6h du mat : c'est parti pour un viaduc le nez au vent. La météo des jours à venir est complexe avec vents et passages dépressionnaires, mais nous avons la foi chevillée au corps. Première étape sur la base privée de Loubressac au coeur du Lot. Nous retrouvons JJ et Coco pour la suite du périple. La couverture est à 8/8 mais il ne pleut pas. Je fait un déco à 0.2 m/s exploitant la moindre ascension dynamique. Le coin est sublime malgré la grisaille. Vivement que j'y revienne par beau temps.
Nous prenons la route, direction Tours...il pleut.
Après 5h de route nous arrivons à l'école Gazailes Paramoteur où JC SAMPIC nous accueille avec le coeur sur la main. Nous nous installons au camping municipal d'Onzain, très confortable et nous croisons les doigts pour le lendemain matin : je l'affirme, ça vole...pour ceux qui seront debout à 6h30 !
Deux montgolfières nous réveillent au dessus du camping, ça vole ! Déco venteux en direction d'Amboise. En haut, c'est soudé et ça caille gentiment. A 20 à l'heure, je suis P² et JJ vers la Loire. Le château de Chaumont sur Loire nous regarde passer. D'autres petits châteaux se cachent dans les bois. Là encore, endroit superbe à revoir par beau temps.
Le vent est laminaire, je part faire un petit tour avec l'Ultra 130 qui ratatouille en haut régime. Peut être arriverais-je à lui faire digérer une cochonnerie dans le carbu ? Non.
Dans la matinée, deux élèves de Jean Claude ont fait leur premier vol, c'est champagne à l'apéro !
Point météo : la dépression arrive, direction le Médoc, seul endroit apparemment volable pour le lendemain dans un rayon de 500 km ;-))
Après 3 heures de route sous la pluie, une traversée dépaysante de l'estuaire de la Gironde sur le bac de Royan, où nous avons retrouvé Alain, Papayou et Roger (le monde des Saucisses est petit !), nous voilà à l'aérodrome de Saint Laurent-Médoc. Le soleil nous accueille aussi chaleureusement que les parachutistes locaux. Il est 21h mais l'enthousiasme adolescent de Fix, Patrice et JJ fini de me convaincre de sauter dans la sellette...un peu trop vite d'ailleurs. Une fois en l'air je constate un tour d'élévateur qui m'oblige à reposer. Ce n'est pas le refus de redémarrer de mon moteur noyé qui va me gâcher la fête.
Le ciel a tenu ses promesses : malgré la pluie de la nuit, c'est un ciel tout bleu qui nous réveille...aidé par les aboiements de la meute de 50 chiens du chenil voisin. Fix, rendu matinal par les conditions spartiates de son hébergement est déja en l'air. Nous le rejoignons accompagné, s'il vous plait, par Coco qui avait repris les airs à Onzain. La mer est trop loin mais la balade au soleil est un régal. Hélas ça commence déja à taper et nous nous posons en file indienne alors que le Pégasus se prépare pour les 13 rotations de baptême de parachutisme de la journée.
Hummm, j'ai envie d'huîtres, pas vous ?
Si ça ne vole plus en bord de mer, qu'à cela ne tienne, nous irons chercher bonheur dans la forêt girondine. Après une superbe route des châteaux médocains, un repas poisson en bord d'estuaire à Macau, nous voilà accueilli royalement à la base de Cabanac. Les fous furieux qui m'accompagnent vont taquiner les rafales alors que je préfère rester sagement au sol...de toute façon ça volera demain, je le garanti.
C'est encore Fix qui ouvre le bal de bon matin dans un ciel serein. Je lui emboite le pas sans même prendre le temps de déjeuner. Les gants chauffants ne sont pas de trop mais je me régale à faire des tours de terrains. C'est que la forêt et le vent soutenu en altitude n'incitent pas à s'aventurer hors de la DZ.
Qu'importe, ce vol conclu merveilleusement ce long WE placé sous le signe de la bonne humeur et de l'accueil chaleureux de la confrérie des hommes volants.
Epilogue. Est ce pour fêter la fin du WE ou le début de la semaine ? Toujours est il que le soleil et la douceur sont de la partie. Alain nous convie à Escalquens pour une balade lauragaise. L'Air Conception me propulse en trois pas même si il continue de ratatouiller à haut régime...je cherche encore. En l'air tout est calme, que c'est bon de retrouver le printemps. Alain Pujol nous rejoins en radio tout comme Jean Michel, au sol. Décidemment, nous sommes surveillés ;-))