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Juillet 1965 jmo

20, 27, 28 mars 1965 et 3 avril1965 GSIP : Piedahut, Stéphan 1er gollot Mouty

Photo : Mouty en juillet1965 aux fiançailles de Chantal et Jean

Page 118 du Carnet III

Samedi 20 Mars 1965 – Voie Piedahut et tentative à la Stéphan.
Chantal-Jean
500cc RGST

Affligé d’un rhume affreux qui me dévore je prends mon courage
à deux mains pour enfourcher la moto et gagner Arudy avec Chantal.
Sans traîner nous attaquons immédiatement la voie Piedahut
(Stéphan Inférieure). Le départ est tout mouillé, boueux et je me
trompe de variante. J’utilise des sortes de vires. Chantal suit très bien.
Je vais ensuite me confronter à la Stéphan dans la partie
supérieure du GSIP et qui avait tant impressionné Yannick. Puisse
son esprit me soutenir dans cette entreprise. Après dépitonnage de
la tentative précédente, à gauche de la voie de Yannick, j’arrive
facilement à hauteur du passage qu’il a équipé de golots. Le premier
golot est absent. Je reste dubitatif devant l’exposition de ce beau
passage plutôt gratonnique et qui esquive un feuillet à moitié détaché.
Je tente plusieurs fois et n’ose pas franchir le pas [Xavier Buffin
osera… et dévissera. La protection avait été renforcée entretemps,
il faut le dire.]. Finallement je renonce et pense revenir pour
remplacer le golot manquant par une cheville à toute épreuve.
Thé au bivouac et retour à Pau assez tard. Un peu de télé et
premiers essais pour « la grande photo ». [Quelle grande Photo ?].

Page 119 du Carnet III

Samedi 27 Mars 1965 – Où Patrice nous délivre d’une future belle-mère envahissante.
Chantal-Jean, Patrice.

Evènement, sombre présage, Jackie Flouch, la mère de Chantal,
vient déjeuner à El Patio pour prendre ses marques. Mam se décarcasse
pour mettre les petits plats dans les grands.
Un coup de fil me délivre de cette atmosphère oppresante. C’est
Patrice (de Bellefon), qui appelle de Nay. Il a brusquement un désir
fou de grimper à Arudy mais se trouve sans véhicule. Pour lui c’est
tout simple, il suffit que j’aille le prendre avec ma moto ! Entre
future belle-mère et copain un tantinet abusif le choix est vite fait.
A peine le dessert engouffré je file avec Chantal à Arudy, laissant
la pauvre Mam se dépatouiller avec Jackie.
Je dépose Chantal au parking du rocher et fonce à Nay chercher
Patrice. Sur place à Sesto nous attaquons la Directissime. Dans la
partie supérieure il trouve même le moyen d’inaugurer une variante.
Grimpant en second je récupère tous les pitons. Satisfait, il se fait
raccompagner au Pont de Louvie d’où il compte rentrer en stop chez lui.
Il a pitié ! Mais il ne doute de rien.
Pendant ce temps Chantal n’a rien fait, pauvre d’elle. Nous
épiloguons sur nos misères autour d’un bon thé et ne rentrons
qu’à 23h à la maison !

Dimanche 28 Mars 1965 – Mon premier golot à Arudy.
Chantal-Jean
500cc RGST

El Patio, midi. Nous déjeunons tranquillement, Chantal et moi,
dans la vaste demeure vide d’habitants. La maison comme je l’aime.
Nous allons passer l’après-midi à Sestograd d’un coup de moto.
Je répète la Piedahut, sans variante cette fois, et estime que c’est
une belle voie. Ougnouffette la monte très bien.
Arrivés sur la vire intermédiaire du GSIP nous allons jeter
un coup d’œil à l’Eperon Sud repéré par Yannick. Mais la mauvaise
qualité du rocher me fait reculer. J’enlève à grand mal LE piton de la
voie d’Anglas, puis retourne à la Stéphan.
Le moral n’est pas là aujourd’hui pour que je me lance en libre
dans ce passage exposé. Je me limite à replacer le golot manquant. Mon
premier golot ! Un vrai ! Du solide. Satisfait je redescends.
Pressés de rentrer nous découvrons, désapointés, que la moto est
crevée. Restons calmes ! J’ai de quoi réparer, question de méthode et
de patience. L’opération se passe bien. Le plus long est le gonflage
de l’énorme pneu avec une petite pompe de vélo. Tout cela nous mène assez tard.
A l’entrée de Pau, panne d’essence ! Le réservoir a-t-il été
siphonné sur le parking ? La moto se mettrait-elle à consommer comme
une folle ? Une fuite quelque part. Peu importe la raison, il est tard
et toutes les stations-services sont fermées. Nous l’avons déjà fait
et nous sommes obligés de le refaire : pousser la moto jusqu’à la
maison en remontant les rues en pente qui défendent la ville.
Mais tout est bien qui finit bien.

Page 120 du Carnet III

Samedi 3 Avril 1965 – Escalade de la voie Stéphan
Chantal-Jean
500cc RGST

Nous filons directement au pied de la Stéphan, groupe GSIP. Il me
la faut cette voie ! Mais que ces golots semblent petits et fragiles
aujourd’hui ! Je me lance donc, et, au lieu d’éviter la grosse lame détachée
déjà repérée je fonce dessus et m’y cramponne. Elle tient mais c’est juste,
car elle bouge. Je suis pendu par les bras, sans solution évidente, et je
fatigue. Je suis incapable de me rétablir au-dessus. Dans un suprême
sursaut d’énergie j’arrive à placer un anneau autour du feuillet pour
m’aider. Tremblant et la gorge sèche je passe et parviens au relais
intermédiaire. Grâce à ses étriers Chantal passe sans problème. Photos.
La seconde longueur comporte un peu d’artif puis une sortie en
libre avec un gaz du tonnerre. La voie est splendide et nous sommes heureux.
Je place un golot dans le mur supérieur [le désir de poser ma marque sans
doute] ainsi qu’un piton très haut au-dessus. Ce qui ne nous empêche pas
de sortir à droite près de l’éperon qui borde la paroi par un dièdre
caractéristique très beau. Un bon thé nous requinque. Laissant le
matériel nous partons.
A El Patio dîner, télé, coucher tard….


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