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Guide Ollivier

103-Pena Collarada-It. 223/. 224/. 225/. 226/. 227/. 228/.

Pena Collarada (2886 m) VN. F.
I.G.N. Argelès-Gazost au 1/100000 - 50-370
Carte Alpina CANDANCHU - CANFRANC au 1/25000
Carte Rando-Editions n° 24 Gavarnie-Ordesa au 1/50000

223/. Par Villanua
224/. Par le Val d'Yp
225/. Escalades à la Collarada
226/. Pena Nevera
227/. Pico de Escarra
228/. Pala de Yp

“Depuis bien des années, je regardais ce pic avec envie, sans même savoir son nom. Il est si loin des routes battues!” disait Russell dans “Souvenirs d’un Montagnard”. Il est vrai qu’à l’époque (1876), il ne paraissait pas extraordinaire à Russell de partir à pied de ...Pau pour en faire l’ascension!
La Pena Collarada, ainsi nommée à cause de la forme particulière de son sommet, qui semble orné d'un collier, domine le piémont espagnol de plus de 2000 mètres et son panorama se révèle immense, «du Pays Basque à la Catalogne» ainsi que l'a écrit Ledormeur. Cette montagne attachante, puissante et massive est ceinturée à sa base de forêts magnifiques, dont certaines clairières composent de véritables parcs naturels. L'ascension par le Val d'Yp comporte près de 2000 m de dénivellation ; les travaux hydro-électriques du lac d'Yp ont quelque peu dévalué cet itinéraire, qui se déroulait autrefois dans une ambiance particulièrement sauvage. Nous le décrivons néanmoins, en second lieu.
L'ascension au départ de Villanua est moins longue, grâce à une route forestière, qui fait gagner une altitude appréciable. D'autre part le sentier est bien meilleur et le cadre aussi beau. Petite escalade aux abords du sommet.

- Par Villanua. VN. PD.

223/. De France, franchir le col du Somport et descendre à Canfranc, puis à Villanua (14 km du Somport), village situé sur la rive gauche du Rio Aragon. Franchir à gauche un premier pont, puis un second. Aussitôt après s'embranche à gauche une route forestière (grand panneau du District Forestier de Huesca). Suivre cette route jusqu'au-dessus des virages en lacets. Peu après le dernier virage, à l'endroit où la route devient presque horizontale, s'amorce, à gauche, en angle aigu, une route nouvelle, large, carrossable jusqu’au refuge forestier.
Cette route est parfois fermée. S'y engager et la suivre sur 1 km 200 environ pour trouver l'amorce de l'ancien sentier muletier, que l'on suivra si l’on ne peut emprunter la route. Il est tracé en traits discontinus sur la carte I.G.N. au 1/100.000.
Ce sentier se dirige vers le Nord à flanc, au-dessus de la vallée de Canfranc ; il contourne la cote 1787 par l'Ouest et le Nord, puis il traverse le vallon ouvert entre la crête boisée, qui constitue en quelque sorte un pli sur le versant Sud de la Pena, et la falaise qui défend les pentes supérieures. Tout ce parcours s'effectue dans une très belle forêt de pins rouges.
Laisser à droite un chemin qui conduit à un cirque boisé et à une belle clairière, ainsi qu'à un couloir qui permet d'atteindre les pentes supérieures. Le sentier principal traverse la forêt vers le N.E. et franchit la falaise en son point
faible et sans difficulté.
On atteint ainsi un beau plateau parsemé de pins. Obliquer vers l'E. et se dégager des derniers arbres. Par temps clair, l'itinéraire est évident. S'élever au N.E. puis au N. sur des pentes peu inclinées à travers plateaux et vallons, sur un terrain très vaste, bien dégagé, en direction du cône terminal. Les pentes se redressent aux abords du sommet.
Pour l'atteindre, le couloir central paraît meilleur et moins raide que le couloir Ouest. Les deux sont praticables (I-II).

- Par le Val d'Yp. VN. PD.

Cet itinéraire, pratiquement abandonné jusqu’à ces dernières années, a retrouvé un regain d’intérêt chez les montagnards Espagnols. De nombreux promeneurs s’arrêtent au lac d’Yp.(environ 1000m de dénivellation).L’ascension de la Pena représente une très longue course (1846 m de dénivellation). Le lac d’Yp peut servir de camp de base pour effectuer les escalades qui parcourent à présent la face Nord de la Collarada.
Rp. J. Ollivier

224/. De France, franchir le col du Somport, traverser l'agglomération de la station internationale (Los Aranones) et
descendre vers le village proprement dit de Canfranc. Un peu avant d'y arriver, franchir à gauche un vieux pont sur le Rio Aragon.

a - Par la rive gauche du barranco
S'engager à peu près en face du pont et sur la droite dans un autre sentier moins visible au premier abord et qui monte raide en lacets entre deux haies. Il est possible qu'actuellement ce sentier ait en partie disparu. Il conduit, en effet à d'anciennes bergeries en ruine, visiblement abandonnées depuis déjà longtemps. Aux abords de ces bergeries, le chemin se perd dans de hautes herbes et dans une végétation touffue. Rester sur la rive gauche du barranco. S'élever au-dessus des bergeries sur des pentes d'abord raides, puis plus douces. On aboutit aux abords du lac d'Yp, et l'on y découvre, avec stupéfaction... une route. Mais celle-ci ne vient pas du fond de la vallée, elle relie simplement au lac d'Yp la station supérieure d'un plan incliné interdit au public.

b - Par la rive droite du barranco
Prendre à gauche un sentier évident qui passe quelques centaines de mètres plus loin sous un viaduc du chemin de fer. Ce sentier, sans doute à vocation forestière, va en rétrécissant et en ressauts successifs dans une magnifique forêt de pins, jusqu’aux constructions en ruine du lac d’Yp (récemment nettoyées). (1 h 30 - 2 h de la route) Longer la rive droite du lac d'Yp (2119 m), dont le cirque sauvage a subi une certaine dépréciation due aux travaux. Traverser rive gauche en amont et s'élever au S., en direction d'un grand couloir qui aboutit à une brèche sur la crête à l'Est du sommet. Gravir à l'Ouest des pentes d'éboulis et escalader (I) le ressaut final (5 h à 6 h de Canfranc).

- Escalades à la Collarada

225/. Des voies d’escalade parcourent le versant Nord de la Pena, ainsi que ceux des sommets avoisinants. Ces vois sont décrites dans le “Guide des Pyrénées Occidentales OSCENSE” de Marcos FELIU et Carlos SAINZ (1987).
Une voie de 600 m (TD) a été ouverte par J. et P. Ravier et A. Etchelecou le 30 juillet 1987 sur l’un des éperons de la face Nord (Ref. “Altitude” n° 54, p. 71, 1989-1990).


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