photo sharing and upload picture albums photo forums search pictures popular photos photography help login
Jean M. Ollivier | all galleries >> Climbing in Sixties >> Sestograd City des années 60 > Yannick Seigneur sur la vire du Bloc Coincé à Arudy
previous | next
JMO

Yannick Seigneur sur la vire du Bloc Coincé à Arudy

Hommage à Yannick Seigneur (1941-2001)
Par Jean-Marie Choffat
23 mai 1971. Deux silhouettes minuscules se dressent au sommet des 8471 m du Makalu, cinquième sommet du monde. Yannick Seigneur et Bernard Mellet peuvent être fiers : ils viennent de couronner les efforts déployés depuis plusieurs mois par la meilleure équipe que pouvait proposer l’alpinisme français de l’époque. Avec de l’escalade artificielle à plus de 7500 m, les difficultés du pilier ouest représentent le summum de ce qui a été fait alors, en Himalaya,
A double titre Yannick est heureux : c’est son premier 8000 m et il a donné le meilleur de lui-même. Plus tard, en parlant de lui, Robert Paragot dira qu’il a été « l’homme du pilier », ce que confirmeront les membres de l’équipe, mais aussi Lucien Devies lorsqu’il écrit dans la préface du livre consacré à l’expédition : « Yannick Seigneur, alpiniste de classe exceptionnelle, l’un des deux du sommet, qui a gravi en tête les huit dixièmes du grand ressaut. »
Cette fabuleuse première le fera connaître du grand public, mais n’étonnera pas le petit monde de l’alpinisme : depuis le début des années 60, Yannick Seigneur ne cesse de s’illustrer par un nombre impressionnant d’itinéraires nouveaux dans de nombreux massifs.
Le 24 mai 1971 au camp de base du Makalu, Yannick peut fêter dignement ses 30 ans.
Né à Megève le 24 mai 1941, Yannick Seigneur passe son enfance entre Paris, où vivent ses parents, et Megève où ses grands-parents sont agriculteurs. En 1959, il rejoint l’Institut National des Sciences Appliquées ( INSA ) à Lyon pour y poursuivre des études d’ingénieur. C’est pendant cette période – où déjà athlète il sera champion universitaire d’athlétisme en 1961-, qu’il découvre l’escalade et l’alpinisme. Grâce à une poignée d’amis – notamment Jean-Paul Paris ( alias Paname ) – il fera de rapides progrès et ne tardera pas à s’affirmer comme un alpiniste d’exception. Les belles premières en calcaire vont se succéder, notamment en Chartreuse, Vercors et Maurienne. Citons pour mémoire la pointe centrale des rochers du Parquet, la face nord ouest du Mont Aiguille, le Grand Manti, la Face nord du Granier... La plus belle aventure préalpine de la cordée Seigneur-Paris restera sans doute le très convoité pilier de la Croix des Têtes en Maurienne, où ils traceront une voie de 6OO mètres, nécessitant deux bivouacs.
En 1964, Yannick achève ses études. Son diplôme d’ingénieur mécanicien en poche, il commence par travailler cher Pomagalski et Rossignol. Mais l’appel de la montagne est le plus fort et il décide de passer son diplôme de guide. Nouveau succès. Rare sont alors les guides possédant également un diplôme d’ingénieur. Mais plus tard, celui-ci ne lui sera pas inutile : il l’aidera probablement à mettre au point la moitié du matériel d’alpinisme que l’on trouve sur le marché : Béal, Charlet Moser, Lafuma, Julbo, Fila.
Hésitant un temps entre ses deux métiers, c’est celui de guide qu’il finira par choisir. Enfin maître de son avenir, allégé par cette décision difficile à prendre, les courses – comme guide ou en amateur – reprendront de plus belle !
En 1966, Robert Paragot l’invite à participer à la conquête de la face nord du Huascaran au Pérou. Cette première expédition nationale pour Seigneur qui se termine par un succès, laissera pourtant toute l’équipe dans une tristesse profonde : Dominique Leprince-Ringuet a fait une chute mortelle dans la descente.
