Ces images anodines, de qualité moyenne, ne m'ont "parlé" qu'aprés la lecture
de l'ouvrage de Robert Ollivier "Pic d'Ossau", dans lequel il fait allusion
à l'épisode épique de cette escalade de la Grande Soeur de Troumouse. Qu'on
en juge :
"... C'est ainsi que nous vaincrons la face nord de la Pique-Longue du Vignemale
, et, peut-être, la formidable face Nord du Petit Pic d'Ossau". Telle était la
conclusion d'une lettre, que m'avait adressée Henry Le Breton, au printemps de
l'année 1933. Elle contenait, cette lettre, beaucoup de considérations intéressantes.
Elle commençait par une verte semonce à mon adresse et à celle de Barrio et de
Busquet, sur la façon dont nous avions gravi récemment les Soeurs de Troumouse,
petites aiguilles calcaires assez revêches. Nous avions opéré, il faut le reconnaître,
avec une certaine fantaisie : voulant tous grimper en tête,
nous étions allés nous accrocher, chacun pour notre compte et de notre côté,
sans nous être encordés, sur ces rochers malgré
tout peu commodes. Nous nous étions même dangereusement fourvoyés hors de la bonne voie,
ne pouvant plus ni monter ni descendre, et chacun de nous ne pouvant aider les autres.
Nous nous en tirâmes par un de ces sursauts d'énergie, dont la jeunesse a le secret."