Au bout du ponton la Mana chante un clapotis vespéral. Un dernier rayon du soleil s'accroche à une épave avant de s'évanouir sous l'horizon. Les serpents quittent le couvert des feuilles pour trouver le sol chaud des planches.
Le piroguier vocalise au rythme de la pagaie, encore loin, et l'eau se tait ; dans un instant il accostera et nous repartirons ensemble sur le mouvant reptile du fleuve.
L'ombre peuplée, déjà, s'annonce...