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PiJoly | profile | all galleries >> all_galeries >> deer_rescue_sauvetage >> bambi_texte_seul | tree view | thumbnails | slideshow |
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\*///////////////////////////////////////////////// Quoi de mieux, pour soigner un rhume, que deux aspirines et une marche au grand air pour se revigorer et changer le mal de place. Me voilà donc au parc National des Îles de Boucherville. Parc que je sillonne, depuis plusieurs années, de long en large plusieurs fois par jour et où chaque fois une nouvelle scène s'offre à mon objectif. Cette journée avait commencé par un ciel sans nuage, au propre comme au figuré. Le fond de l’air était frais, -15°C, mais l’azur et la nature s’offraient si bien à mon objectif, qu’avec un sous-vêtement chaud (qui était de mise), quelques kleenex et un bon thermos de tisane sucrée au miel j’en oubliais la bise. .________ Voici le récit complet du sauvetage de Bambinette ________. * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Du haut de la passerelle qui chevauche la petite rivière dans le parc, sous une lumière rasante, chaude et froide à la fois, sur la rivière gelée, une silhouette rougeaude se distingue sur la nappe blanche. Celle d'un renard roux scrutant les environs en quête de son déjeuner, avec devant lui une autre silhouette, géante celle-là, celle de son ombre élancée si démesurée, qu’on aurait dit un chat gris hirsute grimpé sur des piquets. Un peu plus loin sur ma route, j'ai croisé quelques cerfs au repos en sous-bois. Sans parler de nombreux oiseaux d'hiver. Plus tard en après-midi le ciel se couvrit graduellement. Tandis que je traversais à nouveau la passerelle pour un autre tour de piste, je retrouvai mon ami le renard encore en chasse. Deux heures plus tard, traversant une dernière fois la passerelle pour m'en retourner à la maison j’entendis au loin comme des pleurs d’enfant… D’un premier coup d’œil au loin sur la rivière gelée, j’ai cru deviner, de par la silhouette courtaude, que ces cris provenaient du renard, lequel j’avais photographié au même endroit un peu plus tôt. Je pris donc mon appareil photo avec téléobjectif pour le rapprocher et mieux juger la raison de ses gémissements. Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu’il s’agissait en fait d’un cerf dont la tête disparaissait et réapparaissait d’un trou dans la glace! MISÈRE ! En me précipitant dans sa direction, je croisai un couple de randonneurs qui se dirigeait vers le poste d’accueil. Je leur ai donc demandé d’avertir en toute hâte le gardien pour qu’il me rejoigne avec de l’aide et le matériel nécessaire. Quelques minutes plus tard, me voilà donc, neige aux genoux, essoufflé d’une course et d’une vilaine toux, face à face avec la désarmante détresse d’une vie au bord du désastre. L’animal esseulé et frigorifié, au regard pitoyable, qui s’avéra être une jeune biche qui surnageait tant bien que mal pour sa survie dans ce trou au milieu de la rivière. Autant se débattait-elle avant mon arrivée, disparaissant et réapparaissant de son tombeau, qu’au moment où elle me vit surgir près d’elle, peut-être aussi ravie que confuse, elle se calma soudainement. Au travers de ses gémissements et de l’émouvante beauté de ses grands yeux vitreux sertis de glaçons, me fixant intensément elle semblait vouloir me dire : « Mais qu’attends-tu pour me sortir du trou ? ». Comme la glace du bord de la rivière se fissurait par grandes plaques sous mon poids et que la biche, maintenant plus calme, mais se crispant par à-coups, semblait bien accrochée au rebord du trou, je décidai de rester sur la rive et de prendre quelques photos de cette scène émouvante en attendant les secours. L'émotion était à son comble. Je me sentais à la fois privilégié et insignifiant de prendre des photos en pareille circonstance, mais comme le seul outil de "survie" en ma possession était mon boîtier photographique (pour autant qu'une photo puisse nous survivre) j'ai donc mis à profit mon "réflex". Mais voilà que soudainement elle se mit à avoir de puissants spasmes respiratoires avec apnée de plusieurs secondes, comme si elle tentait, telle une chatte, de régurgiter une boule de poils. Puis, perdant prise, elle disparut sous l’eau… MISÈRE! Ça ne pouvait plus attendre. Pendant qu’elle se débattait sous la surface, je brisai une longue branche de saule et, à genoux, je m’approchai tranquillement du centre de l’univers. (Dramatisation poétique direz-vous! Mais le centre de l’univers ne se trouve-t-il pas à l'endroit même où la vie s’éteint ?) Enfin bref, bien que la peur ne m’habitait pas vraiment