a bit before the beginning of the show.
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Boucar Diouf
Originaire du Sénégal, Boucar Diouf est le sixième d'une famille de neuf enfants :
six garçons et trois filles. Sa mère s'appelle N'Dew Diouf et son père, Amath Diouf.
Il est né et a grandi dans la province du Sine, le fief de l'ethnie sérère au Sénégal. Traditionnellement, les Sérères sont des éleveurs de zébus et des cultivateurs d'arachides.
Si Boucar a fait des études supérieures, c'est surtout parce qu'il voulait
se donner toutes les chances de ne pas cultiver des arachides,
comme son père, pour qui l'éducation était très importante, même s'il ne savait pas lire.
Il disait cependant que les illettrés étaient les aveugles des temps modernes
et qu'il ne voulait pas, de son vivant, voir son fils ou sa fille souffrir de cet handicap.

Boucar a fait une maîtrise et une attestation d'études approfondies
à la Faculté de sciences de l'Université de Dakar, la capitale du Sénégal.
Par la suite, il a obtenu une bourse pour venir faire des études supérieures
en océanographie au Québec. Après avoir complété son doctorat
à l'Université du Québec à Rimouski, Boucar y enseigne pendant huit ans
la biochimie et la physiologie. En 2002, ses étudiants, qui lui trouvent
un talent certain pour l'humour, le poussent à s'inscrire à Juste pour rire.
Depuis cette première scène, entre la science et l'humour,
son coeur a balancé jusqu'en 2005. Puis, sa renommée grandissante
et les critiques élogieuses à l'endroit de D'hiver cités, son premier spectacle,
l'incitent à délaisser progressivement l'enseignement pour la scène.
Consacré Révélation de l'année 2005 lors du Grand rire de Québec,
Diouf reçoit l'année suivante le prix Jacques-Couture d
u gouvernement du Québec pour sa contribution aux rapprochements interculturels.
Puis, il publie coup sur coup deux livres, Sous l'arbre à palabres,
mon grand-père disait, en 2007, qui rend hommage au proverbe africain,
et La commission Boucar pour un raccommodement raisonnable, en 2008,
une réflexion sur l'identité.

En février 2010, Boucar a présenté son deuxième spectacle, L'Africassée,
au public montréalais. Cette production, qui marie le conte, l'humour et la chanson,
a été saluée par la critique et sera en tournée au Québec jusqu'en 2013.
Après avoir amorcé la conquête du Québec sur scène, à la télé et à la radio,
il fait souvent des incursions sur la scène parisienne, où son humour
est également bien apprécié. Il mélange l'Afrique et le Québec
dans tout ce qu'il fait, y compris l'animation. D'ailleurs,
il dit lui-même : « Treize ans passés dans le Bas-du-Fleuve au Québec
ont fait de moi un baobab recomposé. Entre mes racines africaines
et mon feuillage québécois se dresse un tronc sénégalais. »

Depuis 2006, Boucar est présent à l'émission Des kiwis et des hommes.
Il y a d'abord participé comme chroniqueur scientifique.
Puis, en 2007, il est passé de chroniqueur à coanimateur.