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Ghislaine et Réal Boulet | all galleries >> Région du Haut-Richelieu (Ornithologie - Bird Watching) >> Nouvelles ornithologiques > 25 novembre 1948
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25 novembre 1948

L’Outarde canadienne : reine de nos oiseaux migrateurs.

Quand par les soirs clairs d’octobre le Canadien voit se découper contre la pleine lune la silhouette d’un vol triangulaire, il sait que l’été est définitivement fini car l’outarde canadienne est partie à la recherche d’un climat plus doux.
Majestueuse et belle, l’outarde du Canada est le plus fier de nos oiseaux migrateurs.
Mais, ce nom générique d’outarde embrasse plusieurs sous-espèces qui évoluent du grand jars trompette (Brenta Canadensis) du poids de 12 à 18 livres, à la bernache (Brenta Canadensis Minima), celle-ci à peine plus grosse qu’un mallard. La plupart du temps, l’outarde hiverne au sud du 49e parallèle et niche pour la ponte dans la partie nord-ouest des États-Unis et de là jusqu’aux régions arctiques du Canada et au Labrador. Fait à noter, la rapidité de leur vol au printemps vers le nord s’accélère à mesure que la saison avance d’environ 9 milles par jour au début de la migration, jusqu’à 30 milles par jour à mesure que les journées s’allongent.
L’apparence du mâle et de la femelle est la même : bec, tête et cou noirs avec collier blanc qui s’étend des joues à la gorge. Le corps est gris brun, la queue dentelée de blanc et une fois ouverte, la queue et les ailes découvrent des plumes noires. Il est assez difficile de ne pas reconnaitre l’outarde, aussi bien à cause de son apparence que de son vol caractéristique puissant et mesuré. L’outarde vit plus longtemps sur le sol que le canard, mais elle est également à l’aise dans l’eau d’où elle tire la plus grande partie de sa nourriture en plongeant son long cou en profondeur. Quand un troupeau d’outardes est ainsi occupé à rechercher sa nourriture, un jars est toujours posté en sentinelle et la facilité avec laquelle celui-ci détecte infailliblement la présence du chasseur est inconcevable.
En remontant vers le nord, par couple, les outardes établissent leur nid de préférence en des endroits élevés, arbres creux, meules de foin, etc., et au contraire du canard, le couple ne se sépare pas durant la couvée et aussi longtemps que les petits sont incapables de se suffire. De plus, on s’accorde généralement à reconnaitre que les outardes s’accouplent pour de longues périodes, généralement pour la vie, et pleurent pitoyablement la perte de leur compagnon.
À l’instar de tant d’autres oiseaux sauvages du Canada, notre outarde voit sa population décroitre à mesure que la civilisation fait disparaitre ses terrains de ponte et d’élevage. L’outarde étant également native du Canada et des États-Unis, sa protection devient une responsabilité internationale, un fait rectifié par l’acte conventionnel des oiseaux migrateurs passé en 1916 par les deux pays. Cette législation conjointe a sans doute contribué à retarder leur disparition, mais d’autres facteurs qu’on peut difficilement changer sont entrés en ligne de compte. Des marais ont été asséchés, les colonies agricoles se sont étendues et ce qui est plus sérieux, des milles et des milles de grains des marécages , qui forment la principale nourriture des oies sauvages, ont disparu du littoral de l’Atlantique. Une certaine compensation est cependant constituée par l’établissement de réserves sauvages et de sanctuaires d’oiseaux qui offrent non seulement abris durant les envolées migratrices, mais offrent en même temps des réserves où la nourriture est en abondance et compense pour les jours de disette.
La Fédération des Associations de chasse et de pêche du Québec, Inc., est d’avis que de tels sanctuaires de protection sont essentiels pour la survivance d’une espèce aussi précieuse pour le Canada qu’est l’outarde canadienne.
La Fédération rappelle aux chasseurs l’importance d’observer les lois de la chasse et rappelle aussi ces lois au sujet de l’outarde :
Région nord : 15 septembre au 29 octobre. Région centrale : 25 septembre au 8 novembre. Région sud : 2 octobre au 15 novembre.
La limite de prise est de 5 par jour avec un maximum de 25 pour la durée de la saison de la chasse, avec la clause que personne n’est autorisé à avoir en sa possession en tout temps plus de dix oies.


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