Les carnets de voyage montrent, rappellent, constatent, dénoncent,
témoignent, se souviennent, gardent une trace.
Ici, l’expédition fait 50 mètres, elle part de la route, traverse
le trottoir, emprunte un court chemin qui mène après deux rochers à la mer.
Pourtant ce périple a été harassant, périlleux (voir pancarte) et,
bien que court, c’est fait sur plusieurs mois, prenant pour chaque
vues au même moment le sol et son opposé, ne révélant que
de l’inutile et du superflu.
Ce voyage ne s’éloigne pas, ne montre pas, ne rappelle rien,
ne constate pas, ne dénonce rien, ne témoigne pas,
seule la trace argentique reste.