en cours d’intervention, de voir l’eau, de par mon poids, déborder du trou et me rejoindre, je me questionnai une fraction de seconde sur la pertinence de ma témérité, mais sans plus. Voyant le débordement, je m’étendis de tout mon long sur la glace afin de répartir mon poids et me mis à ramper vers le trou. La biche qui réussit à refaire surface un moment, probablement effrayée par ma proximité, s’agita et disparut à nouveau, mais cette fois-ci pas seulement sous l’eau, mais aussi en partie sous la glace. Il y a urgence. À plat-ventre plongeant mon bras sous l’eau en farfouillant, j’eus tout juste le temps de la saisir par une oreille puis l’agripper par le cou avant qu’elle ne disparaisse à nouveau sous l'eau, voir même sous la glace. Une fois la tête hors de l’eau et les pattes avant accrochées au rebord, comme elle se débattait vivement, cela me permit, en roulant sur moi-même de la tirer complètement hors de l’eau en la basculant par-dessus moi comme le ferait un lutteur ou un judoka. Dès qu’elle fut totalement hors de l’eau, ce fut le calme plat. - Déjà que la glace où nous nous trouvions s’était enfoncée d’un pouce ou deux, valait mieux se calmer le pompon et rester immobile. - Sauvée des eaux, mais pas de tout danger, je lâchai la biche immédiatement pour qu’elle puisse s’enfuir loin de moi et du trou dont la périphérie devenait de plus en plus gourmande. Une fois la biche partie, il ne m’aurait suffi, après avoir repris mon souffle, que de rouler sur moi-même jusqu’à la rive. Mais voilà… Elle n’en fit rien. Elle resta là, silencieuse et quasi « figée », la tête tournée vers moi me fixant avec ses grands yeux lustrés comme des perles noires cherchant son souffle tout comme moi au travers de frissons et de spasmes prolongés. Nous étions tous deux couchés sur la glace côte à côte comme deux phoques hébétés sur une banquise incertaine. (Banquise 2.0 des années 2000) Sauf que moi, le bras droit et les mains imbibées et surgelées, j’étais celui près du gouffre qui toussait à s’en cracher les poumons! À ce moment, épuisé, étourdi et nauséeux, le cœur me débattait si fort et ma vision était si assombrie et constellée que, sans mentir, je crûs un instant que j'allais perdre connaissance. Mais une fois encore, face à cette scène, à ce regard déchirant, l'inquiétude disparut et le surmoi l'emporta. Tous deux allongés en cuillère, moi et cette biche qui, le cou tordu pour me regarder, toute raidie, transie, les pattes avant recroquevillées sur elles-mêmes et saignant légèrement, les pattes arrières droites et raides comme des piquets d’acier, le poil imbibé d’eau glacée qui se givrait au contact de l’air et lui verglassait les moustaches et les oreilles, et ces spasmes respiratoires provoqués par l’épuisement et l’hypothermie qui, tantôt lui courbait le dos vers l’intérieur, tantôt vers l’extérieur et du même coup me frappait au ventre; oui, cette scène-là me faisait m’oublier totalement. De la voir ainsi, persistant à se tourner la tête vers moi en me fixant du regard comme pour me signifier son approbation à poursuivre ce sauvetage, j’ai crû un moment qu’elle allait me parler. Qui sait ? Songeait-elle à me dire : Que faisons-nous maintenant ? Est-ce que ce sera encore bien long ? …? Sans plus attendre je la repoussai avec mes bras le plus loin possible puis encore plus loin avec mes pieds pour qu’elle comprenne qu’elle était maintenant libre de partir, du moins que je souhaitais qu’elle s’éloigne. Mais elle n’en fit rien. Elle demeura sur place, immobile et coite, la tête constamment tournée vers moi comme attendant la suite des choses. Je roulai alors sur moi-même vers elle pour la pousser à nouveau à quelques reprises avant de me dresser sur les genoux pour l’agripper et l’entraîner plus loin. La tenant tant bien que mal dans mes bras, je me pressai de retourner sur la rive en empruntant un parcours différent ayant déjà fragilisé la glace auparavant. À mi-chemin, non loin de la rive, mes genoux n’en pouvaient plus. Je me suis donc levé debout pour faire les quelques pas restant puis… CRAC! D’un pied enfoncé dans la glace, de l’eau par-dessus la botte, je trébuche… Et VLAN! Nous voilà tous deux à plat ventre face première dans la neige. Tant pis pour l'ego, nous voilà sur la rive sains et sauf! OUFF! Pour fêter ça, allons, toussons en coeur un bon coup! Pendant que je cherchais mon souffle avec difficulté, elle, sur le dos, toujours prise de spasmes quasi convulsifs, semblant incapable de fuir, me fixait encore de ses grands miroirs givrés comme pour me dire : et là, que faisons-nous? Et moi de me dire : MISÈRE ! Ce gardien de parc, où est-il ? Bref, une fois mes