∞ ∞ En ce jour de décembre 2009 l’eau envahissait Venise une fois encore.Les Vénitiens, prudents, avaient comme d’habitude anticipé la montée des eaux.
Mais cette fois ci l’acqua avait dépassé les prévisions émises par le centre des marées. Il y eut de nombreux dommages.
C’est à la librairie Acqua alta, la bien nommée, que J'ai découvert ce vieil ouvrage qui séchait, pitoyable, parmi d'autres livres.
Une subtile synergie des mauvais traitements infligés par le temps et l’eau avait façonné le livre. Son aspect témoignait d'un certain vécu mais aussi de l’ampleur de l’événement qui avait touché la ville.
Il était le symbole d’une réalité vénitienne ou passé et présent se conjuguent ou beauté et désastre se côtoient.
Sur la tranche, le nom de l’auteur avait résisté à toutes ces épreuves et, malgré les blessures, on pouvait encore deviner le titre : LES MISERABLES. ∞ ∞