiés à l’entreprise Limousin & Cie, ces bâtiments reprennent les mêmes principes constructifs et les mêmes matériaux que les précédents, en apportant néanmoins des modifications sensibles au niveau des toitures. Le système des lanterneaux se voit ainsi remplacé par celui de sheds? conoïdes dont la qualité plastique n’altère en rien leur intérêt technique. Couvrants les quatre nefs de la nouvelle halle de fonderie, les sheds apportent un éclairage optimum des activités, et, à l’aide de soupiraux vitrés, permettent une excellente ventilation. D’autres ateliers en sheds, mais cette fois-ci métalliques, ont été édifiés face aux précédents pour abriter en 1931 les services entretiens, tôlerie, peinture et outillage. La parfaite modularité des grandes halles béton conçues principalement pour abriter des productions lourdes et encombrantes (déplacement de poches de fonderie et de matériaux) permet au site d’accueilir de nouvelles activités. La première fonderie est ainsi transformée en 1932 en atelier de fabrication de baignoires en fonte émaillée avant que ne soient aménagés des bâtiments spécifiques au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. En 1949, l’intégration de la CNR au sein d’Ideal Standard, signe l’avénement du site d’Aulnay-sous-Bois. Concentrant l’ensemble des activités de fonderie baignoires et de chaudières du groupe ( sablerie, noyautage, fonderie, moulage, ébarbage, usinage, émaillage etc…) elle emploie un effectif qui atteind près de 3000 personnes dans les années 1960. Durant cette période des extensions sont réalisées par Chrales Probst, architecte de la compagnie, dans l’esprit des constructions de Freyssinet. Les nouveaux ateliers permettent d’augmenter les productions qui pour l’année 1961 représentent 26000 tonnes de pièces de grosses chaudières, 81700 petites chaudières et 64500 baignoires. Quinze ans plus tard, le choc pétrolier de 1973 se répercute lourdement sur l’entreprise, le site d’Aulnay ferme ses portes, le personnel est licencié.
La ville rachète l’usine en 1979 et réalise une grand projet de rénovation urbaine sur le site. Constituant le nouveau quartier de Chanteloup, cette opération associe reconversion des anciens ateliers en locaux d’activités et commerces, à des immeubles de logements.
Si certains ateliers ont disparu et d’autres tronqués puis découpés en lots, la cohérence du site est encore perceptible, le "process" encore lisible. Les constructions de Freyssinet, les seules du département, marquent toujours le paysage de leur monumentalité. Situées en dehors des productions traditionnelles en précontraintes de l’ingénieur, ces halles restent remarquables tant du point de vue plastique que technique par leurs portées de 35 mètres. Les halles de 1924, quoique très classiques dans leur composition, s’avérent néanmoins représentatives de la production architecturale de Freyssinet durant sa période au sein de Limousin & Cie. A l’inverse, celles de 1930 se montrent plus rares, faisant preuve de l’avancée de la recherche sur l’éclairage zénithal? et figure pour ses contemporains, comme pour le biographe de l’ingénieur, comme " un des ensembles les plus intéressants qu’ait conçu Freyssinet" (J.A. Odonez, Eugène Freyssinet, 1979, p.128).
Extrait de l'Atlas du Patrimoine Seine St Denis
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Construction des Usines des "Radiateurs"
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g12/05/736905/3/169866954.cuO1MBQx.jpg Chateau d'eau de Chanteloup
Chateau d'eau de Chanteloup
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Chateau d'eau de Chanteloup
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Plan en 1964
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