Le jour du 14 juillet, je sort de mon lit douillet...pour aller retrouver Patrice, Claudius et Cédric au bord de la Loire. La veillée sur le terrain, illuminée par les feux d'artifices des environs, comble déjà mon bonheur d'être en plein air. Au petit matin, le ciel est bas et le vent présent mais les montgolfières sont en l'air donc ça devrait le faire. Devrait seulement, la couche descend et bâche les environs. Je décide de rentrée et d'attendre mieux.
La brume est dissipée, le ciel s'ouvre un peu plus. Nous repartons en direction de Chenonceaux, joyau architectural posé sur le Cher. Dommage que la lumière ne soit pas plus franche mais la visite est magnifique tout de même. Je n'oublierai pas les volées de pigeons gris-ardoise au passage de Claudius sur le château ;-)
Après une étude scientifique de la météo, nous poursuivons notre route, direction Onzain en face de Chaumont sur Loire. Nous voilà prêt à décoller en travers de piste, face à la clôture, face à la forêt, bref, face au vent. Chacun prend une option, qui sautant la clôture, qui attaquant la lisière de la forêt et ses rouleaux. Je choisi, l'option zig-zag consistant à décoller en L pour passer entre le fourgon de Cédric et la clôture...ça passe mais c'est chaud. Ensuite viens la lisière de la forêt et ses rouleaux. Ca passe encore mais c'est chaud ! Tout ça pour se retrouver scotché et remonter la Loire au lieu de la descendre. Tant pis pour Amboise, je fait 30 mn de 15 à l'heure à travers les champs, vers nulle part accompagné par Cédric. Le posé est plus serein que le déco, sous l'objectif de Claudius.
Après avoir fait l'impasse sur le vol du matin pour bosser un peu (faut bien payer l'essence), nous voilà dans un chaume immense à Azay-le-rideau. Le ciel, bouché toute la journée, a laissé place au grand bleu pur. Le plus beau vol du week-end s'annonce ! Pourtant alimenté et idéalement en pente, le déco apparemment facile, s'annonce plus délicat que prévu si j'en juge par les prestations de mes accolytes En effet, le chaume est assez haut et le sol très irrégulier. Je me prépare, m'élance...et là, je sent une suspente scélérate qui trainait par terre, m'emporter le pied droit en arrière au fur et à mesure que la voile s'élève. Sur une jambe, ça marche beaucoup moins bien :-( Je plonge en avant, mains en avant ce qui a pour effet d'appuyer sur l'accélérateur au contact du sol. Me voilà à plat ventre avec le moteur à fond qui refuse de s'arrêter, la boite à air ayant rencontré l'hélice ce qui suralimente le moteur en air. Heureusement Patrice parvient à arracher l'antiparasite. Je range mon matériel à l'hélice raccourcie, profitant de la belle soirée en attendant le retour des copains. Comme en amour, il n'y a pas d'amitiés, il n'y a que des preuves d'amitiés : Patrice revient se poser pour me permettre de faire un petit tour au dessus d'Azay-le-rideau. Il faut remonter en selle aussitôt après la chute, je pars donc chaussé de son superbe Mac Fly faire un tour inespéré. Au posé, le vent est complètement tombé. J'arrive comme une balle sur le chaume glissant et mal pavé. Jamais je n'ai couru comme ça, n'envisageant pas une seconde une mauvaise glissade avec le matos d'un copain ;-)