esprits retrouvés, de mes mains que j’utilisai comme des spatules, je lui raclai le dos et les côtes pour en extraire le plus possible l’eau accumulée. Par la suite je recouvris la biche de neige comme afin de circonscrire l'air glacial, puis je lui soufflai de l’air chaud dans les naseaux pour tenter de freiner un tant soit peu l’hypothermie (technique que j'ai lu dans un livre de survie). (J’aurais souhaité qu’elle en fît autant pour moi, mais bon…). Bravo ma belle! que je lui criai à voix haute comme afin de la motiver et l'exciter pour qu'elle se redresse, sans toute fois effrayer, et l’encourageait avec des Wouè! Wouè! Tout en tapant des mains je la regardant filer... Filer vers . . . MISÈRE ! . . . Vers le trou! Du moins, elle se dirigeait tout droit dans cette direction. Elle voulait probablement rester près du trou pour y attendre ses congénères qui la savaient là (?) Bref, je l’agrippai donc par les pattes arrière pour la ramener un peu plus en retrait de la rive. De là, je la soulevai pour qu’elle se mette sur ses quatre pattes, lesquelles je dû déplier moi-même l’une après l’autre, car elle ne semblait pas en être capable elle-même, puis une fois debout je la massai vigoureusement pour la stimuler et la motiver, puis d’une tape au derrière je la poussai en direction du boisé. Malheureusement, elle s’effondra à nouveau. Je la couchai donc sous un grand saule en attendant les secours. Une fois tous les deux calmés, mais toujours en me crachant les poumons j’en profitai pour prendre encore une photo du genre « selfie » et . . . Voumm! La voilà repartie tout droit vers le satané trou. Quand elle eût répété ce manège une troisième fois, cela m’amena à penser (pas trop tôt!) d'étudier la scène dans son ensemble pour finalement comprendre que ce n’était probablement pas le trou qui l’intéressait, mais plutôt l’autre rive. Peut-être sa famille s’y trouvait-elle ? Comme la lumière du jour tirait à sa fin, que les secours ne semblaient pas vouloir se manifester, et que le sauvetage était somme toute achevé, je décidai donc sans plus tarder d'effectuer la grande traversée pour clore cette aventure. Aventure qui se devait de s’achever, car le parc allait bientôt fermer ses portes, et qui plus est, je grelottais fiévreusement et toussais de plus en plus douloureusement. Voilà donc que par mile et un détour nous arrivâmes enfin sur l’autre rive. Fallait-il encore que je grimpasse le talus avec la belle dans les bras jusque de l’autre côté afin que ses congénères puissent finalement l’apercevoir et l’accueillir. Je dis bien « l’apercevoir », car il n’était pas question pour elle, vu son état, de gambader vers eux. Elle était incapable de se tenir sur ses pattes. Je devais encore, pour qu’elle se tienne debout, lui déplier les pattes et les écarter suffisamment l’une de l’autre (comme on le ferait avec « POKEY » le poney en pâte à modeler fidèle compagnon de GUMBY ) pour lui conférer un incertain et fragile équilibre. Malheureusement, une fois arrivés en haut, aucun cerf ne s’y trouvait, sauf la silhouette d’un homme qui semblait m’observer caché derrière des buissons. Qu'importe! Je laissai la biche sur place un moment pour aller récupérer ma caméra que j’avais pris soin d’accrocher à une branche de l’autre côté de la rivière. Erreur! La voilà repartie pour le maudit trou rampant et déboulant le talus. Non, mais!? Je me suis donc précipité vers elle pour la rattraper et la ramener en haut. Pendant que je massais et flattais la biche pour la sécuriser et la réchauffer,(et du même coup me réchauffer aussi) voilà que, près de trois quarts d’heures plus tard, j’entendis un motoneigiste qui semblait se diriger vers nous. Malgré qu’il fût à une bonne distance, je pus tout de même reconnaître qu’il s’agissait du gardien du parc. Enfin! Comme j’avais observé plus tôt une famille de cerfs étendus sous des vinaigriers de l’autre côté du parc, je me proposais de lui suggérer d’y transporter la biche et de laisser la nature faire le reste. Mais voilà, le gardien s’immobilisa à plus de 300 mètres de nous derrière une bute et se mit à nous épier discrètement. (?) Je n’y comprenais rien!? Épuisé de toute cette aventure et pratiquement incapable de crier, je lui fis signe de s’amener avec sa moto-neige au plus (Tab...!*&?%$#»!