Une dérive inquiétante s'installe sournoisement et irrémédiablement dans nos pays.
D'un côté, en toute conscience ou inconscience tout le monde pollue allégrement.
A part quelques écolos intégristes, nul ne conteste les transports aériens, maritimes
et routiers, pour ne citer qu'un exemple. Et qu'ils sont heureux les hommes de
massacrer des montagnes pour y implanter leurs dérisoires stations de ski à fric...
D'un autre une tendance s'installe qui consiste à protéger la moindre touffe d'herbe,
le plus petit buisson d'épines au même titre que le rarissime têtard zébré de Zanzibar.
Il s'édifie progressivement un kaléidoscope de zones protégées, donc interdites.
Il devient impossible d'y poser le pied, de humer son air, de toucher. L'homme
en est exclu. Quel homme d'ailleurs ? Les zones protégées, encoconnées, seront
un jour si nombreuses qu'elles finiront par se toucher.
Ce jour-là l'humanité sera définitivement parquée, dûment badgée et étiquetée.
"Brave New World" !