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JM Peers de Nieuwburgh | all galleries >> Galleries >> GIVERNY AUTREFOIS > LE BOUT DE GIVERNY
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LE BOUT DE GIVERNY

Page extraite de l'album GIVERNY AUTREFOIS
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Texte d'André Buffet et Jean-Michel Peers
Photographie et mise en page de Jean-Michel Peers
Cartes postales de la Terra Foundation for American Art
Historique de "La Pluie de Roses" transmis par Albert Pillon
Cadastre de la mairie de Giverny
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TOPOGRAPHIE DES LIEUX

Partant du Chemin du Roy, la Rue des « Chandelliers » (A) mène au Chemin du Rouet (B),
d'où part à mi-coteau La Grande Roulière (C). Le Chemin du Rouet continue par un raidillon
et dessert les nombreuses parcelles cultivées de part et d'autre sur le coteau.

La plan cadastral établi en 1836 est révélateur.

Plus bas, au carrefour, le replat de la Rue « de Haut » conduit au centre du village (D).
Légèrement décalée vers le bas, à gauche, la Sente de Vernon (E) traverse champs et vignes en
direction du Hameau de Manitaux. Et..... les deux traits de crayon parallèles (F) simulent la
prochaine percée, qui sera appelée Rue Claude Monet. C'est alors seulement que la Sente de
Vernon prendra la dénommination de Sente des Grosses Eaux. Cette voie de communication
était utilisée autrefois lorsque le Bras de Seine et la rivière d'Epte inondaient la
basse vallée en réduisant à néant la circulation sur le Chemin du Roy.
L'extrémité orientale de l'ex Rue de Haut, prendra le nom de Sente du
Rouet (G), avant de bifurquer à droite en direction du haut du coteau.



Les îlots dispersés qui forment la partie ouest du village se regroupent, lorsqu'en 1870
approximativement, on prolonge la Route d'en Haut en ligne droite à travers
champs, à partir de la Rue des Chandeliers, en direction de Vernon.
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LE BOUT DE GIVERNY VU DE LA RIVE GAUCHE DE LA SEINE




En 1910, année des inondations, il y avait une dizaine de constructions, dont les deux maisons
Picard, la maison Singeot et une ferme avec dépendances, comme on voit sur le cadastre de 1836.



Un siècle plus tard, on retrouve ces constructions au milieu de nouvelles maisons. On voit,
en particulier, la maison du laitier, Edmond Picard, agrandie de deux ailes financées par
les "dommages de guerre", la maison d'Emile Singeot, agrandie dans les années 30
par Achille Delaplace, l'instituteur, et, à gauche, une nouvelle maison au
milieu d'un grand parc, "La Pluie de Roses", dont il est question plus loin.
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QUELQUES MAISONS DU "BOUT DE GIVERNY"

LA MAISON DU LAITIER

Monsieur Edmond Picard assure journellement le ramassage du lait à Giverny,
mais aussi à Sainte-Geneviève-lès-Gasny, à l'aide d'une calèche hippomobile
dont on aperçoit les brancards relevés et la capote derrière le mur de pierres.



C'est la pause: Monsieur Picard et son épouse prénommée Berthe posent dans
l'embrasure du portail, leur fils Albert revient de la pêche.



Ce jour là il accueille son ami, monsieur Jardin, patron-cafetier
« Au Rendez-vous des Touristes », assis sur le muret à droite du pilier du portail.



A l'arrière-plan à droite, la maison du garde-barrière se situait près de l'ancienne station-service.
Monsieur Trichereau veillait à la sécurité des automobiles, des véhicules hippomobiles,
des piétons et au bon fonctionnement des convois ferroviaires.



C'est Charles Picard, neveu d'Edmond, maçon à Giverny, qui construisit la maison en 1906.
Chaque petit entrepreneur a son propre approvisionnement en matériaux. Pour le cas présent,
il extrait son sable d'une carrière située à 30 mètres plus bas en aval,
de la sente de Vernon jusqu'à la Route d'en Bas.

