En cinquante ans, les écarts de richesse se sont creusés comme jamais.
Aujourd'hui la moitié de la richesse mondiale est détenue par 2 % des plus riches.
De telles disparités peuvent-elles encore durer ?
Ce sont ces disparités qui provoquent des mouvements de population dont
nous n’avons pas vraiment pris conscience.
La ville de Lagos comptait moins de 700 000 habitants en 1960,
elle en comptera 16 000 000 en 2025 ! Lagos est l’une des
mégapoles qui croit le plus vite au monde. Ces nouveaux citadins
sont principalement des paysans contraints de fuir les campagnes à
cause des difficultés économiques, de la démographie et de la
disparition des ressources. Cette croissance urbaine est tout à fait
nouvelle, car elle a pour moteur la pauvreté et non la richesse.
Chaque semaine dans le monde, plus un million d'habitants s'
ajoutent à la population des villes.
Chaque semaine !
Un être humain sur six vit dans un habitat précaire, insalubre, surpeuplé
sans accès aux installations nécessaires à la vie courante.
Eau, toilette, électricité.
La faim croit de nouveau, elle frappe aujourd'hui près d’un
milliard de personnes. Dans les poubelles du monde, les plus
pauvres fouillent pour leur survie alors que nous continuons à
creuser en quête de ressources que nous croyons indispensables.
Nous cherchons de plus en plus loin des territoires jusqu’ici
épargnés et dans des gisements de plus en plus difficiles à exploiter.
Si nous ne changeons pas de modèle, le pétrole liquide risque-t il
de nous manquer, nous pouvons extraire un pétrole mélangé aux
sables bitumineux du Canada.
Les plus gros camions du monde déplacent le sable par milliers de
tonnes. On brasse, on chauffe, on décante. On dépense des
millions de mètres cubes d’eau pour séparer le bitume du sable.
La dépense d’énergie est colossale
et la pollution catastrophique.
Rien ne semble plus urgent que de vider toutes les poches de soleil.
Nos pétroliers sont de plus en plus grands. Notre demande en énergie
augmente sans cesse. Nous voulons alimenter notre croissance
comme un four sans fond, exigeant toujours plus de combustibles.
C’est une histoire de carbone, ce carbone qui faisait de notre
atmosphère une fournaise, que la nature avait capter pendant des
millions d’années permettant à la vide de se développer, nous en
rejetons une grande partie en quelques décennies. L’atmosphère
chauffe. L’image de ce bateau à cet endroit était encore impossible
il y a quelques années à peine. Transport, industrie, déforestation,
agriculture, nos activités rejettent des quantités gigantesques de
dioxyde de carbone. Sans nous en rendre compte le moins du
monde, molécule par molécule, nous avons bouleversé l’équilibre climatique de la Terre.