Question de "Regard" : Odile, quand et comment as-tu
commencé la peinture ?

Réponse d'Odile : Je devais avoir huit ou neuf ans, mon
frère ainé [François - ndlr] peignait à l'huile sur toile une
[des - ndlr] reproduction de Bernard Buffet. J'avais très
envie d'essayer. Je dessinais tout le temps en me racontant
des histoires.
Pour mon anniversaire j'ai reçu une boîte de gouache et une
toile fabriquée par mon papa : un morceau de drap
sur un châssis de bois. J'ai dessiné et peint le portrait de
mon ami imaginaire : un cheval. Je me souviens que j'étais
déçue du résultat, la gouache ça va pas sur la toile et un
drap blanc sans apprêt ce n'est pas ça non plus.
J'ai continué à peindre, bien sûr, mais sur du papier. Plus
tard, vers mes quinze ans, j'ai découvert le vrai plaisir de
la peinture à l'huile sur toile.
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Quels sont les artistes et créateurs actuels ou passés qui
te touchent ?

Réponse d'Odile : J'ai eu la chance de naître dans un milieu
où l'art sous toutes ses formes avait sa place... littérature,
musique, poésie, peinture, sculpture, photographie...
J'ai appris à lire à quatre ans avec ma maman [faux, j'en
suis témoin. Sa maman avait bien trop à faire avec ses
neuf enfants pour privilégier l'un d'eux, fut-ce la petite
dernière, adorable poupée. Elle confia Odile à Marie qui
est sa sœur aînée et une véritable artiste. Marie mit tout
son cœur pour lui apprendre à écrire et à dessiner. C'est
elle qui lui fit aimer la lecture et non sa maman trop occupée.]

Que s'est-il passé pour qu'Odile tente d'effacer toute trace
de sa grande sœur dans le récit de sa vie ?
Face à cette mesquinerie familiale Marie est très peinée et
ne comprend pas.
Quoi qu'il en soit il faut toujours rendre à César ce qui est
à César, même si on ne l'aime point.