malgré les promesses du nouveau préfet, Nicolas Desforges qui pilotait, hier en fin d'après-midi, une réunion à Basse-Terre aux côtés des présidents des conseils régional et général, Victorin Lurel et Jacques Gillot, et de la sénatrice Lucette Michaux-Chevry.
« J'ai rendu compte au ministre de la situation. Il en a pris la mesure et il est prêt à tenir une réunion dans les meilleurs délais avec les socioprofessionnels » , déclarait le préfet à l'issue de la table ronde.
Les socioprofessionnels qui avaient sollicité cette réunion ont été fermes. « Tout et tout de suite. » La réunion prévue à Paris le 15 décembre ? Pas d'accord. Ils ont exigé et obtenu que celle-ci se déroule en Guadeloupe par visioconférence au plus tard dans les 48 heures. La baisse du sans-plomb de 40 centimes, du gasoil de 30 centimes et de la bouteille de gaz de 15 centimes ? Pas de réponse dans l'immédiat, mais une concertation générale.
Hier soir, les socioprofessionnels rejoints par d'autres ont décidé de maintenir la pression et durcir leur position jusqu'à la réunion avec Yves Jego.

Une nouvelle journée de crise

Aujourd'hui, c'est donc une journée qui ressemblera à celle d'hier. Le collectif des entrepreneurs a paralysé la Guadeloupe, dans la nuit de dimanche à lundi, à partir de 4 h 30. Très tôt donc la Grande-Terre et la Basse-Terre ont subi des opérations escargots et d'énormes embouteillages. Ont été bloquées : les deux Mamelles, Pointe-à-Pitre, Petit-Bourg, ainsi que Lamentin, Les Abymes, Morne-à-l'Eau, Le Moule, Saint-François, Sainte-Anne, à Petit-Bourg, Baillif, Sainte-Rose, Deshaies et Bouillante.
C'est l'Union des transporteurs routiers des marchandises (UTRM) qui a ouvert le bal sur le port autonome, en interrompant le transport des conteneurs dès le 3 décembre.
Si la mobilisation générale venait à durer, les bateaux porte-conteneurs, qui devaient débarquer des marchandises, seront déroutés vers d'autres ports de la Caraïbe. Ce qui risquerait de coûter excessivement cher à l'économie guadeloupéenne.
On estime à plus de 100000 le nombre de Guadeloupéens qui ont souffert, hier, du mouvement de colère des socioprofessionnels.

Source: France Antilles