Note d'André Buffet.
Mon épouse, nos filles et moi-même, habitions cette demeure durant
quatorze années. Nous l'avons beaucoup aimée. A peine installés, un ami antiquaire nous proposa
la carte « Entrée de Giverny » ci-dessus. Que croyez-vous qu'il arriva? De très longues et de
très agréables années de recherche dans les salons, les expositions de cartes postales, avec
l'espoir de trouver LA carte manquante. Ce fut une passion que nous partagions tous quatre,
parcourant des milliers de kilomètres, nous levant à des heures impossibles, convaincus de
découvrir l'exceptionnel. Parfois récompensés, parfois déçus, mais qu'importe! Toujours plus
confiants pour le week-end suivant. Nous avions un cri de ralliement en cas de trouvaille;
nous hurlions dans le salon pour se prévenir les uns les autres: « I got a fox! » en référence
à un dessin animé de Tex Avery. Je ne voudrais pas lasser le lecteur avec mon histoire personnelle
ou mes états d'âme, mais j'aimerais vous conter ce qui nous arriva dans la banlieue de Rouen, quand
débarquant de notre véhicule, nous vîmes une multitude de coprins chevelus jonchant la pelouse de
la salle d'exposition. Comment choisir entre deux passions ? Les Normands déclarent volontiers
qu'il vaut mieux tenir que courir. Vous avez deviné: nous avons cueilli les champignons.
L'histoire ne dit pas si notre provende de cartes fut exceptionnelle ce jour là!

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LA PLUIE DE ROSES.

Nous ne connaissons pas l'année de la construction, mais sur les cartes postales de la crue centennale
de 1910, on voit, entre les constructions existantes, un grand terrain en bordure du niveau
atteint par la Seine sur la route du bas. C'est là que la future "Pluie de Roses" sera
construite. Des documents et un courrier détaillé du neveu du premier propriétaire
de la maison nous permettent d'en apprendre un peu plus sur ses premiers occupants.

C'est Jacques Jousse (1893-1957) qui fit construire la maison. Il avait un cabinet de masseur
diplomé à Paris (13ème) mais était aussi connu pour ses dons de guérisseur. Très catholique,
il avait aménagé à Giverny, comme dans chacune de ses résidences, un oratoire dédié
à Sainte Thérèse de Lisieux. A sa demande, le curé de Giverny venait y célébrer
la messe. Le nom, "La Pluie de Roses", qu'il avait donné à sa propriété, faisait
référence à la religieuse carmélite qui avait dit, avant de mourir à 24 ans,
"Je ferai tomber sur la terre une pluie de roses".
Cet oratoire n'existe plus de nos jours, la maison ayant été
réaménagée par les propriétaires actuels.

Jacques Jousse fut un grand mécène de l'école de Giverny, apprécié au vilage
pour sa générosité. Il est cité dans un article du "Réveil de Vernon"
qui rend compte du Noël des enfants à Giverny en 1945.

Lors des fêtes du village, comme la fête patronale à Pâques, il offrait
aux enfants de l'école des tours de manège. Sans descendance, il avait adopté
un fils, Roger Doumeng, alors âgé d'une vingtaine d'années.

A la mort de son père adoptif, Roger Doumeng adjoignit le patronyme Jousse. Il était médecin,
chef de travaux de physio-pathologie endocrinienne clinique à l'Hopital Saint-Antoine à Paris.
Roger Doumeng avait un frère, Robert, qui habita la "Pluie de Roses" dans les années 60.
Il fut conseiller municipal jusqu'en 1977.

Plus tard, la propriété fut vendue à Daniel J. Terra. Mais celui-ci n'y habita pas et décéda en 1996.
L'ensemble passa à la Fondation Terra. Pendant quelques années, maison et parc tombèrent
en sommeil, avec un entretien d'usage, avant d'être revendus. Les nouveaux propriétaires,
qui y résident depuis une dizaine d'années, les firent profondément évoluer et lui
redonnèrent une vie nouvelle, en plantant aussi de nombreux rosiers pour
compléter les variétés existantes, perpétuant ainsi le joli
nom que lui avait donné Jacques Jousse.




Roger Doumeng-Jousse (3ème à partir de la gauche) et Jacques Jousse (à droite), vers 50 ans



Roger Doumeng et Jacques Jousse, pendant la guerre. Ce curieux véhicule était le seul moyen
pour se rendre de la gare de Reims à Verzenay dans la famille de son neveu.
A droite, une image souvenir de Jacques Jousse.
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LA MAISON D'EMILE SINGEOT

Construite en 1870, cette petite ferme fut acquise en 1923 par l'instituteur du village,
ACHILLE DELAPLACE, qui lui ajouta une aile en 1930 et une plaque émaillée "Clair Logis".
Monsieur Delaplace a marqué l'histoire du village entre 1896 et 1941. Nous lui
consacrons une page personnelle ICI
_____

Plus loin, on trouve la maison de la famille Picard, une ferme et ses dépendances,
qui font aussi partie du "Bout de Giverny". On trouve d'autres maisons
du hameau, dont certaines sont évoquées sur les pages de
la "Maison Bleue" et "La villa des Pinsons".





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