La crète rocheuse entre le sommet de la Muvrella et le col d'Avartoli à peu près à la verticale du refuge de Carrozu. Au départ c'est facile mais ça se complique à mesure que l'on avance sur la roche fragmentée et instable puis juste avant d'atteindre le gr20 la trace semble parfois se perdre dans un mariage d'aulnes et d'éboulis.
À gauche de l'image on peut voir le passage des mouflons sur le champ de pierre.
Dans la descente de 800m vers le refuge de Carozzu je tombe sur le lézard de bedriaga.
dortoir du refuge de Carozzu ou comment maximiser le nombre de places. Même à l'exterieur on manque de place tellement il y a du monde et le torrent voisin est plein d'eau savonneuse!
Après avoir remonté mon 800m dévallés la veille je poursuis la balade sur la crète courant de la Muvrella au Monte Corona avant de basculer dans la vallée de Tartagine.
À mon grand desespoir la forêt a été entièrement dévastée par un incendie en 2003 et les restes du sentier (indiqué sur IGN) se perdent sous les troncs calcinés qui rendent la progression difficile. Après m'être battu 2 heures avec des branchages dessechés j'arrive à rejoindre le fond de la vallée, la rivière et la route forestière pour rejoindre la maison forestière.
Le flot de la Tartagine est une attraction fatale pour les orteils qui en ressortent gelés.
Je passe la nuit dans la maison forestière reconvertie en gîte et qui vient tout juste d'ouvrir ses portes, un vrai hôtel!
Dans la petite région du Giunssani il y d'innombrables traces de l'agriculture rustique qui a commencé à disparaître à la fin du 19ème siècle avant de recevoir le coup de grâce avec le grand massacre de la première guerre mondiale. Des ponts Génois ils y en a bien plus que ce qui est rapporté sur la carte IGN mais souvent minuscules et noyés dans la végétation.
Le village de Mausoléo typique d'un hameau blotti contre un éperon rocheux comme souvent en Corse.
Un village d'allure rustique de loin mais qui cache sa beauté dans les détails comme ici les portes. Il n'y a pas ce genre de beauté dans les grandes villes côtières qui accueillaient les puissances colonisatrices et le caractère Corse en architecture est davantage à l'interieur du pays.
Il y a comme quelque chose de dissuasif ici adressé aux hommes ou aux vaches mais certainement inefficace.
Sur les hauteurs de la Balagne au-dessus de Speloncato, des centaines de vaches bloquent le sentier. Elles font le bonheur de ce bousier mais pas le mien.