L'entrée du camp de concentration d'Auschwitz I
À Auschwitz I, la majorité du complexe est restée intacte. L’architecture du camp a consisté essentiellement de bâtiments pré-existants transformés par les Nazis pour servir de nouvelles fonctions. L’architecture, les espaces et les dispositions préservés rappellent encore les fonctions historiques des éléments individuels dans leur globalité. Les intérieurs de certains bâtiments ont été modifiés pour les adapter à des fins commémoratives mais les façades extérieures de ces bâtiments restent inchangées.
Après une courte marche sur ces terres polonaises glaciales et inhospitalières, les prisonniers arrivent. Au bout de la route, à la fin du chemin : un portail sur lequel est gravée en lettres de fer cette phrase étrange « ARBEIT MACHT FREI ». Ceux qui comprennent l’allemand traduisent : « le travail rend libre ». Pourtant ce lieu n’évoque ni le travail, ni la liberté. Ce « travail » renvoie au sens étymologique du mot, à la « torture ». Au moindre faux pas, les coups de bâtons, de fouet ou les balles des révolvers s’abattent sur eux. Et point de liberté en ce sinistre endroit : vêtus du pyjama rayé de prisonnier, surveillés par les Allemands du haut des miradors, entravés par le froid et la fatigue, les nouveaux arrivants ne le savent pas encore, mais cet endroit sera leur tombeau, et ceux qui survivront seront marqués à jamais, car même extirpé de cet enfer, on n’oublie pas.
Oświęcim, Pologne