André Bessot | profile | all galleries >> Cameras & Co >> Kombi Kemper | tree view | thumbnails | slideshow |
Conçu par William Esmond selon le brevet américain Nr 488,331 du 20 décembre 1892,
cet appareil miniature fut fabriqué par Alfred C. Kemper USA Chicago et mis en vente dès 1893
à plusieurs milliers d'exemplaires : une publicité indique que se sont vendus pas moins de 50'000 appareils en une année.
Cet appareil est révolutionnaire si on compare sa taille aux monstres de l'époque.
Sa construction en tôles de laiton oxydées et argentées soudées est extraordinairement compacte et solide.
Il cumule au moins 5 grandes premières :
• Le premier appareil miniature à être commercialisé dans le monde.
• Le premier et unique appareil à son époque à pouvoir utiliser une pellicule Kodak sans être issu de cette marque.
• Le premier appareil offrant à la fois la fonction de prises de vues et celle de visionneuse.
• Le premier appareil tout métallique pour films en bobine.
• Le premier appareil équipé d'un magasin interchangeable.
Il pouvait prendre des vues rondes ou carrées en utilisant des caches coulissants appropriés.
L'objectif réduit à une seule lentille biconvexe ne comportait pas à proprement dit de diaphragme,
toutefois deux rondelles vissantes avec des trous de différents diamètres livrées avec l'appareil en tenait lieu.
L'opération de remplacement de ces rondelles n'était pas sans risque pour la lentille qu'elles maintenaient
en place et qui pouvait facilement se perdre.
Rares sont actuellement les Kombi encore équipés de celle-ci,
ce qui a pu laisser croire à certains collectionneurs qu'il s'agissait d'un sténopé.
L'obturateur à guillotine à déplacement angulaire est armé par le levier qui lui est solidaire et que l'on voit en haut
de la face avant du boîtier ; il vient se cranter sur le secteur circulaire solidaire du ressort situé sur le dessus de l'appareil.
Lors de l'armage, il fallait boucher l'ouverture de l'objectif avec le doigt afin d'éviter d'impressionner la pellicule.
Pour déclencher il suffit d'appuyer à fond sur le ressort en prenant garde à ne pas gêner le déplacement du levier.
L'appareil ne disposant pas de compteur de vues, il fallait compter 3 clics sonores,
correspondant à 3 tours du bouton de la bobine réceptrice pour faire avancer le film d'une image.
Pour le développement du film, 3 options étaient possibles :
1. Envoyer l'appareil à l'entreprise Alfred C. Kemper en précisant son numéro gravé à la fois
sur le magasin et sur le boîtier tout en incluant dans l'envoi le montant du traitement
et des frais de retour (8 cents). L'entreprise retournait les tirages et l'appareil dûment
chargé avec une nouvelle pellicule.
2. Envoyer seulement le magasin devant alors être coiffé de sa protection
pour être traité de la même manière que précédemment.
3. Effectuer soi-même le développement de son film, la principale difficulté
étant de maîtriser dans l'obscurité le chargement d'une nouvelle pellicule dans le magasin.
Le Kombi était vendu $3.00 ou $3.50 selon l'époque ;
un rouleau de pellicule valait $0.25 et un magasin de remplacement $1.50.
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Jean-Luc Elias | 01-Dec-2011 16:59 | |
123 | 19-Nov-2011 17:19 | |
Paco López | 19-Nov-2011 04:56 | |