°) vite. Voilà que, sortant de sa cachette, le fameux marcheur en raquette s’approcha de moi en disant : je m’excuse, je m’excuse, c’est de ma faute je vous avais pris pour un braconnier en vous voyant traîner le chevreuil dans le sous-bois de l'autre coté! C’est moi qui ai averti le gardien! Je m’excuse! Je lui répondis à bout de souffle la tête penchée vers l'avant : ça va aller, c’était la chose à faire, mais en attendant pourriez-vous garder un oeil sur la biche, je dois retourner de l’autre côté récupérer ma caméra! Le gardien, nous voyant discuter calmement, nous rejoignit finalement. Constatât le fait et, trouvant mon idée pertinente et judicieuse de transporter la pauvre bête en lieu sûr, accepta de nous y conduire avant de fermer le parc. Nous attachâmes donc, à l’aide d’une corde de nylon de fort calibre, les pattes postérieures indépendamment des pattes antérieures pour que de cette façon, moi, assis dans le panier arrière de la motoneige, je puisse lui tenir et la tête et les pattes avant, et que le gardien, lui, puisse s’asseoir sur les pattes arrière pour empêcher qu’elle ne se débatte et tombe en cours de route. Et nous voilà enfin partis pour un lieu plus propice à sa survie, mais surtout, loin du satané trou. Une fois la belle en lieu sûr, le gardien dû quitter prestement pour aller fermer la guérite. Je transportai donc dans mes bras une dernière fois la biche qui grelottait tout comme moi pour l'installer tant bien que mal pattes écartées entre les branches d’une tale d'aulnes pour la maintenir en équilibre, le corps pointé en direction du groupe de cerfs observé plus tôt, et suis parti en lui souhaitant bonne chance. Mais comme nous étions maintenant très intimes, elle tourna la tête vers moi et se mit à bramer en ne me quittant pas de ses yeux océaniques et désorientées, jusqu’à ce que je disparaisse. Me retournant de temps en temps, je constatai qu'elle restait immobile la tête toujours tournée vers moi en cherchant son souffle au travers de frissons et de spasmes. Je n'étais vraiment sûr de rien. BONNE CHANCE BAMBINETTE! ___....................*....................___ Le lendemain matin, malgré une nuit de fièvre et de toux, trop impatient de connaître l’issue du sauvetage de Bambinette, comme il faisait un soleil éclatant, je décidai de prendre une bonne dose d'ibuprophène et de sirop antitussif, sans oublier plusieurs paquets de Kleenex, pour aller constater sur place ce qui était advenu de la belle. Quelle heureuse surprise pour moi de constater que l’idée de laisser la biche au vu et au su du groupe observé auparavant fut judicieuse, car de retour sur place je pouvais très bien distinguer les traces des individus qui l'ont entendu et sont venus lui porter secours. Dans un premier temps en la réchauffant par leur attroupement puis, probablement aussi, en la léchant et l’encourageant à leur façon par de bonnes paroles du genre… « ne lâche pas Bambinette tu as encore plein de belles années devant toi… et ce gars que tu as rencontré tu vas nous le présenter hein!… ». Bref, je pouvais aussi distinguer où elle s’était effondrée la première fois, puis relevée pour s’effondrer une deuxième fois, épuisée de ces quelques pas équivalents à des kilomètres dans son état. Un creux dans la neige de deux silhouettes côte à côte. On pouvait donc en déduire qu’un deuxième individu s’était couché à ses côtés pour la réchauffer. Par la suite, je suivis les traces bien nettes dans la neige une bonne heure pour finalement (sans mentir) la retrouver en compagnie de ses congénères. Je me suis arrêté à une dizaine de mètres pour les observer. Une fois qu’elle m’eut aperçu, tranquillement, elle s’approcha de moi à deux mètres à peine, ( je pouvais distinguer à l’intérieur de ses pattes avant deux plaies rouges où il manquait un peu de poil ) de là, elle se mit à humer l’air en me fixant un moment puis retourna rejoindre le groupe. WOW! Quel moment intense! Finalement, pour ce qui est de mon cas, au comble de cette aventure, du sauvetage de la veille, d’une nuit de fièvre sans sommeil et de cette journée à rechercher la rescapée, j’étais si épuisé et fiévreux, incapable de faire dix pas sans chercher mon souffle, que je dû me rendre à l'évidence et à l’hôpital où on me diagnostiqua non plus un rhume ou une bronchite, mais plutôt une pneumonie sévère. OUPSS! Un mal pour un bien dirons nous. .____ Malgré « toux »… tout est bien qui fini bien!____. Quelque temps plus tard, j'ai revu le marcheur en raquettes qui m'avait observé à mon insu tout au long de l'aventure. Il m'a questionné sur ma santé, puis a poursuivit sur, car il en avait long à dire, sur ce qui lui était passé par la tête du fait qu'il croyait être témoin de braconage. J'ai tout vu, me disait-il, et je l'ai raconté à... et... Puis il m'a dit BRAVO! |
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Ghislaine et Réal Boulet | 28-Nov-2011 02:20 | |
Guest | 06-Mar-2009 23:47 | |
Photo Club Pavillonnais | 09-Sep-2007 18:49 | |
Gaétan Bolduc | 22-May-2007 22:27 | |