Il y a cinquante ans, les chambres à coucher n'étaient pas chauffées, on ne prenait pas l'avion et il n'y avait pas d'embouteillages. Dans cinquante ans, les chambres à coucher ne seront plus chauffées, on ne prendra plus l'avion et il n'y aura plus d'embouteillages. Nous aurons alors dilapidé les ressources fossilles mises à notre disposition, et il est matériellement impossible que les énergies renouvelables (ou non, comme le nucléaire) qui font la une des journaux (hydraulique, éolien, biocarburant) puissent un jour les remplacer car ces énergies renouvelables ne représentent que des "queues de cerise" par rapport à nos "besoins" énergétiques. A titre indicatif, un aller-retour Paris/New-York en avion épuise le quota énergétique renouvelable qu'accorde la planète à un homme en un an. Autre exemple éloquent : la fabrication d'un ordinateur portable épuise les deux tiers de ce même quota annuel ! Et l'on viendra dire qu'Internet ne pollue pas...

(inspiré d'une conférence de Jean-Marc Jancovici.