Bartagne selon Georges Livanos (Au-delà de la verticale - Arthaud, 1958) :
"Si certains considéraient alors les Calanques comme les Tarasconnais
leurs Alpilles, pour d'autres elles étaient un moyen de patienter dans
l'attente des grandes courses des Alpes, car les difficultés nées de
la guerre : voyage, matériel, ravitaillement, n'étaient pas faciles à
résoudre pour des bourses de jeunes.
A défaut d'Alpes, l' « expédition à Bartagne » donnait l'illusion des
grandes entreprises. Le pic de Bartagne se dresse à une quinzaine de
kilomètres du littoral. Sa face ouest, haute de cent cinquante mètres,
est une des parois les plus importantes de Provence et surtout la plus
belle. La végétation de la région diffère de celle des Calanques, le
rocher également, la vue est très étendue et la mer en est absente.
Une tout autre ambiance donc, renforcée en ces temps où les moyens de
transport manquaient, par une marche d'approche de près de huit cents
mètres de dénivellation depuis le dernier village."