Une vue depuis le lac de Nino sur l'étape Ciottulu-Manganu: des nuages en pile d'assiettes au-dessus de Paglia/Tafonatu (dont on peut voir le trou). Le ciel est toujours aussi étrange, sur la tête du photographe passent des gros nuages opaques soufflés par un fort vent d'ouest et toujours pas de pluie. Je continue ma route.
Des poulains pas farouches du tout, voire voraces!
Pour l'anecdote, quand j'ai vu de loin les chevaux j'ai décidé de changer discrètement et à l'écart la pellicule de mon appareil argentique pour ne pas les effrayer mais je n'ai pas eu le temps de terminer vu qu'ils se sont jetés sur moi pour machouiller sangles, tissus, cheuveux, etc....
Le Lac de Nino est célèbre pour ses pozzines, la manifestation d'un lac en voie de comblement et les animaux qui broutent le long des rives laissent un gazon, de quoi jouer au golf.
arrivée au refuge de Manganu. C'est ici que le gr s'interrompt pour les quelques randonneurs sympatiques avec lesquels j'ai fait l'étape et qui étaient déjà passés à travers tempête de neige. Certains vont quitter pour Corte via la vallée de la Tavignano et d'autres contourner les hauteurs pour reprendre le fil du gr plus loin au sud.
Pour cette journée il est prévu de la neige vers 1800m. Il est impossible d'avoir une météo détaillée mais je pars quand même le matin vers la brèche de Capitellu (déjà enneigée) à 6h30. Le mauvais temps n'est pas encore là mais on peut le voir arriver sur cette photo.
Plus haut vers la brèche, je n'arriverais pas assez tôt pour avoir de la vue sur les lacs Mello et Capitellu. C'est une des plus belles étapes du gr20.
À la brèche, 30cm de neige, peu de visibilité mais des traces, j'avance à pas mesurés pour ne pas m'enfoncer une jambe entre deux roches et me blesser.
chaussettes recyclées -mes mains sentent les pieds-
Je craignais d'avoir de la difficulté pour trouver le couloir qui redescendait de la crête pour aller vers Corte mais ça a pas été bien difficile....
lac de Mello au moment où il se met finalement à neiger et je suis assez soulagé d'avoir perdu de l'altitude, maintenant ce sont des sentiers torrentiels que je vais avoir à descendre jusqu'aux bergeries de Grotelle. Je précise que j'avais des guêtres en Gore-tex et avant le départ je pensais n'avoir qu'une chance sur 10 de m'en servir. Pas eu besoin d'équipement technique.
Les hauts contreforts de la vallée de la Restonica telles des machoires fumantes.
Merci aux gardes-chasse pour le lift jusqu'à Corte! M'économisant 20km de pluie battante.