En hiver 1967, en compagnie de Michel Feuillarade, Jean-Paul Paris et Claude Jager, Yannick vient à bout de la « voie des guides » à la face nord des Drus : sept jours dans la paroi pour une directissime hivernale qui fera date dans l’histoire de l’alpinisme. Notons que Yannick ne manquait pas de référence en la matière: il avait déjà réalisé les premières hivernales de la face nord de la pointe du vallon des étages ( voie Fourastier ), celle de l’éperon de l’EMHM à l’Aiguille du midi ( voie nouvelle ) et celle de la face nord de l’Aiguille du Plan, accomplie juste avant la fin de son service militaire, effectué d’abord au bataillon de Joinville, puis terminé à l’EMHM à Chamonix.
En septembre 1970, il réalise un véritable exploit en réussissant deux fois la face Nord de l’Eiger la même semaine : la première en « amateur » avec son ami le guide Michel Marchal, la seconde en « professionnel » avec son client Roger Dietz..
Mais Yannick Seigneur reste un inconditionnel de l’alpinisme hivernal, c’est dans la montagne enneigée et glacée, qu’il s’exprime avec le plus de force et de talent. Ainsi en décembre 1972 il gravit l’arête intégrale de Peuterey en compagnie de Marc Gally , Michel Feuillarade, Louis Audoubert ainsi que deux italiens qui se sont joint à la cordée française, les frères O et A Squinobal. Enfin, en janvier 1974 c’est la « directe de l’amitié » à la pointe Whymper en face nord des Grandes Jorasses, sorte d’apothéose, itinéraire très peu répété aujourd’hui encore, et qui reste l’un des plus difficiles des Alpes Occidentales. Réussie par la même équipe que celle de Peuterey ( moins les deux italiens ), ils en profiteront pour tourner un film qu’ils intituleront : « Jorasses aux limites de l’absurde. »
Admiratif de ces exploits, le jeune grimpeur que j’étais alors, n’espérait pas avoir la chance de s’encorder un jour, avec un alpiniste de la classe de Yannick Seigneur. Au mieux, j’espérais le rencontrer dans une salle de conférences, dans un refuge, ou le croiser sur une montagne. Pourtant, les hasards de la vie allaient se charger de nous réunir.
Printemps 1974. Sous un ciel bleu délavé, je suis accroché depuis plusieurs heures au pilier sud-est de la Pelle dans le Diois, une voie ED+ justement tracée par Yannick Seigneur et deux compagnons en 1967. Bien que gravie de temps à autre – les quelques pitons en place ici où là, le prouvent – cette voie est loin d’être classique. Raison de plus pour en tenter le premier parcours en solo.
Me voilà seul donc, loin de la cohue qui se rue dans la très belle voie des parisiens, située plus à gauche. Ma progression est bonne, malgré un manque évident de matériel, notamment de pitons. Pour palier à cette insuffisance, je traîne derrière moi un sac rempli de grosses vis de chemin de fer ( mes parents habitant près d’une voie ferrée cela m’offrait quelques minces avantages )
Alors que j’aborde un dièdre haut d’une cinquantaine de mètres, mi-libre, mi-artificiel, j’entends des voix deux longueurs en dessous. Il faudra repasser pour la solitude absolue, me dis-je. Ralenti par mes manœuvres d’auto assurance, j’aperçois bientôt une cordée sortant des derniers surplombs. A à leur tour, ils prennent pied dans le grand dièdre. Le premier de cordée plante quelques pitons, mais n’hésite pas à utiliser en riant mes tiges de chemin de fer. Rapidement, il est au relais à mes côtés. Lunettes de soleil, casque, j’avoue ne pas l’avoir reconnu dans l’instant. Tout en faisant monter son compagnon de cordée, nous échangeons quelques banalités sur la météo, la difficulté et la qualité du rocher.
