PETITE AIGUILLE D’ANSABÈRE
76/. Spigolo
76a/. Face Ouest
Localisation http://www.pbase.com/jmollivier/image/31952948

- Par le " Spigolo " Sud-Ouest. E.D.
Rp. R. Despiau, E. Boileau et R. Munsch

Ainsi a été baptisé d'un terme italien par son « parrain » R. Despiau, le vertigineux éperon Sud-Ouest de la Petite Aiguille. Parrain, R. Despiau fut aussi « maître d'oeuvre » de cette longue, étonnante et persévérante entreprise de pitonnages qui dura de 1963 à 1967 et qui permit finalement cette très spectaculaire et très artificielle escalade, magnifique résultat d'une extraordinaire ténacité. Le «maître d'oeuvre» fut accompagné par divers compagnons : P. de Bellefon, de Boysson, J.-C. Luquet.
J. Oscaby, J.-L. Pérès, J. Ségalas et Tony Sarthou firent la seconde ascension. Pitons, golos et filins, vieillis et surabondants (la voie avait été équipée depuis le bas), étaient devenus dangereux. E. Boileau et ses amis, non seulement renouvelèrent le matériel, mais aussi rectifièrent la ligne d'ascension pour aboutir directement au sommet en escalade libre (un seul point d'assurance dans cette voie directe , points d'aide réduits à 20 dans la partie inférieure)(voir l'image suivante http://pbase.com/image/36344481 )
Cf. « Altitude » no 43, p. 26, excellent récit de R. Despiau note technique p. 76. Voie directe au sommet : Eric Boileau, Dominique Perrin et P.J. Pradalier, le 11 août 1981.
Depuis la voie a été réalisée entièrement en escalade libre par S. Castéran (VIIb+ maxi).
Enfin, pour relativiser, sans pour autant déprécier cette superbe escalade, signalons pour la petite histoire, l’exploit de Christian et François Ravier qui ont réussi à enchaîner dans la journée cet itinéraire à la suite... du pilier de l’Embarradère à l’Ossau!
Modestes, ils ont estimé avoir pris beaucoup plus de risques sur la route pour aller d'une vallée à l'autre.
11 longueurs de corde. 5 relais sur étriers.
Côtation libre obligatoire : 6a. Coinceurs utiles. Le reéquipement de la voie avec du matériel moderne est en principe réalisé. (Cf. Passe- Muraille n°7, Avril 1996).
Décrite dans "Passages Pyrénéens", voie n°5, p.24

76/. La voie démarre au même point que celui de la face Sud (75) ( http://www.pbase.com/image/31954384 ). Le socle se gravit facilement jusqu'à une plateforme assez spacieuse. La voie continue un peu à droite de l'éperon. Les nombreux points d'appui de la voie originale ont été réduits à une vingtaine. De ce fait les passages libres sont maintenant plus nombreux et changent singulièrement le caractère de cette remarquable escalade.

Aux deux tiers environ, l'itinéraire franchit la taillante et vire horizontalement de quelques mètres en libre sur la face Ouest. Il reprend directement l'ascension dans cette même face. La voie originale sortait à gauche du cône terminal.
E. Boileau et ses compagnons aboutirent directement au sommet sur une ligne légèrement oblique sur la droite, avec un seul point d'aide.
Cotations : L1 : IV - L2 : II - L3 : IV+ - L4 : VIc - L5 : VIa - L6 : VIIa - L7 : VIIb+ - L8 : VIa - L9 : VIa - L10 : VIc - L11 : V à V+. (L : pour longueur).

- Par la face Ouest. T.D.

76a/. Première ascension, le 25 juillet 1980, par F. Cassou et J. Soubis.