Touche à tout, François Jean Dominique Arago (26 février 1786, Estagel, Roussillon — 2 octobre 1853, Paris) se mêle aux expériences de mesure de la vitesse du son et étudie les cuves sous pression. Il fait creuser le premier puits à Paris, dans l'actuel quinzième arrondissement. Il inspire à Foucault son expérience des miroirs tournants, qui permettra de mesurer la vitesse de la lumière avec précision. Il promeut la PHOTOGRAPHIE alors naissante en soutenant le daguerréotype mis au point par Daguerre. Directeur de l'Observatoire, secrétaire de l'Académie des sciences, il est un orateur redoutable, capable de défaire les plus brillants contradicteurs. Il est aussi un grand pédagogue et un vulgarisateur scientifique au sens noble du terme. C'est lui qui ouvre l'Académie des sciences aux journalistes. Il dirige aussi un cours public d'astronomie populaire qui ne désemplit pas. On vient des quatre coins de la France pour l'entendre.
Arago a aussi joué un grand rôle politique. Il fut pendant la monarchie de Juillet une des figures du parti républicain. Après la révolution de 1848, il a été ministre de la Guerre et de la Marine dans le gouvernement provisoire de la Seconde République, mis en place par Lamartine. Il a contribué à ce titre à l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises. Pour finir, il a été le dernier chef d'état de la seconde République quelques semaines avant la prise de pouvoir de Napoléon III.