Son camarade de cordée à nos côtés, nous faisons les présentations. Yannick Seigneur et l’un de ses nombreux clients/ami, dont j’avoue ( mille pardons ) avoir oublié le nom.
C’est là, au milieu de cette paroi surplombante que nous avons fait connaissance Yannick et moi. Puis leur cordée m’a doublé, laissant judicieusement en place quelques précieux pitons à mon intention. Plus tard au sommet j’ai retrouvé les deux hommes. Après la descente, nous sommes allés étancher notre soif dans le premier café venu. Yannick me dit :
- C’est rudement bien ce que tu viens de faire ! Quand tu viendras à Chamonix, passe me voir à la maison.
Je promis, mais bien sûr n’osai jamais me rendre chez lui, lors de mes passages à Chamonix.
Par la suite, nous nous revîmes plusieurs fois dans le massif du Mont-Blanc. Une fois, nous sommes arrivés ensemble au sommet du Grand Capucin : son client et lui par la face sud, un ami et moi par la face est. Mais il fallut attendre l’automne 1976 pour que le hasard de nouveau nous réunisse véritablement.
Passionné de cinéma de montagne, j’organisais des conférences sur l’alpinisme dans l’Est de la France. Cet hiver là, j’avais invité Louis Audoubert à présenter son film sur le couloir des Drus. Cependant, au dernier moment, Louis se trouva dans l’impossibilité de venir et me demanda de contacter Yannick Seigneur pour le remplacer. Ce que je fis.
Après la série de conférences, j’emmenai Yannick découvrir les parois calcaires francs-comtoises. C’est lors de ces journées-là, que débuta vraiment notre amitié. Elle durera plus de 25 ans.
Durant toutes ces années, il se passera rarement un été ( ou un hiver ) sans qu’il ne me propose une aventure commune dans les Alpes : traversée des Aiguilles de Chamonix, Walker aux grandes Jorasses, traversée des Aiguilles du Diable, face ouest et arête sud de la Noire de Peuterey.
La recette était simple : il partait avec un ou une cliente, charge à moi de trouver un ami. Parfois, j’avais déjà réalisé l’ascension qu’il me proposait, mais dans le simple bonheur d’être avec lui en montagne, j’acceptais, car c’était toujours un plaisir véritable que de parcourir la montagne à ses côtés. Avec lui, il y avait toujours quelque chose à apprendre, à regarder. Grâce à lui, la montagne était différente, elle semblait s’animer, prendre vie. Et puis les rires de l’amitié partagée faisaient le reste. Une anecdote parmi d’autres ? Un jour, un ami et moi redescendions du pilier Bonatti. Au Montenvers, nous croisons Yannick et un client. Ils montent au refuge de Leschaux tenter le lendemain la face ouest des petites Jorasses. Mon camarade et moi sommes fatigués par une ascension rapide du pilier et surtout par un très mauvais bivouac dans la descente des Drus. Notre lassitude s’envole cependant rapidement devant la proposition de Yannick : direction les petites Jorasses !
Dans la paroi, le lendemain, si j’avançais normalement dans les longueurs, j’éprouvais, je l’avoue, de grandes difficultés à garder les yeux ouverts lors des relais.
Notre plus beau souvenir de ces années-là ( 1980 ) restera sans aucun doute la première hivernale de l’arête de l’Innominata au Mont-blanc. Quelques semaines plus tôt, Yannick avait réussi à m’entraîner avec une équipe Suisse au Hoggar. Pour moi – comme je crois pour tous ceux qui un jour ont découvert le désert et plus particulièrement le massif du Hoggar – ce fut un grand choc. Durant trois semaines, nous fîmes une ample moisson de voies nouvelles sur les plus beaux sommets : Aoukenet, Tizouillags, Adaouda, sans oublier l’arête nord de la célèbre Garet el djenoun, ainsi que deux belles premières, au Tamazouk et à l’In Akoulmou, dans le massif granitique de la Tefedest.
