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JM Peers de Nieuwburgh | all galleries >> Galleries >> GIVERNY AUTREFOIS > LA GRANDE GUERRE
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LA GRANDE GUERRE

Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS
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Document et texte d'André Buffet
Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Militaires attablés à Giverny, de Roland Sorin
Archives municipales

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Je vous fais part d'un document dont j'ignore l'origine.






Ce texte illustre très bien la tension de ce début de guerre, le courage des jeunes
hommes appelés qui partent au front, parfois même engagés volontaires car réformés.
La volonté de monsieur Mac Monnies n'a d'égal que son esprit d'entreprendre;
il lutte, ne baisse pas les bras et sa générosité mérite d'être rappelée.

La municipalité n'est pas en reste et modestement participe à soulager la souffrance
des combattants. Les givernois se mobilisent pour des travaux, des dons.
La prise de conscience de l'urgence est immédiate, tout comme l'efficacité de tous.

Le 17 octobre 1914, le maire souligne

« la générosité de Madame Cenac et de Monsieur de la Lombardière qui prennent
à leur charge et à leur domicile, tous les frais et soins que réclament
depuis la dernière quinzaine d'août quelques blessés ou convalescents.»


Il salue également l'effort qui conduit monsieur Mac Monnies ...

«à installer à ses frais un hôpital de 14 lits dont 10 à sa charge et 4 à celle de
madame Cénac. Les pansements y sont faits et les soins donnés par monsieur le
Docteur Johnston et par mademoiselle Eugénie Buffet, infirmière principale, ainsi que
par ses aides placés sous les ordres du Major-Chef de l'hôpital militaire de Bizy.
La dépense minimum mensuelle d'une telle entreprise, la charge du personnel comprise,
s'élève à mille francs. Monsieur Mac Monnies s'acquitte de six cents francs mensuels
pendant trois mois, et madame Cénac supplée au reste.
Le conseil municipal à l'unanimité, loue les sentiments patriotiques qui ont
fait prendre de telles initiatives et il considère qu'il est urgent de les soutenir.
Il vote donc deux cents francs par mois pour cette ambulance annexe installée
à Giverny, cela à partir du 1er octobre dernier."


Durant la même séance, le conseil municipal "approuve l'avance d'une somme d'argent
destinée à l'achat immédiat de laine pour confectionner des vêtements d'hiver pour ses
soldats (tricots, chandails, cache-nez, chaussettes, bas, etc.) Avance remboursable par l'Etat.
Il est accepté et voté la somme de cent francs sur le crédit ouvert pour dépenses imprévues.»


Seulement la matière première fait défaut et la préfecture ne peut satisfaire aux demandes
qu'on lui adresse. En conséquense monsieur le maire propose aux personnes qui souhaitent
confectionner gratuitement ces ouvrages, le remboursement de leur achat de laine sur
présentation de facture.

Le Conseil administratif local émet l'idée d'adresser vingt
francs à tout soldat habitant Giverny, blessé ou prisonnier.
L'idée est louable certes, et il en ressort les observations suivantes:

« Le lieu de captivité des prisonniers est inconnu; il est donc impossible de leur
adresser un courrier. Dans le meilleur des cas, la remise de cette somme ne sera
jamais faite. La situation des blessés bien soignés dans les hôpitaux est différente
de celle des combattants du front, et les misères subies par ces derniers engageraient
à ce que, sans exception, chacun d'eux reçoive 20 francs. Et rentrés dans leurs foyers,
certains auront contractés des maladies dont les suites seront plus funestes que celles
d'une blessure ordinaire. »


Finalement, le conseil municipal est d'avis de ne pas donner suite à ce projet dont
l'idée principale était d'apporter un peu de chaleur aux soldats.

Parfois des essais infructueux, souvent des solutions satisfaisantes. Chacun selon
ses possibilités financières ou ses compétences, selon ses affinités ou sa condition,
tous animés d'un même élan de solidarité dicté par le besoin et la nécessité de donner
quelquechose de soi-même. Guidés par un sentiment patriotique inconditionnel,
les givernois et les français en général, se jetèrent dans le conflit sans réserve.
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LES GIVERNOIS AU FRONT




Les archives municipales possèdent le "Livre d'Or" des givernois blessés à la Grande Guerre.
Ce livre avait été calligraphié par l'instituteur de l'époque, Achille Delaplace.
On y voit notamment que Maurice Féron garda des séquelles d'un éclat d'obus au pied gauche.
Son frère Lucien, plusieurs fois blessé, fut cité à l'ordre du Génie et décoré de la Croix de Guerre.








Dans ce registre, on trouve aussi Eugène Suzé (ferme de Falaise), Alphonse Tersinet (Le Hameau)
et Alexandre Gens, le meunier du moulin de Cossy











Un collectionneur givernois nous a transmis cette photo unique, avec l'annotation suivante
au dos "Giverny, guerre 14-18". Malheureusement pas de noms ni de lieu dans le village.



Lucien et Maurice Féron ne sont pas sur cette photo. (J.L. , leur nièce, 90 ans),
mais il se peut que l'on y reconnaisse quelques militaires parmi les 3 derniers cités,
ainsi que Jean-Pierre Hoschedé, Michel Monet (voir document au début de la page)
ou d'autres givernois, éventuellement figurant au monument aux morts du village.

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IL A AUSSI FAIT LA GUERRE ...





Les véhicules DEWALT étaient fabriqués à Courbevoie. Celui-ci, utilisé par l'armée française
pour le transport des chars Renault, date de 1917. Le moteur est un 4 cylindres à essence.
A la démobilisation, il fut transformé en véhicule municipal de la Ville de Paris pour
l'arrosage des espaces verts. Il fut trouvé abandonné depuis 40 ans à Feucherolles
(Yvelines) et remis en état de marche par un collectionneur de véhicules utilitaires
anciens à Giverny, où il se trouve actuellement. A l'origine, les roues étaient
montées en bandages pleins, comme le camion Saurer d'Alexandre Gens. ( coll. G.G. )

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