Photo : Marie raconte son voyage au Mexique au cours d'une émission de TV en 1966
Mercredi 23 Novembre 1966 – Soirée Foufouland pour voir Marie 
passer à la télévision pour raconter son voyage au Mexique. Photo d’écran.
Chantal, Jean, tout le Foufouland (sauf Marie ?)
Mercredi 23 Novembre 1966 – Soirée Foufouland pour voir Marie passer
 à la télévision pour raconter son voyage au Mexique. Photo d’écran. Ref.
Dimanche 3 Mars 1963 – Balade en Mobylette et Foufouland
Seul
Véhicule : Mobylette
Je pars seul à midi en Mobylette [trouvée où ?] vers les montagnes.
 Mais le temps gris ne m’incite pas à dépasser Arudy. Je vais en
 repérage vers un groupe de rochers au-dessus d’Izeste, à l’Ouest,
 vers Castet Ozoum. L’nconvénient de ce rocher est qu’il est trop 
proche d’une carrière et que lui-même en a été une, me semble-t-il.
Je me fais la réflexion que la Mobylette marche comme une montre,
 petit gri-gri de souris, vitesse raisonnable. Je traverse et explore
 le ravin St Michel [le chercher sur une carte]. J’y mange, puis 
je me dirige vers les rochers du groupe I (Sesto) par la route de la
 carrière (et non le champ qui nous menait d’ordinaire au Défilé). Les
 rochers ont toujours aussi belle allure vus d’ici tels que nous les
 avions découverts en 1958, et redécouverts en 1959. Je m’amuse à franchir
 un petit passage de l’ancienne carrière taillé dans le rocher sur lequel
 Hervé et moi nous étions escrimés il y a quelques années.
Ne voyant rien d’autre à faire pour le moment, et cette solitude me pesant
 quelque peu, je décide de passer par le Foufouland voir François et
 les autres. Un WE sans Foufou n’est pas un bon WE. La Mobylette ronronne
 paisiblement jusqu’au moment où, prise d’un accès de faiblesse, la chaîne
 se rompt. Par chance j’approche du Foufouland et finis le parcours en
 pédalant. Edouard s’est sans doute chargé de la réparation. Il sait tout 
faire. Pendant ce temps je bats François au ping pong comme à l’accoutumée
 et l’accompagne à la gare avec ses parents afin qu’il reprenne la dure vie 
d’étudiant à Bordeaux dans sa minuscule chambre mal chauffée et loin de tout.
 Mais ce fut une belle période de fine littérature épistolaire qui nous 
faisait planer au-dessus de ces contingences – des années à travailler comme
 des forçats, passer exams sur exams éliminatoires et le tout sans un sou
 ou alors en travaillant en sus (cours particuliers, manœuvre de BTP, HOT 
(horaire occasionnel temporaire) dans une grande entreprise. Les glandus 
qui n’ont pas fait d’études et qui beuglent de jalousie en criant à l’égalité
 réveillent en moi des instincts meurtriers. 
Sur ces considérations définitives je retourne au Foufouland avec les
 parents de François, officiellement pour récupérer la Mobylette, en
 réalité pour prolonger de quelques heures ma vie dans cette famille 
choisie par moi. 
Les soirées ont changé. La télé achetée récemment rythme maintenant
 les soirées et tout le monde reste figé et coi devant le film du soir :
 « Ma Femme est une Sorcière », satisfait du divertissement, moi le
 premier hélas. J’avais déjà visionné ce film à l’Immac il y a 6 ou
 7 ans, et à l’époque je n’imaginais pas qu’un jour je pourrais le voir
 à nouveau et il faisait partie de ma mémoire inconsciente. Aujourdd’hui
 en 2025 on l’obtient en un clic de souris. Est-ce mieux, est-ce moins
 bien, le débat est ouvert.