Rentrés en France depuis moins d’une semaine, voilà que déjà Yannick me téléphone :
Vite Jean-Marie, trouve un copain ! J’ai une cliente et nous partons dans deux jours tenter la première hivernale de l’arête de l’Innominata.
Deux jours plus tard, Yannick, Nicole Poutrel, Hervé Boisier et moi remontons la combe maudite, enfonçant jusqu’aux genoux : direction le refuge Ghiglione. Yannick a déjà tenté cette hivernale plusieurs fois et a, pour diverses raisons, échoué. Cette fois, il entend bien réussir ! Il a donc décidé que nous passerions par le col de Peuterey, puis traverserions le plateau du Frêney, avant de gravir le versant nord du col Eccles pour rejoindre enfin la belle arête. Cette course hivernale réalisée avec de « gros sacs » et par un froid de moins 40°, heureusement sans trop de vent – mis à part lors de la traversée du plateau supérieur du Frêney qui fut franchi à quatre pattes sous d’hallucinantes rafales – mais avec abondance de neige, nous réclama deux bivouacs. Nicole et moi en revînmes avec de légères gelures ( elle aux mains et moi aux pieds ) mais cette ascension nous laissa à tous les quatre un fabuleux souvenir. Yannick choisit même d’en faire le fil conducteur de son troisième livre. Il est temps, je crois, de préciser que Yannick Seigneur a été un très grand guide ; l’un des plus habile à emmener des clients dans des courses, qu’eux-mêmes n’auraient jamais imaginé accomplir un jour. Seigneur était tout le contraire d’un « guide taxi.» Son souci majeur était de faire progresser au maximum ses clients, pour pouvoir ensuite les conduire dans des courses de plus en plus difficiles, jusqu’à les rendre autonomes.
Son métier de guide constituait un entraînement permanent et ne l’empêchait pas de pratiquer l’alpinisme amateur, en Himalaya et ailleurs. Ainsi, après la réussite sur le Makalu, Yannick participa à la conquête du Taboche 6500 m au Népal ; puis en 1975 il fit partie de l’expédition de Jean-Pierre Frésafond qui gravit le Gasherbrum II, 8035 au Pakistan où il atteignit le sommet avec Marc Batard par une voie nouvelle. En 1978, avec Georges Bettembourg il réussit le Broad Peak en technique alpine, il sera, je crois, le premier alpiniste français à prendre exemple sur Reyhnold Messner dans ce type d’expédition légère et à réussir. En 1979, il sera le chef adjoint de l’expédition nationale à l’arête sud-sud-ouest du K2, second sommet du monde. Cette expédition qui échouera à une poignée de mètres de la cime, marquera la fin des expéditions nationales française. Qu’à cela ne tienne, Yannick poursuivra sa quête d’ascensions sur les sommets himalayens, en technique alpine: face sud du K2, face nord de l’Everest, versant Rupal du Nanga Parbat.
Dans chacune de ces tentatives il saura s’entourer des grands alpinistes du moment : Jean Affanassieff, Stéphane Schaffter, Patrick Berhault, Eric Escoffier, Reinhard Karl.
Avec eux Yannick montera parfois très haut, mais le style alpin sur des voies nouvelles à très haute altitude est aléatoire, les échecs s’ajoutent aux échecs. Au Nanga Parbat, Seigneur frôle la mort de très près : une monstrueuse chute de sérac l’écrase contre la paroi. Au prix des efforts et des douleurs qu’on imagine, Jean Afa, Bernard Prud’homme et Stéphane Schaffter arriveront à le redescendre au camp de base. Yannick souffre de dix côtes cassées !
Je crois que si Yannick Seigneur l’avait voulu, il aurait sans peine pu être le premier français à gravir tous les sommets de plus de huit mille mètres. Mais les voies normales ne l’intéressaient pas. Ce qu’il désirait, c’était innover, marier à la fois difficultés et style alpin, sur les plus hautes montagnes du monde. Yannick était avant tout un conquérant, comme Bonatti ou Terray, deux hommes qu’il n’a jamais cessé d’admirer.
