Immobile, j’attends, assis dans mon affût, tantôt j’ai froid, tantôt j’ai chaud, peu importe.
Je ne pense à rien. J’attends, comme un chasseur à l’affût, mais je n’ai pas d’armes,
je ne veux pas donner la mort.
Non.
J’attends comme un contemplatif en méditation,
et des instants de ma vie me reviennent en mémoire.

20 ans que je me réfugie dans la nature. Pourquoi ai-je choisi de vivre pendant
de longues heures dans d’inconfortables affûts en bois que je me suis construits ?
Je ne sais plus, ou plutôt je me sens simplement mieux loin de la « civilisation ».
Que reste-t-il aujourd’hui du riche écosystème de la plaine du Rhin ?
Les zones industrielles, lotissements, et autres infrastructures,
réalisations soi-disant indispensables, ont elles réellement amélioré
la qualité de vie des habitants ?

Permettez moi d’en douter…