Comme un feu inquiet j'erre sur les mers, les déserts, les fleuves, les herbages fauves et les prés
Les ténèbres, mes nourrices, fléau de l'âge et du temps, assistent jusqu'à l'orée de ma ronde le tourbillon des fleurs, des feuilles, des vêtements d'hier
Quand les paupières de la peur présagent de pourpres lendemains, je surgis lauré des voiles de l'aurore
Et je m'en vais le soir dans le miroir pensif des délices et des sévices du crépuscule ...
[Jean Metellus]