En 1985, en compagnie de Serge Koening et Michel Zalio ( entre-autre ) il trace un itinéraire très difficile et surplombant sur la Pedra DO Sino au Brésil. A cette occasion, l’équipe va réaliser un nouveau film.
Fin des années 80, puis années 90. Yannick continue de grimper et m’entraîne très souvent avec lui dans des voyages autour du monde : Sahara-Hoggar plusieurs fois ( notamment en 1988 où nous réussirons la très belle première de la face ouest de l’Escarnaïed et où lui, qui n’était pas spécialement attiré par les courses en solo, réussira pourtant le premier parcours de la voie des Belges sur le Tizouillag sud ) ensuite, viendront le Maroc, le Kenya, la Terre de Baffin, la Jordanie.
A chaque fois, nous réussirons, sinon des premières, du moins plusieurs ascensions sérieuses. Je garderai comme une plaie au cœur les deux fois où il m’a proposé de l’accompagner en Himalaya et où j’étais, sois indisponible, soit totalement désargenté.
Enfin, Yannick va découvrir – et faire découvrir à d’autres – sa nouvelle passion : le canyoning. Dans toute la région du Mont-Blanc, il en fut sinon l’inventeur, du moins le grand prospecteur et le promoteur.
Notre dernier voyage eut lieu en décembre 1998. Il a pour cadre le désert du Ténéré et pour but les belles montagnes du Djado, encore très peu parcourues. Depuis janvier où nous en avions parlé au téléphone, chacun s’activait pour réunir matériel, équipe de grimpeur et touaregs capables de nous faire traverser cette immensité.
Sur le plan de l’escalade, de par les voies nouvelles réalisées, ce voyage fut un succès. Pourtant, en y réfléchissant bien aujourd’hui, je m’aperçois que pour la première fois depuis que je le connaissais, Yannick ne semblait pas éprouver le désir irrésistible de grimper que je lui avais toujours connu.
Ressentait-il déjà les premiers symptômes de la maladie ? Yannick Seigneur était un homme très pudique et réservé. Ainsi, quand sa maladie se déclara vraiment un an plus tard, refusa-t-il d’en parler, même avec ses proches amis. Nous nous sommes vus pour la dernière fois l’été dernier, au cours d’un repas à son domicile. Malgré la chimiothérapie très lourde qui lui était imposée, il me dit encore que si au cours de l’hiver il allait mieux, il partirait vers le Kilimandjaro. Y croyait-il vraiment ? Avec un exceptionnel courage, sans doute supérieur à celui dont il a fait preuve toute sa vie sur les parois les plus difficiles, Yannick s’est battu de toutes ses forces, aidé par sa femme Catherine et le sourire de ses enfants. Mais nul ne peut changer le cours de son destin.
Il nous a quittés le 28 novembre dernier [2001, ndlr] à l’âge de 60 ans, emporté par une affection extrêmement douloureuse : un cancer des os. Yannick Seigneur, alpiniste exemplaire pour les générations futures, s’en est allé rejoindre Terray, Devies, Béghin, Boivin, Allain et tant d’autres de nos amis montagnards. Avec une carrière de quarante années d’alpinisme et plus de cinq cent premières sur les montagnes du monde, il laisse un vide énorme dans le milieu de l’alpinisme international et croyez-le, le gouffre est plus insondable encore dans le cœur de tous ceux, qui un jour, ont eu la chance de croiser sa route et de figurer au nombre de ses amis.
Quelques éléments bibliographiques pour retrouver Yannick Seigneur:
Livres de Yannick Seigneur :
Makalu, Pilier ouest.(Avec R. Paragot ) Editions Arthaud.1972
:
À la conquête de l’impossible. Editions Flammarion. 1976
:
Le ciel à pleines mains. Editions Flammarion. 1986


other sizes: small medium original auto
comment | share