Ces photos ont fait l'objet d'une exposition solo au Centre culturel de Belœil, au Québec, du 11 au 15 novembre 2009, dans le cadre d'un projet collectif intitulé Visions éphémères réunissant neuf photographes qui ont exploré chacun leur thème particulier pendant six mois. Près de 1000 personnes les ont vues. Voici la mission que je m'étais donnée :

Présenter des images d’immeubles dont une des portes est à l’intersection de deux murs.

Démarche : Un jour que je me promenais en ville, je me suis rendu compte qu’il y avait plein d’immeubles avec des portes de coin.

Sans aller plus loin dans mon raisonnement, je me suis dit qu’il serait intéressant d’en croquer quelques-uns, d’autant plus que le rendu de la double perspective des rues perpendiculaires pouvait présenter quelques défis.

À Montréal, avec un cousin comme guide, j’ai découvert qu’au coin de la rue où je suis né (Dominion dans la paroisse Sainte-Cunégonde), l’épicerie que mes parents fréquentaient avait une porte de coin : coup de cœur. Puis dans le quartier de mon cousin, à Verdun, il y avait partout des portes de coin. Au centre-ville, où je suis allé seul, les immeubles prenaient des airs de majesté et, à Québec, en voyage d’amoureux, ils donnaient la nostalgie des vieux pays.

Nombre de mes images sont composées de plusieurs photos soudées par la magie de l’informatique. Beaucoup de verticales ont aussi été redressées pour reproduire l’effet des images prises avec les chambres photographiques à décentrement. J’ai enfin choisi d’utiliser la couleur pour faire ressortir les immeubles à porte de coin de leur contexte, et dans le cas des plans plus rapprochés, pour attirer l’attention sur les accessoires qui ont accroché mon regard et mis l’absence en évidence.

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