.
Mon copain François qui adore le bricolage et le jardinage a décidé il y a un mois de creuser une cave derrière sa maison. Un boulot monstre. Avec ses petits outils aratoires achetés chez "Helicostarama"! Un coup de chance, cela lui a permis de mettre la main sur une cassette, un truc en fer, plein de pièces d'or. Grâce à cette trouvaille, les mains pleines d'ampoules, il va pouvoir se payer son rêve du moment, apprendre le pilotage sur hélicoptère. Conclusion, une poêle, une pioche, une pelle, du courage, de la chance et vous pourrez apprendre à vous envoyer en l'air, sinon, il faudra faire vos économies . . . ou rester par terre !
Je vais faire comme si j'avais déjà un peu volé (jamais sur hélico). Les voilures tournantes, c'est tout en subtilité, si l'avion classique c'est du 3D, l'hélico c'est du 4D, tout dans la coordination. Mais quel plaisir d'être à la fois la Buse et le Faucon, attention de ne pas porter ces qualificatifs à contresens. L'hélicoptère fait partie des domaines où l'on paye cash, encore un où la carte accréditive ne suffit pas. Du doigté, un coup d'oeil, beaucoup de rigueur et d'excellents conseils. Nous allons en parler.
Si vous avez le désir de goûter aux joies de ce pilotage "tout en plaisir et tout en finesse", si vous avez des "dons" dans le domaine des "sports de glisse", si vous avez une petite cassette avec quelques pièces d'or, je vous propose déjà de vous rendre sur le site d'un centre d'entraînement où vous pourrez trouver le "basic" nécessaire à cette formation où "la rigueur est de rigueur" ! Bons vols et "take care". Dès le départ il faut du bon matériel, machine et homme. Plus que jamais il faut être très humble car ce "sport" réclame de s'évaluer (honnêteté intellectuelle) et de refuser l'à-peu-près.
Dans la foulée vous vous rendrez sur le site du BEA qui traîte d'une excellente façon les incidents et accidents sur ROBINSON 22 : ( http://www.bea-fr.org/etudes/etuder22/etuder22.pdf ). Vous y apprendrez que cette machine a connu plus de problèmes que les autres, pour 3 raisons :
(1) Ce type de machine, le ROBINSON 22 est le plus vendu, donc plus nombreux à voler.
(2) C'est du matériel qui n'admet pas le sous-entraînement, un hélicoptère monomoteur n'est pas un vélo !
(3) La surprise vient du fait de voir des instructeurs chevronnés avoir des accidents. Le ROBINSON n'accepte pas la "brutalité" (stagiaire qui tente de rattraper une erreur) et il faut se souvenir que cet engin est américain, le rotor tourne en sens inverse des machines françaises, certains réflexes sont inversés. Le plus grand risque est de se sentir à l'aise ! Ce type de machines offre une gamme de figures étonnante, attention à ne pas se surévaluer et copier ses maîtres à penser, des "flares" à grande vitesse que l'on arrête en quelques mètres, ces machines rendent "cabotins", c'est le vrai risque !
Mais il y a très peu d'accidents dûs à des problèmes techniques (ce qui a bien facilité les choses c'est l'obligation de la liaison du "collectif" et de la puissance moteur (la PA). Dîtes-moi si j'écris n'importe quoi, car ce n'est que du livresque !
J'ai trouvé très bien le logiciel "FLIGHT SIMULATOR 2004". Un simulateur ne permet pas tout mais fait gagner du temps (surtout quand l'heure de vol est chère). Procédures, circuit des yeux, reflex, check-list, "attention dispersée", traffic radio, surveillance du ciel, maintien des éléments et rigueur dans les cheminements. Pour une fois Microsoft nous fait un très grand cadeau. Tout cela en restant à l'écoute de l'INSTRUCTEUR (pas vrai Monsieur ERIC, YES SIR !).Une check-list essentielle que vous ne pourrez pas faire sur le simulateur, c'est la pré-vol extérieure, une fois encore, de la rigueur.
.
Bonjour Edouard. Encore une galerie sur un sujet très particulier, peu courant, avec toujours ce souçi du détail qui te caractérise. Merci pour le voyage. Pour ma part, je rêverais de voler en hélico pour faire des photos. Lorsque je les vois tourner autour des voiliers que je photographie à moins de 10 mètres au-dessus de l'eau, je suis toujours impresionné et admiratif du travail des pilotes. A bientôt. Patrick