∞ ∞ Le chat, compagnon de toujours des Vénitiens, disparaît peu à peu de Venise.
Il fut chat de compagnie, chasseur de rongeurs embarqué sur les navires ou ancien combattant de la peste. Il fut aimé et respecté pour les services rendus aux habitants de la lagune. On peut en croiser encore quelques-uns au détour d’une calle ou à l’ombre d’un puit. Craintifs ils fuient à votre approche. Curieux, ils vous observent de loin.
Cajoleurs, ils quémandent quelques tendres caresses avec maints frôlements et ronronnements Imperturbables, ils interrompent à peine une sieste au soleil pour apercevoir l’importun d’un coup d’œil rapide. Enjouée ou maussade, exubérante ou timide, querelleuse ou paisible la nature des chats est multiple. À Venise, un matou ne laisse pas indifférent sans doute que chacun y reconnaît avec bonheur quelques traits de son propre chat. ∞ ∞