C'est le regard d'un oiseau effrayé par un individu transportant trépied et lunette,
s'approchant trop près et sans vergogne de l'oiseau.
L'homme est devenu menaçant pour l'oiseau lorsqu'il a transgresser impunément sa zone de confort,
tout en sachant très bien qu'il provoquerait inutilement son envol.
Seul et immobile, je suis en séance photo avec cet oiseau depuis plus de 45 minutes déjà.
Il est perché sur un rocher élevé, face au soleil pour se réchauffer, et se reposer, suite à la traversé du fleuve.
Il est calme et serein.
Il accepte ma présence.
En contrepartie, je respecte les limites de sa zone de confort.
C'est l'entente conclue tacitement entre nous deux.
L'oiseau devient nerveux.
Un individu s'approche derrière moi.
De la main, je lui fait signe de ralentir pour ne pas effrayer l'oiseau.
Bien évidemment, l'homme constate que je suis impliqué dans une session photo privilégiée avec l'oiseau,
et ce, bien avant son arrivée.
Complètement insensible à l'importance de la présence de l'oiseau et de la séance de photo en cours,
il poursuit son approche et viole sans vergogne la zone de confort de l'oiseau.
Bien évidemment, l'oiseau effrayé s'envole. La séance de travail est irrémédiablement gâchée.
Nonchalamment, tout comme si rien n'était arrivé, l'homme à la lunette prend possession des lieux,
installe son trépied sur les rochers du quai de Pointe-au-Père et scrute le large avec sa lunette.
Je vous laisse le choix des qualificatifs pouvant être associés
à ce comportement irresponsable dénué du savoir-vivre le plus élémentaire.