Le massif du Mont Perdu c'est de la roche calcaire. Elle est grugée par l'acidité de l'eau au fil des millénaires (un relief Karstique) donc elle a tendance à s'y enfoncer et disparaître dans des réseaux souterrains et les sources sont peu nombreuses. On a 6 litres.
Juste avant la montée de 600m vers le col d'Anisclò nous trouvons une aire de bivouac avec une source. Nous avons quitté ce matin à 8h30 et avons terminé vers 20h30 avec une pause repas au lac glacé d'une bonne heure. Ce n'est pas un bon emplacement pour la nuit car il n'y a que deux places comfortables!
Dans ce massif on alterne entre les intenses traces verticale et les marches qui suivent les courbes de niveau.
Petit matin, reste à monter au col.
En dormant au camping dans la vallée il faut monter deux fois plus (presque 1200m) avec le soleil dans le dos dans un sol de petite rocaille incomfortable.
Peu de temps après avoir franchi le col. Nous quittons Pineta (à gauche). Le bivouac est autorisé plus bas côté Anisclo mais il n'y a pas d'eau à moins de descendre encore jusqu'à Fuen Blanca qui est un très bel endroit relativement à l'abris.
Après le col d'Anisclò nous nous tournons vers les contreforts du Mont Perdu, on doit monter par là mais où exactement....
Nous faisons confiance à la trace, le passage se révèle au fur et à mesure.
Nous passerons par l'épaule en haut à droite de l'image, on peut y apercevoir quelques personnes. On s'envole au-dessus du Canyon d'Anisclo.
Entre les cols d'Anisclò et celui de Goriz il y a deux options: celle que nous prenons qui est plus technique et plus longue que ce qu'il semble sur la carte puis une variante qui descend dans le canyon d'Anisclò jusqu'au lieu-dit Fon Blanca (bivouac possible) pour ensuite remonter vers le col de Goriz. La seconde option est plus sécuritaire par mauvais temps.
Le canyon d'Anisclo.
Le massif du Mont Perdu est le fond d'une mer préhistorique qui a été soulevé et brisé par l'écorce terrestre lors de la formation des Pyrénées ce qui a donné tous ces canyons et ce relief en gradins. L'érosion des glaciers a ensuite terminé le travail.
Il viennent de loin en planant et montent dans les courants d'air chaud qui leur font prendre toujours le même chemin dans le ciel pour venir les uns après les autres examiner notre niveau d'hydratation, la fraîcheur de notre teint, le blanc de notre oeil et la fermeté de notre pas.
Arrivé au col de Goriz -Collado superior de Goriz- en Espagnol on contemple l'envers exact de Gavarnie exposé plein sud écrasé de chaleur. Plus loin en bordure de cet immense plateau nous attend la vire des Fleurs.
On n'a pas encore bien réalisé que tout le sud-ouest de la France entre dans une période de canicule.